Et Dieu prit une poignée de vent du sud, souffla dessus et créa le cheval.
Légende bédouine.
Vois ici le fier et généreux
Cheval, à la claire sonnerie de la trompette
Hausser son front joyeux et argenté
Secouer la tête et le toupet
Cambrer le col, dresser l'oreille,
Lancer un oeil ensorcelant, crinière au vent,
Naseaux dilatés, lèvres frémissantes,
Piaffer, dressant la queue,
Grincer des dents, la bouche tremblante,
Et, baissant la nuque, mâchant le mors,
Engager les hanches et plier les jarrets.
Le poitrail dilaté, il fait voler ses sabots,
Tandis que ses hennissements foudroyants retentissent.
On ne peut douter que, dans son langage
Cela signifie : "Aux armes, aux armes, hardi courage".
Ensuite le verras souple, adroit
Fléchir les genoux, se dresser droit
Ferme sur ses jarrets, ou s'appuyant tout entier
Sur l'avant-main, lancer deux ruades, telles qu'un diamant
Éclatant dans un nuage de poussière.
Francisco de Aldana
Son hennissement ressemble à l'ordre d'un monarque et sa contenance force le respect. C'est bien un cheval...
William Shakespeare
Lorsque Dieu décidé de créer le cheval, il dit au vent du Sud : " Condense-toi afin que de toi je crée un nouvel être pour glorifier mes saints et humilier mes ennemis ...
Et le vent du Sud lui répondit : "Seigneur soi-en le Créateur".
Et Dieu prit une poignée de vent du Sud, souffla dessus et créa le cheval.
Légende bédouine
... Un cheval immobilisé,
gavé d'orge dans sa mangeoire,
Rompt son attache et, soudain, à travers la plaine;
avec bruit galope,
Habitué au bain dans la rivière aux belles eaux,
Se pavane, porte haut la tête, sa crinière
Sur les épaules, sûr de son éclatante force,
Emporté d'un jarret rapide
Vers les lieux familiers où paissent les juments ...
Homère
C'est de belles fleurs bien fraîches qu'il se nourrit;
Comme son hennissement est joyeux;
C'est là au milieu du pollen sacré qu'il se cache;
Comme son hennissement est joyeux !
Chant Navajo
Mais je te vois figé, cheval illustre, dans une inquiétante roideur. J'arrive à ta hauteur - ta peau est froide sous ma caresse. Froide comme le souvenir, évocatrice comme une larme.
Des vies entières te sont consacrées. C'est pourquoi l'on te pleure, l'on te chante, et rien n'est trop grand pour tes louanges, O cheval, demi-dieu de la terre.
Alvaro de Domecq y Diez