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L'écho de ta mémoire - Cristine Verlédène - Lu en août 2019.
1er roman de l'auteure.

Je remercie tout d'abord Kielosa de m'avoir prêté ce livre que j'ai pris grand plaisir à découvrir après avoir lu sa belle chronique.
La couverture est très belle et évoque bien le titre du livre : une plage de sable fin, le soleil qui se couche, un papillon, et, s'éloignant dans la mer, la silhouette d'un homme. le toucher de cette couverture est étonnant aussi, j'ai eu la sensation qu'il y avait du sable sous mes doigts.

Ce roman est dédié à Santo.

Il commence par un magnifique prologue que je mettrai en citation, il est trop long pour l'inclure dans ma chronique.

73 courts chapitres - Un épilogue - "Que sont-ils devenus" ? (les personnages de l'histoire) - et les remerciements.

Cristine, la narratrice fait partie d'une fratrie de onze enfants dont 7 soeurs.
(L'une d'elles s'en est allée en décembre 2018). Ils vivent sur une Ile des Petites Antilles. Ce soir-là, on donne à la télévision le film célèbre d' Henri Verneuil, le clan des Siciliens. Nous sommes fin des années 60. Toute la famille est réunie pour le regarder, Cristine est alors âgée de 12 ans, sans le savoir, en restera marquée et se mettra à rêver.

Des années plus tard, alors âgée de 25 ans, Cristine et sa soeur Eléanore 23 ans, font le projet de partir en terre sicilienne, pays splendide, mais où règne la mafia dans chacun de ses recoins.
Juillet 1982 - Voilà nos deux soeurs sur le tarmac de l'aéroport de Punta Raisi. "J'entre dans mon rêve, mais aujourd'hui réveillée" Page 21.
La magie opère, elles s'installent dans un camping et font vite connaissance avec une sympathique petite bande de jeunes et tous les soirs, ils se retrouvent sur la place du village où il y a un bar, de la musique, c'est le lieu de rendez-vous incontournable de la jeunesse.
C'est là que Cristine croise Santo pour la première fois. "Il est un jeune homme qui vit dans ce village... Il a le teint bistre, les cheveux noir corbeau et le regard charbonneux, que de plus en plus souvent il plante dans le mien, il répond fidèlement à l'image que je m'étais faite d'un jeune Sicilien" page 31.
Santo exerce sur Cristine une étrange fascination, mais à ce stade, ce n'est que de la fascination, il l'interpelle, elle l'épie, le détaille. C'est un garçon libre, mystérieux.
Un soir, Santo propose à Cristine de la ramener au camping dans sa petite méhari noire - il possède une moto aussi - Il parle très mal l'anglais et Cristine ne connaît que quelques mots d'italien. A partir de cet instant, Cristine ne vivra plus en paix. Elle tombe amoureuse d'un homme dont elle ne sait presque rien sur ses activités, il est taiseux sur ce sujet, il dépense son argent sans difficulté. Il fait cette déclaration à la jeune femme : "Tu sais Cristine ? Ce soir je suis heureux". "Rien de ce qui suivit ne vint à bout de la certitude qu'à ce moment là il l'était. Comme je l'étais moi-même. Infiniment. Santo... Qui sans que je le sache encore, devait devenir mon doux, mon douloureux regret, celui d'une vie" page 45.
"Mais tu vois ? Faut pas s'accrocher au bonheur. Ça dure pas Cristine. Ça dure pas" page 45, lui dit-il encore.
Le temps approche pour Cristine et Eléanore de rentrer chez elles, et pour Cristine de quitter Santo. de la, Sicile à Paris, de Paris à la Guadeloupe, d'abandons en retrouvailles, l'amour que porte Cristine à Santo tourne à l'obsession.
"Quel nom portait donc ce sentiment ? "Amour" ? Non... Jamais je ne pus expliquer ce chaos dans lequel ce jeune homme aux yeux de mica, m'avait pour de si longues années précipité" page 87.
"Santo... l'auteur de mes nuits les plus étoilées et de mes jours les plus sombres. Celui de mes plus grandes joies et de mes plus insoutenables souffrances" page 89-90.
Cet amour si fort que Cristine éprouve pour Santo, elle va devoir en faire son deuil, lentement, douloureusement. "Santo... ton prénom qui aujourd'hui encore, vibre en moi comme une exquise, triste , et inamissible mélopée. Il a encore la douceur des fruits de ton pays" page 179.

