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Critique de Chocolatiine


Quelle histoire que celle de la famille Malavoglia ! Il fut un temps où ils étaient aussi nombreux que les cailloux de la vieille route de Trezza, c'est ce que nous dit la première phase du roman, mais à l'heure où débute l'histoire, ils ne sont plus que padron 'Ntoni, son fils Bastianazzo et sa belle-fille Maruzza (la Longa), et ses petit-enfants 'Ntoni, Luca, Filomena (Mena), Alessi et Rosalia (Lia). Ils travaillent dur, sont respectés dans le village et possèdent deux choses : leur maison (la casa del nespolo) où ils sont tous nés, et leur bateau de pèche, la Providenzza.
Alors qu'ils tentent de s'élever un peu dans l'échelle sociale, ils achètent à crédit une cargaison de lupins mais, malheur, le bateau fait naufrage : voilà les lupins perdus, Bastianazzo noyé et la Providenzza en bien mauvais état. C'est le début de leurs mésaventures.

Quelle histoire que celle de la famille Malavoglia ! Si, à la fin, Alessi parvient à racheter la maison, on peut dire que le sort s'est acharné contre ces braves gens. Certes, l'un d'eux, 'Ntoni, a bien cherché sa disgrâce et l'on ne s'étonne pas qu'il finisse mal ; éventuellement, on pourrait dire la même chose de la petite Lia ; mais les autres, vraiment, on les plaint à chaque page du livre. Combien de fois croit-on qu'ils vont enfin de relever... et puis, non, voilà le choléra, voilà un accident de bateau, voilà... voilà toujours quelque chose.
Cependant, au milieu de cette répétition de malheurs, on ne se lasse à aucun moment de la lecture. On a souvent comparé Les Malavoglia à L'Assommoir de Zola et je dois dire que les deux histoires sont en de nombreux points semblables. L'énorme différence, c'est sans doute le ton ironique et/ou amusant de Giovanni Verga, qui fait sourire voire même rire, malgré la succession de catastrophes. Les personnages, tant la famille que les autres villageois, sont hauts en couleurs et ont ce charme italien que j'apprécie beaucoup.
En bref, un classique que je ne pouvais pas ne pas lire maintenant que je me penche sur la littérature italienne, et qui m'aura marquée.

Challenge ABC 2017/2018
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