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Critique de kuroineko


Comme L'Orangeraie de Larry Tremblay, le titre Mon bel oranger donne des envies de douceurs et de douces flâneries sous les frondaisons odorantes de l'arbre. Certes, le petit garçon narrateur viendra souvent trouver refuge auprès de cet ami feuille. Mais pour ce qui est de la douceur, ce n'est pas ce qui règne en maître dans la maisonnée.

Roman autobiographique, l'auteur brésilien raconte son enfance dans une famille très pauvre dans laquelle le père vient d'être licencié. Zézé, comme on le surnomme, est l'avant-dernier enfant d'une nombreuse fratrie. A cinq ans, ses côtés facétieux et sa tendance à commettre des bêtises lui valent d'être battu plus souvent qu'à son tour par ses parents ou ses aînés, à l'exception de sa soeur Gloria. L'oranger devient alors le confident et l'interlocuteur de ce gamin trop intelligent pour son âge et son milieu.
Heureusement quelques rencontres vont lui montrer que les adultes ne fonctionnent pas tous dans la violence. A commencer par son oncle qui encourage sa curiosité et son intelligence.

Les souvenirs de José Mauro de Vasconcelios prêtent parfois à sourire des bêtises et des vives réparties de ce bon petit diable. Ils serrent cependant trop souvent la gorge par la férocité des corrections qui lui sont infligées et la cruauté des paroles qu'il reçoit en sus. Dire à un enfant qu'il n'aurait pas dû naître est une inqualifiable atrocité.

Je découvre ce récit jeunesse à quarante ans et sans doute l'aurais-je abordé différemment, plus jeune. La plume de l'auteur est envoûtante et il est impossible de lâcher cet ouvrage une fois entamé. Ce, malgré des passages qui révulsent.

Mon bel oranger est conseillé pour des enfants à partir de dix ans, selon l'édition Livre de Poche Jeunesse. Il me tarde que mes nièces soient en âge de le lire afin de partager cette si émouvante histoire avec elles.
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