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Critique de colimasson


Hadji est devenu un martyr pour les autorités islamiques lorsqu'il disparaît au cours d'un affrontement entre des soldats iraniens et un bateau américain qui s'était un peu trop approché des côtes iraniennes. En réalité, il échoue sur une île où un écrivain occidental a décidé de s'exiler pour trouver le repos. Ce n'est pas un dialogue qui s'engage, mais l'histoire de Hadji dans ses rapports avec l'Iran et la République islamique à travers les thèmes de l'éducation, de la culture et de la naissance du cinéma islamique et du mariage.


Le point de vue d'Hadji évolue dans son dialogue avec l'écrivain invisible jusqu'à ce qu'il réalise, à la manière d'autres iraniens avant lui : « qu'il y a toujours eu deux mondes : le monde des misérables qui marche sur la route d'Allah, et le monde capitaliste qui marche sur la route du diable. Qu'il n'y a donc pas de différence entre capitalisme musulman et capitalisme non-musulman ».


Reza Vassaf écrit cette histoire comme un film ancien, avec des sous-titres venant rehausser l'austérité sobre des plans en noir et blanc. Il révèle de nombreuses informations sur l'histoire politique au cours des dernières décennies en Iran. Les données sont souvent difficiles à assimiler au cours du récit dessiné. Pas de souci, on peut se laisser porter seulement par l'atmosphère pour capter l'âme d'une nation et comprendre ses origines humaines. Pour le reste, les annexes fourniront les informations complémentaires pour approfondir notre connaissance des fondements religieux qui ont conduit à la formation de l'état actuel de l'Iran.
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