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EAN : 9782010139802
156 pages
Hachette Jeunesse (01/04/1988)
4.14/5   1631 notes
Résumé :
Quand il sera grand, Zézé veut être "poète avec un noeud papillon..." Pour l'instant, c'est un petit brésilien de cinq ans qui découvre la vie. À la maison, c'est un vrai diablotin qui fait bêtises sur bêtises et reçoit de terribles fessées. À l'école au contraire, José est un "ange" au coeur d'or et à l'imagination débordante qui fait le bonheur de sa maîtresse tant il est doué... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (176) Voir plus Ajouter une critique
4,14

sur 1631 notes
Magnifique !!! Je dois avouer tout de suite qu'ayant lu ce roman et sa très jolie suite "Allons réveiller le soleil" il y a plus de quinze ans, je n'ai pas un très bon souvenir de tout son contenu, mais ce que je garde très bien en mémoire et qui je pense ne se tarira jamais, c'est le souvenir de l'émotion que m'a procuré cette lecture ! J'ai pleuré, pleuré, pleuré et encore pleuré... J'ai fondu comme jamais et j'ai senti mon coeur brûler! Je crois, à vrai dire que jamais un livre ne m'a tant émue que "Mon bel oranger" et si je ne me souviens pas de toute l'histoire, je garde au fond de moi la trace de la poésie, de la finesse et de la profondeur des mots de Jose Mauro de Vasconcelos, à qui je voue depuis une reconnaissance et une amitié éternelle! Il a, avec son livre d'une bouleversante justesse, trouvé le chemin vers mon âme, à une époque où elle s'était un peu perdue, et avec toute la tendresse et la bonté du petit Zeze, il m'a aidé à me retrouver moi-même! C'est un roman qu'on classe souvent dans la littérature jeunesse, mais si je le conseille en effet à tous les enfants du monde, je crois qu'il touchera aussi plus d'un adulte et je vous en recommande donc la lecture à tous!
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Comment faire une critique d'un livre qui vous a troublé à ce point.
Ce n'est pas qu'un livre jeunesse. Ce petit garçon brésilien, Zézé, remue en nous un morceau d'enfance.

On lui a raconté trop tôt des histoires d'adultes, trop tôt il s'est retrouvé confronté à la misère, à la violence. Et lui, avec sa précocité, et son émotivité, s'est réfugié dans un monde imaginaire.

Les adultes ne le comprennent pas, il est trop fort, trop intelligent pour eux. Ils ne peuvent pas comprendre la magie qui l'entoure, son lien étroit avec la nature, son besoin de tendresse.

Sauf Portugâ; son roi, sa sœur Gloria, et sa maîtresse d'école. Eux savent aimer le petit garçon espiègle qui découvre la vie avec avidité, celui qui ne comprend pas toujours pourquoi on le bat, lorsqu'il répète les mots grossiers qu'il a entendu. Il apprend vite, il retient tout. Ce n'est pas sa faute, c'est la faute des grandes personnes, qui déversent sur lui leur trop plein de misère, de colère.

Zézé, petit garçon qui a grandi trop vite, bien qu'il soir resté si petit par la taille, se débattant avec des histoires trop grandes pour lui, ne peut que nous bouleverser. Une écriture légère qui nous raconte une histoire, bien que triste, tellement merveilleuse.

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Enfance, pauvreté, illusions, désillusions, chagrin sont les maitres mots de ce petit roman pour enfants et adultes.
Mon bel oranger est un petit trésor d'émotions. On ne peut pas rester indifférent devant Zézé, ce petit garçon de six ans, mal aimé, espiègle mais ô combien attachant. Son regard naïf tout en portant la misère de sa famille sur ses épaules nous bouleverse.
On pleure, on rit, on sourit, on souffre, on vit avec Zézé.
A lire, a relire et à faire lire ...
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Mon bel oranger, c'est le genre de livre que je regrette ne pas avoir lu quand j'étais tout petit. Il est évident qu'il aurait trouvé une résonnance en moi et que j'en aurais chéri longtemps le souvenir. Mais bon, même adulte il a réussi à me toucher. En effet, qui ne peut s'émouvoir du sort de Zézé, ce jeune garçon de cinq ans, intelligent mais livré à lui même dans un quartier pauvre du Brésil. Il peut trouver un certain réconfort auprès de sa soeur Gloria mais surtout auprès d'un petit pied d'oranger qui pousse rapidement. On trouve les amis qu'on peut quand on souffre de la solitude ! Et que confie-t-il au juste ? Les brimades répétées et injustifiées qu'il subit, la faim, le monde des adultes qu'il ne comprend pas, etc. Son grand frère Totoca lui apprend bien certaines choses de la vie mais ça ne saurait suffire.

Dans ce récit à saveur autobiographique, José Mauro de Vasconcelos livre les souvenirs, les secrets, les états d'âme, les espoirs et les craintes du petit garçon qu'il a été il y a plusieurs décennies. Son témoignage prend des airs de roman d'apprentissage qui peut convenir à tout un chacun. Parfois comique, parfois dramatique, toujours juste. Et la plume de l'auteur brésilien y est pour beaucoup car, si son écriture est légère (malgré les thèmes difficiles abordés), une poésie certaine s'en dégage. Elle réussit à atténuer la misère environnante et à transformer le quotidien en un jeu merveilleux.