Que s'est-il passé ? Pourquoi cet amour n'a-t-il pas duré pour eux deux ?
Que lui cachait le sombre et mystérieux Santo ?

C'est volontairement que je n'ai pas cité les autres personnages excepté Eléanore, car ils sont secondaires pour moi dans la trame de l'histoire de Cristine et Santo.

Cristine Verlédène - Marmara sur Babelio - dans son livre tout de pudeur, de délicatesse et de poésie m'a emmenée dans son voyage d'Amour, si doux et si poignant à la fois. Elle m'a livré toute la beauté de son écriture avec des mots flirtant avec le soleil, la brise et la tempête de deux coeurs.

Cristine Verlédène vit en Guadeloupe, tout comme la Cristine du roman.
Elles portent le même prénom. Fiction ou réalité ? Un peu des deux sans doute. Pour votre premier roman, je vous dis bravo et j'espère que vous en écrirez encore. Une belle découverte.


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Début des années 80. Deux jeunes filles, deux soeurs, Cristine et Eleonore décident, le temps des vacances, de prendre le large, de voguer vers de nouveaux horizons.
Destination: la Sicile, une île ensoleillée, promesse de bonheur et d'instants complices. Pourquoi la Sicile? Une fantaisie de demoiselles qui loin de leur île natale des Antilles s'imaginent se prélasser non à l'ombre des frangipaniers mais sous celle des orangers? Un caprice? Pas vraiment. C'est la proposition de Cristine à sa soeur cadette. Enfant, le Clan des siciliens l'avait submergé, depuis, la Sicile est devenue synonyme d'une terre idéalisée, d'une terre mère où peut-être elle pourrait s' ancrer. Mais la vie n'est pas un long fleuve tranquille et nos belles ragazzi iront de surprises en découvertes.

A travers L'écho de ta mémoire, évocation d'un amour impossible, Cristine Verlédène offre aux lecteurs un texte nourri semble-t-il de sa propre expérience et restitue avec sincérité et émotions l'atmosphère des moments clés. La construction du récit où alternent passages réalistes et lyriques permet la mise en valeur des sentiments, des épanchements de la narratrice oscillant entre espérance, déception et acceptation.

L'écho de ta mémoire c'est le souvenir prégnant de Santo, un jeune et beau ténébreux sicilien, le souvenir d'un amour absolu, d'un coeur marqué au fer rouge, d'une âme en peine blessée et fatiguée.

Mais L'écho de ta mémoire c'est aussi le rêve d'une jeune fille à l'imagination fertile en quête du « prince charmant ». Un univers intime où d'un simple regard échangé naît des émotions, celles de deux âmes qui s'embrasent bien avant que leur corps s'embrassent, esquisse d'une alchimie divine.

Dans ce chassé-croisé amoureux, Cristine la narratrice ne sera pas épargnée, laissant le temps apaiser de son onguent son âme tourmentée.
Les mots que nous offre aujourd'hui Cristine Verlédène sont ceux d'une femme en paix, ceux d'un être toujours debout, en vie, qui accepte enfin la disparition de celui qu'elle a aimé.

Juste envie de lui communiquer mon ressenti : un être cher disparu ne s'oublie jamais et ne s'efface pas. Sa présence palpable, chérie, accompagne pour toujours l'être resté de l'autre côté du rivage. Ainsi le long chemin de la résilience soulevant le voile du deuil devient non pas un renoncement mais l'acceptation de la vie dans ce qu'elle a d'éphémère et de pérenne. « Pour toi, je regarderai le monde. »

Je remercie l'auteure pour ce voyage sicilien, cette évasion aux parfums méditerranéens.
Une rétrospective sentimentale doublée d'une expérience quasi spirituelle.
Le souvenir d'un amour passionné, d'un lien indéfectible que plus aucun coup de sirocco ne pourra balayer. Les résonances de L'écho de ta mémoire sont infinies.

