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Critique de Rainbowgirl


Alors qu'il assiste aux funérailles de sa grand-mère, le narrateur s'offusque de l'absurdité de ses congénères, tristement dépourvus de la vision logique du monde que lui confère son syndrome d'Asperger. Ce faisant, il déroule une série de personnages familiaux croqués sans concessions, que seule vient illuminer l'évocation de son amour platonique et absolu pour une ancienne camarade de lycée.

Ce petit roman mordant est une lecture légère et jouissive, portée par une plume des plus plaisantes, et on peut tout à fait choisir de s'arrêter à cela. Néanmoins, il faut bien dire qu'il rate quelque peu l'objectif défini par son prétexte narratif : nous donner un point de vue décalé sur les moeurs humaines ordinaires.
En effet, tout ce qui semble ressortir des portraits au vitriol que le narrateur tire de sa famille, c'est qu'il est le seul homme vaguement sensé, équilibré et cultivé au milieu d'une troupe de phénomènes tous plus faux, crétins et hypocrites les uns que les autres. Autrement dit, aucun des lecteurs s'édifiant au-dessus de ces caractéristiques ne trouvera dans ce livre la moindre remise en cause de son comportement ni de sa perception des relations humaines. du coup, le trouble social dont est censé être atteint notre héros ne semble être rien de plus que de la lucidité.
Si on ajoute à cela le biais subtilement misogyne de l'auteur qui n'écrit que des femmes menteuses, trompeuses, profiteuses et futiles, ou bien (plus rarement) idéalisées et inaccessibles, quand les hommes sont tout au plus idiots de se laisser victimiser par ces abominations femelles, le résultat en paraît plus facile et agaçant que réellement intéressant. Dommage.
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