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Critique de Laureneb


Je ne lis malheureusement pas assez de poésie, mais que lire et écouter Verlaine est beau ! Oui, c'est un aède antique, un troubadour médiéval, un poète sacré de l'Inde, qui, comme ces modèles illustres qu'il convoque dans son "Prologue" chante les beautés mélancoliques et voluptueuses du monde. Oui, il faut écouter la musique de ses vers, si originale et mélodieuse. Mais Verlaine convoque aussi tous nos autres sens, nous donnant envie d'aimer - tendrement, mais aussi sauvagement parfois, car en le lisant, il nous fait respirer les parfums des fleurs du jardin au crépuscule, caresser les courbes sensuelles d'une femme - seule la dernière strophe nous révèle que Marco est une femme, dévorer ses lèvres de baisers, contempler la grandeur d'un océan ou le charme d'un jardin.
Lui qui se veut en-dehors du monde et de son histoire, de sa politique, écrit quelques poèmes que j'ai moins appréciés, évoquant César Borgia ou Philippe II. Hugo manie mieux l'engagement et la dénonciation de l'Inquisition...
Le dernier poème, "l'Epilogue" est ainsi très beau, car il réunit les roses du jardins, le chant des oiseaux, les étoiles, pour célébrer son Inspiration, son art,
"Et toi, vers qui tintais, et toi, Rime sonore,
Et vous, Rythmes chanteaux, et vous délicieux
Resouvenirs, et vous Rêves, et vous encore,
Image qu'évoquaient mes désirs anxieux", personnifiant voire déifiant ce qui fait son talent même.
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