Oui, Cristine Verlédène la Sicile semble avoir été le berceau de votre transformation, d'une métamorphose, elle a accueilli la chrysalide que vous étiez...
Une lecture très émouvante.


Merci Marmara

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Amour inconditionnel par-delà la distance.
C'est avec une écriture très raffinée, pleine de délicatesse et de sensibilité que Cristine Verlédène nous conte l'histoire, dans ce très beau premier roman, d'un amour fou.
Un amour intense et destructeur par delà les distances qui n'auront cessées d'entretenir solidement le fantasme.
Tout commence avec le visionnage alors qu'elle est enfant du film culte « le clan des siciliens ». Les personnages, surtout le chef de clan, exercent sur elle une puissante fascination. Attirée par « la terre de Sicile » elle décide des années plus tard d'y entreprendre un voyage avec l'une de ses soeurs. Cette région idéalisée devient une évidence, elle fait partie de ces contrées inconnues où l'on se sent immédiatement chez soi de manière inexpliquée. Elle pressentait depuis toujours que quelque chose de fort s'y produirait. Son intuition sera confirmée lors de sa rencontre avec Santo jeune sicilien au tempérament sanguin et au regard impénétrable qui au départ la rebute.
Déroutée par son comportement sans demi-mesure elle entamera une idylle déstabilisante, embarquée dans un terrible ascenseur émotionnel et projetée dans la spirale infernale de l'addiction à l'autre. Marquée par l'euphorie de la découverte et galvanisée par l'amour naissant sa pulsion de vie est boostée.
Le magnétisme du « bad boy » la maintient fermement dans une relation exclusive.
De retour dans sa Guadeloupe natale, envahie par la nostalgie, elle souffre du vide causé par son absence et ses silences. La distance maintient intact le désir, à défaut du plaisir, et en même temps accentue un sentiment d'inachevé qui l'agrippe puissamment à lui.
Santo devient involontairement nocif. Développant des pensées obsessionnelles à son égard, ce « membre fantôme » la hante jusqu'à perdre pied.
Elle découvrira progressivement les côtés obscurs de ce garçon énigmatique au destin émouvant.
Chaque retrouvaille réveille les mêmes émotions incontrôlables et indéfinissables. Jusqu'au jour où…
C'est l'histoire poétique d'un amour inconditionnel que l'on voudrait éternel « Dis-moi que toi et moi nous remporterons l'éternité » je vous le souhaite Cristine, sincèrement.
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Léger comme un papillon,
Flou comme une silhouette dans les brumes de chaleur,
Un premier roman qui nous vient de la Guadeloupe.

Cristine Verlédène nous envole de la Guadeloupe en Sicile,
Terre mythique des grands écrivains et de la mafia,
Pour nous conter,
L'histoire de Cristine ( Verlédène !) et de Santo,
Cristine V. comme l'écrivaine,
Santo comme le Santo à qui le livre est dédié,
Deux insulaires,
Une histoire d'amour impossible,
Fiction ou réalité ? Ou un peu des deux ?
Verlédène nous brouille les pistes....

Tout part d'un film, d'un rêve,
« Q'importe, le rêve a la vie dure. Je suis en Sicile, et au mépris de la banalité du « film » qui sous mes yeux aujourd'hui se déroule, la magie opère. »,
Dans un style très particulier, simple mais pas aussi simple que ça,
« L'écho de ta mémoire » est une histoire pleine de sensibilité, qui effleure l'impossibilité du bonheur, ou l'illusion du bonheur, flou comme une silhouette, léger comme un papillon.

Une très belle rencontre avec Cristine Verlédène,
Comme quoi les livres révèlent sans l'ombre d'un doute,
Un pan ou des pans des plis et replis de l'âme de leur géniteur ou génitrice.
Sei bravissima Cristine !

