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Critique de gruz


Avec son premier roman, 658, John Verdon m'avait estomaqué. Avec le second, N'ouvre pas les yeux, il m'avait épaté. Avec son troisième, Ne réveillez pas le diable qui dort, j'avais été subjugué. Autant dire que j'attendais beaucoup de ce quatrième opus.

Sous cet étrange titre, se cache une fois de plus un thriller complexe, l'auteur étant sans conteste un des maîtres du puzzle littéraire. Oui, en matière d'enquête à énigmes et à tiroirs, matinée de psychologie, John Verdon n'a pas son pareil.

Il faut tuer Peter Pan est donc un nouveau casse-tête improbable, quoi qu'un peu plus classique que les précédents, que l'auteur dompte avec toujours autant d'adresse. Histoires de pouvoir et de famille, malversations, tueur professionnel… Des ingrédients explosifs pour une nouvelle lecture addictive.

Le rythme général est lent, représentatif de ce que fait l'auteur, jusqu'à l'arrivée d'un final survitaminé et explosif qui vous prend à la gorge (mais comment va t-il faire dans le futur pour tenir ce rythme et en faire encore davantage ?). Les dialogues sont toujours aussi vifs et certains assez jubilatoires.

C'est la quatrième histoire qui met en scène Dave Gurney (l'un des plus brillants inspecteurs du NYPD, à la retraite) et un certain nombre des personnages qui gravitent autour de lui. Autant les précédents pouvaient se lire plus ou moins indépendamment, autant celui-ci demande de connaître le passé des protagonistes pour savourer à sa juste valeur cette histoire.

Addictif, donc. Pourtant, pour la première fois, mon sens, ce roman n'est pas exempt du petit défaut. car Verdon est parfois inutilement bavard lors de la première partie, un peu trop diluée à mon goût. C'est la première fois que je ressens cette impression avec lui.

Mais clairement, cette intrigue pleine de faux-semblants est une fois de plus bluffante et John Verdon écrase toujours une bonne partie de la concurrence par son habileté et sa maestria. A travers les questionnements psychologiques de ses personnages et un savoir-faire hors-pair en matière de problèmes insolubles, l'écrivain tient en haleine au point, qu'une fois de plus, il est totalement impossible de deviner le fin mot de l'histoire.

Malgré son coté un brin verbeux, l'auteur reste convainquant quand il dit qu'Il faut tuer Peter Pan. John Verdon ne souffre décidément pas du syndrome Peter pan et continue à grandir pour trouver une place de choix dans le monde du thriller.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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