On pourrait croire qu'il n'y a pas vraiment d'intrigue à cette oeuvre, qu'il ne s'agit que d'une suite de péripéties sans lien les unes avec les autres. Mais c'est faux ! C'est qu'il faut attendre à la toute fin pour les voir converger magistralement. L'oranger dont le jeune Zézé s'occupe (qu'il entretient et auquel il parle), son inscription à l'école, ses relations qu'on pourrait croire peu affectueuses avec les membres de sa famille, ses démêlés avec le Portugâ, son amitié avec lui qui s'est développée, etc., des fils les ramifient. Et si, malgré tout, certaines semblent péripéties semblent peu contribuer à l'intrigue, c'est qu'elles aident à mieux comprendre Zézé, ce garçon précoce confronté à des problèmes qui le dépassent… ou tout simplement parce que c'est de jolis passages. A-t-on vraiment besoin d'une raison supplémentaire ?

La finalel est un peu mieilleuse et larmoyante mais on pardonne aisément toute effusion de sentiments quand ils sont sincères. Que ne serait l'enfance sans les élans de tendresse et les manifestations d'amour ? Mon bel oranger est un roman classé en littérature jeunesse mais je le recommande à tous.
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Quel merveilleux récit que cette autobiographie de l'enfance brésilienne miséreuse de José Mauro de Vasconcelos !
Et, quelle prodigieuse idée de le relater par la voix de l'enfant qu'il était à 5 ans ! Ce ton empreint de candeur donne à la narration un caractère d'authenticité, de pureté, qui nous emporte sans résistance dès les premières lignes.

Un savant mélange de poésie et de réalisme nous plonge avec émotion au coeur de ce quartier populaire de Rio de Janeiro dans le milieu des années 20.
Aucun pathos, ni aigreur ni rancoeur mais de l'élégance, de la dignité, de la tendresse et aussi de la force.
Touchant et sensible témoignage qui m'a chaviré le coeur.

Je ne pourrais clore ce billet sans vous dire le drôle de hasard qui m'a conduit vers ce livre...
Je ne connaissais absolument pas José Mauro de Vasconcelos, ni son livre, naturellement. Or, en lisant sur le Net un commentaire sous une énième publication relative à l'affaire Yann Moix dont on nous rebat les oreilles depuis des semaines, une internaute, excédée par les gesticulations du personnage, suggérait la lecture de "Mon bel oranger" traitant, lui aussi, du sujet des enfants battus, mais avec classe cette fois.
Considérant avec la même exaspération, Yann Moix, son grand déballage, son impudeur, ses jérémiades et sa contrition, je me suis procurée "Mon bel oranger" sans plus tarder.
Et bien m'en a pris ; quelle jolie découverte !
Moix et ses sketchs auront eu cela de positif, finalement.
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Citations et extraits (126) Voir plus Ajouter une citation
Sans tendresse la vie n'est pas grand-chose.
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Le coeur des gens doit être très grand pour contenir tout ce qu'on aime.
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Confession finale :
Les années ont passé, mon cher Manuel Valadares. J'ai maintenant quarante-huit ans et parfois, dans ma nostalgie, j'ai l'impression que je suis toujours un enfant. Que tu vas apparaître à l'improviste et m'apporter des images de vedettes ou bien des billes. C'est toi qui m'as appris la tendresse de la vie, mon cher Portugâ. Maintenant, c'est à mon tour de distribuer des billes et des images, car sans tendresse la vie n'est pas grand-chose. Parfois je suis heureux de ma tendresse, parfois je me trompe et c'est le plus fréquent.
En ce temps-là. Au temps de notre temps, je ne savais pas que, bien des années avant, un Prince Fou, "L'Idiot" agenouillé devant un autel, demandait aux icônes les yeux pleins de larmes : "Pourquoi raconter les choses aux enfants ?"
La vérité, mon cher Portugâ, c'est qu'à moi, on les a racontées très tôt.
Adeus !
 
Ubatuba, 1967.
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Maintenant, je savais vraiment ce que c'était que le douleur. La douleur, ce n'était pas se faire battre à s'évanouir. Ce n'était pas se couper le pied avec un morceau de verre et se faire mettre des points à la pharmacie. la douleur, c'était cette chose qui vous brise le cœur et avec laquelle on devait mourir sans pouvoir raconter son secret à personne. une douleur qui vous laissait sans forces dans les bras, dans la tête, sans même le courage de tourner la tête sur le traversin.
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Que c'était beau, cet endroit de la rivière. Je trempai mes pieds dans l'eau et je vis une quantité de petites grenouilles de tous les côtés? Je regardai le sable, les cailloux, les feuilles traînées par le courant. Je pensai à Gloria.

O source, laisse-moi, disait
La fleur en pleurant.
Je suis née sur les collines
Ne m'emporte pas vers la mer.
Las ! balancis des branchages
Doux balancis des branchages
Las ! claires gouttes de rosée
Tombées du bleu du ciel...
mais la source bruyante et froide
Avec un murmure moqueur
Courait sur le sable
Courait en emportant la fleur...

Gloria avait raison. C'était la plus belle chose du monde. Quel dommage que je ne puisse pas lui raconter que j'avais vu la poésie vivre. Ce n'était pas une fleur mais des petites feuilles qui tombaient des arbres et s'en allaient vers la mer? Est-ce que la rivière, cette rivière allait aussi vers la mer ?
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