“Le jour où je t'ai rencontré, j'ignorais que je croisais l'enfer et le merveilleux.....
Le passé m'aura traquée, rattrapée, sans que je n'aie eu, ni à y revenir, ni à l'y inviter.”
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Chère Cristine,
Douce amie,

Le temps d'un livre, je nous ai vues toutes les deux à la lisière d'une clairière, un tapis d'herbe comme assise, et je t'écoute.
Me raconter cet obsédant amour qui t'a brûlé le coeur, cet amour que tu as tant chéri et ne t'a offert qu'espérance et désespérance.
Les nuages se chatouillent, les étoiles se chamaillent pour arriver et t'écouter. Ton histoire les berce ces jolies étoiles.
Il y a Stephana et bien sûr Santo, ce bellâtre ténébreux qui t'a happé le coeur. Ils ne sont pas loin. Quand tu livres les secrets et tourments de ton âme, ils s'allongent sur un nuage, te regardent, t'écoutent, te sourient.
Tu me fais sentir le doux parfum de la Sicile, sa mélodie, je vois tes yeux s'agrandir et se réjouir de tous ces hommes debout ou à genoux l'été 82 devant ces italiens au ballon gagnant brandissant la coupe du monde. Je sens le vent érafler tes joues à l'arrière de la moto de Santo.
Je l'entends même te parler du bonheur, tu sais celui qui ne dure pas, c'est de lui n'est ce pas. Une vaste blague le bonheur, tu en sais quelque chose Cristine.

On se repose assise au pied d'un chêne robuste. On l'a bien méritée. Les peines de coeur, ça peut durer une éternité. Ça fait mal quand le coeur tourne comme une gigogne, toi qui rêvais d'une vie heureuse avec l'homme que tu aimes. Mais il t'avait prévenu, le bonheur, ça dure pas. Ça dure jamais.

Tu me racontes l'absence qui ronge, qui cogne, qui saigne.
Tu sais l'absence dont son vacarme va jusqu'à perforer les tympans te plongeant dans une infatigable mélancolie. Toi qui contes si bien les absents pour que jamais on ne les oublie.

J'ai voulu t'entendre il y a quelques mois mais je n'étais pas prête, aujourd'hui je suis à genoux devant ton histoire, de tes mots qui font des pirouettes et se roulent dans le nectar, dans cette poésie dont seules les âmes écorchées et sensibles sont empreintes.

Au moment où tu me récites de ta voix tremblante ce dernier couplet « J'aspire à l'éternité parce que j'y rencontrerai des poèmes que je n'ai pas écrits et des tableaux que je n'ai pas peints. », j'entends Barbara pleurer... Dis quand reviendras-tu, Dis, au moins le sais-tu? Que tout le temps qui passe ne se rattrape guère...Que tout le temps perdu...Ne se rattrape plus...

Merci Cristine, la mémoire est l'écho de nos souvenirs, et l'écho de ta mémoire est un brillant écrin où se reflète ta mélopée du coeur.
À bientôt Cristine. Un jour, nous irons boire un cappuccino, et on se sourira. Ce sera bien. Ce sera déjà ça de pris.
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Je voyais ce titre passer sur Babelio, titre qui à lui seul me donnait envie de tenter l'aventure, puis les nombreuses étoiles. Sans parcourir de critiques, j'ai décidé de me le procurer au bout de plusieurs mois. Marmara sur Babelio en est l'auteure, et une fois de plus je découvre grâce à ce site une superbe plume.

Même si Cristine est dans ma liste d'amis, je resterai honnête dans mon ressenti, selon mon habitude.

En réalité, j'ai été subjuguée par la poésie de son style, le rythme et la qualité des images qui se sont imposées à mon esprit en lisant, tout en entrant totalement en empathie avec l'héroïne (Cristine). Elle m'a bouleversée, tout simplement. Cette histoire a réveillé le peu de sang italien qui coule dans mes veines, m'a plongée dans une adolescence tumultueuse et enflammée, puis dans les affres de la passion qui vont jusqu'à emporter parfois la raison .

