AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Biblioroz


Années soixante, la Sicile entre brusquement dans le coeur de Cristine. Émerveillée devant le petit écran qui diffuse le film culte Le Clan Des Siciliens, ce petit bout de pays embrase son être et ses rêves.
Quelques années plus tard, la promesse, un jour, de fouler ce sol italien idéalisé se matérialise et c'est sous un soleil implacable de juillet qu'avec sa soeur Éléanore elle pose ses valises dans un petit village non loin de Palerme.

Ah, la beauté des siciliens ! Comment y résister, armée d'une vingtaine d'années ?
Santo. Le noir pur de ses cheveux et de son regard, son teint profondément halé et son allure éclatante sous le soleil de Sicile. Attraction pourtant négative au premier regard, celle-ci se muera en fascination dévorante, insidieuse, entêtante.
Tout commence avec la légèreté d'une amourette estivale, des attitudes qui ne trompent personne sur la future évolution de ces regards appuyés.
Mais de mauvaises impressions s'instillent et assombrissent les pensées de Cristine. Dès le début, elle nous fait pressentir que cet amour « devait devenir mon doux, mon douloureux regret ; celui d'une vie. »

De multiples petits chapitres égrènent des phrases aux tournures parfois surprenantes, d'une originalité attrayante et dont la musicalité sonne très agréablement une fois apprivoisées. S'y rajoute le charme d'un vocabulaire peu commun tout à fait séduisant.
Il est question d'amour mais pas du tout d'amour physique. L'auteure s'attache uniquement à la profondeur du sentiment qui déferle dans son coeur, dans son être tout entier, qui l'engloutit irrémédiablement. Sa bataille face à cet amour est émouvante, la douceur de la plénitude lui échappe désormais. Cristine nous fait vivre le vide abyssal de l'absence avec des mots tout en pudeur mais qui fouillent admirablement cet émoi obsessionnel.

Ah Santo, avec ton anglais hésitant et ta petite méhari noire, que de ravages as-tu fait dans le coeur de cette jeune guadeloupéenne !

J'étais curieuse de découvrir les affres de cet amour sicilien. Cette jolie découverte, issue de la richesse des rencontres faites sur Babelio, ouvre sur un joli talent naissant qu'il aurait été bien dommage de rater !
Merci Cristine pour cette multitude de petits chapitres que je ne pouvais plus interrompre. J'ai spécialement savouré le numéro 44 avec madame M.. Je n'en dirai pas plus, à vous maintenant d'avoir le plaisir de partir pour la Sicile !
Commenter  J’apprécie          225



Ont apprécié cette critique (20)voir plus




{* *}