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Critique de POY1


Jusqu'ici tout va bien ! est une analyse politique étonnante. Elle l'est parce que, en premier lieu, j'ai pioché ce titre dans une liste de préparation à un concours interne de l'Etat (et ce n'était pas l'ENA). Surprenant de promouvoir un essai qui critique notre gouvernance. Ce livre est également étonnant car il soulève des questionnements, mais il ne fait que ça malheureusement.

Son objectif est de dénoncer la mainmise sur les affaires politico-financières par ceux que l'auteur nomme l'aristocratie républicaine. Mais là, rien de nouveau. La France, pays de paradoxe, a abattu les privilèges aristocratiques lors de la Révolution pour que le Français, avec son naturel vaniteux, en invente de nouveaux ultérieurement.

Alors, oui, une élite, une caste, nous gouverne. Elles/Ils sont tous « filles et fils de ». Qu'ils soient de droite ou de gauche, ils se remplacent ou se placent au gré des alternances gouvernementales. Cette consanguinité intellectuelle ne peut amener à un renouvellement des paradigmes et apporter des idées nouvelles qui puissent adapter le pays aux évolutions actuelles. Alors, pour se rassurer, sachons que ce phénomène n'est pas que français et nous le retrouvons dans nombre de pays occidentaux.

L'unique intérêt de l'ouvrage de Verhaeghe est de souligner les contradictions françaises sur l'impôt, l'emploi, la finance, l'éducation et l'insécurité. Ce sont des thèmes récurrents des campagnes électorales nationales.

J'ai senti chez l'auteur, non pas un dégout, mais une révolte qui m'a fait penser à des prémices des manifestions des gilets jaunes qui viendront ensuite. le livre date de 2011. L'auteur annonce le ras-le-bol des Français qui, pris entre deux eaux, n'appartiennent ni vraiment à la France d'en bas, ni à celle du haut, qui se lèvent tôt ou qui traversent la rue pour trouver un emploi, qui ne supportent plus les décisions gouvernementales et législatives, françaises et européennes, et qui va se retrouver sur des ronds-points, avant que le mouvement ne soit récupéré politiquement.

En dehors de ces éléments, j'avoue avoir perdu parfois le fil des démonstrations économiques. En dehors de son intérêt d'annoncer le mouvement gilets jaunes, cet essai n'apporte pas d'idées novatrices. C'est uniquement un coup de gueule.
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