J'ai souffert de cette plaie béante qui ne semble jamais cicatrisée, moi l'infirmière qui ai tant pansé, et j'aurais voulu apaiser ce coeur meurtri. J'ai voyagé par de là le bien et le mal, tutoyé un clan de Siciliens particulier, et j'ai failli me noyer dans les larmes de l'auteure.

Un livre qui, bien au-delà d'une histoire d'amour cristallisée dans le temps et l'âme, aborde des thèmes plus graves aux relents de Vendetta.

La résilience est un chemin personnel, toujours douloureux, jamais impossible.

Quel bel hommage à Santo, prisonnier de son histoire familiale  ! sa mémoire fait écho à tant d'Amour.
Lien : https://motsdiresanshaine.bl..
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La figure tragique et tourmentée de l'énigmatique Santo hante chaque page de L'Écho de ta mémoire. Quelle est la part de fiction ? Est-ce une autobiographie dédiée à la mémoire de Santo, comme pourrait le laisser penser la dédicace ?

Le prologue est magnifique. La plume lyrique de Cristine Verlédène a d'emblée capté mon attention, elle s'adresse au coeur mais invite aussi à la réflexion, à la méditation poétique sur l'impossibilité du bonheur, la fuite du temps et son pouvoir corrupteur. le flux destructeur du temps nous sépare des êtres qui nous sont les plus chers, efface jusqu'à la mémoire de leur existence. Que reste-t-il alors ?

Reste le pouvoir de l'écriture pour dire voire chanter, tels les poètes antiques, la tragédie de l'amour, de la passion qui brûle autant que le soleil de Sicile, de la souffrance qu'elle provoque parfois lorsqu'elle abolit la raison, plonge l'âme dans le désarroi voire la folie, fait disparaître la sérénité, empêche d'être heureux, de connaître la plénitude du bonheur et mène à de cruelles interrogations sur le Hasard, le Destin voire Dieu, la fatalité, des questionnements métaphysiques sur les énigmes de la vie et de la mort. Pourquoi certaines personnes sont élues pour souffrir et semblent ne pas avoir droit au bonheur ? Pourquoi Cristine a-t-elle croisé la route de Santo ? Quels tourments dissimulait-il et pourquoi ?

Des années soixante à nos jours, en passant par les années quatre-vingt et, en particulier, l'été 1982, j'ai voyagé aux côtés de Cristine Verlédène qui livre avec L'Écho de ta mémoire les secrets de deux âmes tourmentées.

Seuls les vivants peuvent encore transmettre la mémoire de l'existence des absents, de ceux qui nous ont quittés à jamais. À jamais ? Comment accepter l'horreur de ce mot lorsqu'on est passionné, entier, épris d'absolu ? Comment accepter le mystère de la finitude ? Impossible ! Tant qu'il reste une once de vie dans le coeur, on se raccroche à l'espoir des retrouvailles, les religions ne nous disent-elles pas qu'il existe un autre monde que nous ne pouvons pas voir, une résurrection où les âmes se rejoignent voire se réincarnent pour s'envoler vers le firmament ?

Les méditations de Cristine Verlédène font écho à certaines de mes réflexions, de mes pensées mystiques.
La référence au Clan des Siciliens, la description de la Sicile, des soirées dans les villages méditerranéens m'ont plu et ont éveillé des souvenirs (non de l'Italie mais plutôt de l'Espagne, en ce qui me concerne).

Le final est de toute beauté. J'ai particulièrement aimé ces passages poétiques, ces envolées lyriques qui m'ont transportée, émue. Au fil de ma lecture, il m'est arrivé de me remémorer des poèmes De Lamartine et de Verlaine. "Un seul être vous manque et tout est dépeuplé", "Souvenir, souvenir, que me veux-tu ?... "

Cristine Verlédène s'avère une poétesse talentueuse qui s'inscrit dans la lignée de la poésie romantique et la modernise. J'ai adoré ce mélange entre écriture romanesque et poésie. Là réside l'originalité de cet ouvrage, la citation finale de Khalil Gibran est splendide. L'Écho de ta mémoire est un beau roman empreint de poésie, bien écrit, qu'on a envie de relire une fois terminé, comme on relit un poème qui nous a marqués.
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J'ai ouvert ce roman avec un peu d'appréhension et c'est totalement émue que je le referme.
Quel bonheur d'avoir découvert cette magnifique plume !
Tout le mérite revient à notre chère amie babéliote Cristine Verlédène, alias Marmara.
Sincèrement, bravo à toi !

