Citations sur Ceux qui traversent la mer reviennent toujours à pied (11)
Vivre sans femme, c'est comme manger sans épices, c'est tout fade.
Elle a d'abord roulé des épaules en maugréant puis elle m'a répondu en étirant, arrondissant puis étirant à nouveau ses lèvres, un mot à se tatouer sur le coeur. Un mot plein de belles histoires, de magie noire, de gouffres, de renaissances et de grandes espérances. Un mot qui vous colle une pression monumentale, dès que l'air entre dans vos poumons, le cri de la vie à peine poussé.
- Exaucée.
Elle m'a dit "Exaucée" et moi, je croyais que ce n'était pas possible.
"A y réfléchir, je n'étais pas sûr d'être d'accord avec la méthode... mais je me suis bien gardé de le lui dire. Il aurait pu y avoir un manque d'autorité de sa part, une pinte d'insolence de la mienne. N'empêche, je crois que j'aurais préféré que rien ne change. J'étais habitué à être son bras droit, son fantôme, à faire tout ce qu'il me disait, sans jamais penser par moi-même.
A force de vouloir s'enchaîner, on y parvient. Et finalement, c'est assez confortable."
Le soleil était chaud mais pas brûlant, puissant mais pas blanc, haut mais pas écrasant. Il nous caressait sans nous mordre, on était bien. Le mois de juin offre parfois la clémence des veilles d'orage.
Mon sac sur le dos, en short, en sueur, je brandissais une pancarte sur laquelle j'avais écrit "AILLEURS". Je trouvais ça romantique et, de toute façon, je n'avais pas d'autre idée.
…Je crois que c’est là que tout a commencé entre nous. Là que nous sommes devenus le plan B l’un de l’autre, celui que chacun espère dans la vie. La seconde chance. Parce que c’est ce qu’on s’est offert mutuellement : une roue de secours de l’existence
Le vrai luxe, c'est de traiter le luxe avec mépris.
J'ai regardé le ciel dans lequel moutonnaient des nuages à orage.
Parce que parfois, elle avait des poussées d’espoir et moi, j’aimais le voir scintiller au fond de ses pupilles.
L’été on est toujours au bord de l’incendie.