Pour un premier roman, je suis franchement épatée.
Cette lecture change complètement de mon registre habituel, mais l'auteure a réussi à me happer.
Très vite, elle a su me transporter avec l'intensité et la subtilité de ses mots.

J'ai adoré me plonger dans les souvenirs de jeunesse de Cristine, la narratrice de ce roman.
Originaire d'une île des Petites Antilles et fortement attirée par la Sicile depuis son enfance, elle va réaliser son rêve à l'âge de vingt-cinq ans en y mettant les pieds pour la première fois.
Son périple sera riche en découvertes et en rencontres, surtout lorsque son regard croisera celui de Santo...

J'ai eu du mal à lâcher ce livre. Avec ses chapitres courts et ses pages aérées, cette lecture se dévore.
C'est l'histoire d'un amour complexe, passionnel et terriblement fascinant.
L'auteure transmet incroyablement bien au lecteur les bouleversements internes qui animent son personnage.
Au fil de la lecture, on éprouve de la compassion face à ses peines, ses douleurs et surtout, on l'accompagne dans ses espoirs.
On ressent magnifiquement bien l'amour inconditionnel que voue Cristine à Santo.
Même la barrière de la langue n'est pas un obstacle aux sentiments.
Mais Santo est aussi un personnage mystérieux et énigmatique. Il semble avoir une part d'ombre en lui et s'arrange toujours pour la dissimuler. On le découvre en même temps que Cristine.

C'est toujours avec une grande pudeur que Cristine Verlédène parle d'amour.
Elle aborde des sujets douloureux tels que la séparation, l'absence de l'autre, le deuil, le sentiment de solitude alors qu'on est entouré...
Je pense que n'importe quel être humain peut se reconnaître à travers le personnage de Cristine.
L'écriture est soignée, poétique et envoûtante.
C'est beau, tragique, poignant, fort et bouleversant à la fois.
Ce livre m'a fait verser des larmes tellement l'extrême détresse de Cristine prend aux tripes.

Mais c'est surtout la douceur qui l'emporte, comme celle que l'on voit en couverture. On peut d'ailleurs saluer le superbe travail de Matthieu Biasotto, infographiste et auteur indépendant que j'apprécie également.
Puisque cet ouvrage est dédié à Santo et que le personnage principal se nomme Cristine (sans h) comme l'auteure, j'avoue ne pas l'avoir lu comme un roman, mais plutôt comme un vrai récit intime.
J'ai perçu ces écrits comme une magnifique preuve d'amour destinée à faire perdurer la mémoire de cet être aimé. L'amour d'une vie.
Fiction ou réalité ? le mystère reste entier.
Un sublime roman à mettre entre toutes les mains.
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Cc Bb,

Cv?

Jpp…Jam!

Jtm Tllmt, Pqt!

Tmk, tsé?

Pcq té Knon, bg.

Jé envi d'1 kfé avc twa, d'1 Kl1.

Jtdr.

Al1di?

Bizz

..Vous avez, compris?

Je vous avoue que ce n'est qu'après moult recherches sur le Net que j'ai réussi à dénicher de quoi écrire ce petit message d'amour. Parce que c'est bien de cela qu'il s'agit. Un message amoureux. de ceux que je zyeuterrai peut-être bientôt (en douce et en version portugaise) sur le portable de ma petiote, quand son futur Roméo lui enverra des mots doux. Quand elle vivra sa première histoire d'amour. Quand la passion la fera chavirer dans des rêves toujours plus beaux et dans les bras du Prince Charmant (qui n'a qu'à bien se tenir, parce que le papa de ma petiote va certainement le tenir à l'oeil !). Bon, en même temps, la Princesse a 12 ans maintenant. Il est peut-être un peu tôt. Non ?

Moi aussi, j'ai écrit et reçu des mots d'amours, des poèmes (en vers, de lui), en prose (de moi), de longues lettres, pleines d'images et de métaphores à deux balles. de quoi faire palpiter nos jeunes coeurs de l'époque…ou de nous (vous) faire marrer comme des baleines, maintenant. A s'en taper sur les cuisses !

Quand notre amie babélienne m'a offert la lecture de son premier roman, je ne savais pas que Cristine Verlédène allait me raconter une histoire d'amour et de passion aussi enflammée, aussi forte, aussi intense et aussi belle. C'est bien l'amour que j'ai découvert dans le texte magnifique de Marmara. Et ce qui m'a le plus marquée, c'est bien la richesse de la langue, la tournure des phrases, la force des mots employés. Avec un texte court, Cristine nous emporte et nous fait vivre, au rythme de leur coeur battant la chamade, l'histoire impossible des deux amoureux éperdus l'un de l'autre.

Multitude de sentiments : passion, amour, fuite, quête, incompréhension, résilience, acceptation. Douceur, douleur. Une seule lettre et tout change. Une seule lettre et le bonheur devient malheur. Douceur. Douleur.

Les temps modernes ont inventé des messages de quelques lettres pour raconter l'amour, la douceur, la douleur. En lieu et place des longues lettres. Vous me suivez ?

Je vous remercie, chère Cristine, de m'avoir confié et offert votre si beau roman. Je suis sortie de ma zone de confort et je ne le regrette pas du tout. Pardon d'avoir été si longue Á vous exprimer ma gratitude.

Aux amoureux du français, lisez le roman de Marmara. Aux amoureux tout court, aussi, d'ailleurs.

Au fait, j'ai oublié de traduire mon petit message du haut :

Coucou, Bébé. Ça va ? j'en peux plus…J'en ai marre ! Je t'aime. Tellement. Plus que tout ! Tu me manques, tu sais ? Parce que t'es canon, beau gosse. J'ai envie d'un café avec toi, d'un câlin. Je t'adore. À lundi ? Bisou.

C'est moins joli, hein ?

Et penser que Mr. Daniel Guichard chantait modestement :

« Je viens pas te parler d'amour, c'est pas mon truc à moi / Les beaux mots et les longs discours, tu sais, j'ai jamais su faire ça… »

Cristine aussi est trop modeste.
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Lorsque Cristine quitte son île natale, entre Atlantique et Caraïbes pour réaliser l'un de ses rêves, poser le pied sur une autre île, la Sicile, elle ne s'attend sûrement pas à ce que ce voyage bouleverse sa vie pour les vingt ans qui suivent. Et pourtant, il aura suffi de croiser le regard de braise de canto pour qu'elle en tombe éperdument amoureuse. Mais elle ne rapportera du voyage que le souvenir de ces soirées d'été passées avec l'étrange jeune homme, sans que rien ne se passe de plus. Et lorsqu'elle sera rendra à nouveau en Italie des années plus tard, ce sera l'automne dans les champs de citronniers comme dans sa tête. Les illusions seront perdues, mais pas la passion.

Car il s'agit de l'histoire d‘une passion, une passion dévorante, et quasi-pathologique, de celles qui occultent tout le reste et empêchent à tout jamais de vivre sereinement. D'autant que la part de mystère de Santo cache un aspect peu recommandable de sa vie. Mais cela Cristine le découvrira bien plus tard.

Même si la page semble tournée, la violence de cet amour a laissé des stigmates sur la personnalité de l'héroïne. Et pour ce récit qui semble autobiographique, puisque les noms apparaissent inchangés, la sincérité est de mise.

L'écriture est recherchée, et je dois avouer avoir du recourir à mon dictionnaire : si le verbe obombrer pouvait laisser se comprendre par sa construction, je n'avais jamais entendu parler de nitescence!

Et cette précision de spécialiste pour le vocabulaire contraste avec la simplicité des dialogues, qui rendent le récit authentique.

Ce fut un très agréable moment de lecture et je remercie Christine de m'avoir fait confiance en me proposant de découvrir ce roman.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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