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Critique de LesAmoureux_deslettres


Je reconnais que je ne suis pas une fan de Noël surtout à cause des téléfilms niais durant cette période. On retrouve le personnage riche qui a besoin d'un break et qui se rend dans son coin perdu natal auprès des siens pour se détendre. Et pouf ! Par miracle, il rencontre la personne qui le changera : un inconnu, un ami d'enfance… Vous voyez le genre ! On retrouve aussi le vieux cliché du couple qui ne s'entend plus et qui fait une pause. L'un retourne chez sa famille dans un village pour réfléchir et encore une fois la magie de Noël fait ding ! Pour tomber amoureux de quelqu'un. Bref ! Je pense qu'on a tous déjà vu ce type de scénario prévisible. Eh bien, avec Christmas Sucks c'est l'idée d'un vieux téléfilm de Noël qui renverse tous nos a priori. Aurélia Vernet les démonte un à un et nous surprendre entre fous rires et fantasmes.

Joséphine Olinsky est une avocate réputée et redoutée. Un requin dans le métier qui a pour habitude de tout gagner et de rien lâcher jusqu'à obtenir ce qu'elle veut. Sa spécialité est de défendre les femmes trompées et de faire payer lourdement les maris infidèles. Sa ténacité, c'est sa force. Aaron, quant à lui, est un séducteur et auteur à succès de comédies romantiques, qui tendent à évoluer vers l'érotisme à la demande de son éditeur, autant dire, écrire « un livre de cul » selon Aaron. Il connaît un divorce houleux qui lui fait perdre sa villa, sa voiture et sa flamme d'écrivain. Il peut heureusement compter sur Toby, un golden retriever, pour le soutenir et lui porter de l'affection. Une seule femme est à l'origine de cette descente aux enfers, G.I. Joe, l'avocate de son ex-femme Mélissa. Une première rencontre explosive et acharnée.

Tous deux détestent Noël et le fuient autant qu'ils le peuvent. Mais cette année, aucun d'entre eux n'y échappe. Joséphine et Aaron sont invités respectivement dans le chalet familial de Saint-Marsal par Alizée la demi-soeur de Joséphine, après moult supplications, et Aurélien le meilleur ami d'Aaron et accessoirement le fiancé d'Alizée.

A leur arrivée, tout est explosif. Chien et chat, les joutes verbales fulminent entre un Aaron revanchard et une Joséphine hautaine et impulsive. C'est purement drôle et rocambolesque. On distingue de suite que le reste du séjour risque d'être tout aussi festif.

Il faut dire ce qu'il est, Jo est du genre casse-nouille à râler pour tout et pour rien. Les piques d'Aaron pour la rendre chèvre marchent et la font devenir de plus en plus insupportable. Je pense qu'on peut dire que Joséphine est une garce asociale. Moi je vous dis, des gifles se perdent. Mais Aaron, n'est pas en reste non plus, côté répartie et caractère de bip. Il n'en reste pas moins drôle et attachant. Surtout pour l'amour qu'il porte à ses deux mères aimantes Béa et Sienna.

Entre eux, il y a cette tension sexuelle palpable qui s'intensifie de plus en plus. La crinière rousse, les yeux marron-vert et les courbes affriolantes de Joséphine ne laissent pas indifférent notre grand brun asiatique virile que Jo trouve aussi à son goût.

Des fantasmes naissent dans l'esprit de notre écrivain qui les couche sur papier. On est témoin de ses réflexions stylistiques, de ses désirs et de hargne dans l'écriture de scènes BDSM. Je retrouve quand même beaucoup d'Aurélia Vernet chez Aaron Stark ^^. On voit qu'elle se fait un malin plaisir à s'amuser des clichés des romances érotiques. Elle a une imagination débordante.

Elle n'en finit pas d'ailleurs avec la réunion de famille qui attend nos deux protagonistes. La famille de Joséphine est assez particulière. On retrouve Tante Janine sexagénaire et nymphomane à temps plein qui m'a beaucoup fait rire, un père aux abonnés absents, une mère odieuse et acariâtre qui ne jure que par sa fille Juliette la soeur cadette de Joséphine et qui lui voue une jalousie maladive. Je ne pensais pas plaindre Joséphine un jour mais avec ces deux-là il y a de quoi être sur les nerfs. Seuls Papy René et Alizée sont sains d'esprit. Ils la soutiennent et croivent en elle. Ces trois-là ont une belle complicité et une bienveillance qui m'ont beaucoup touchée et qui laissent transparaître une toute autre Joséphine. Plus sensible, plus blessée, plus drôle, et plus attachante. Une héroïne qui a de l'amour à donner à celui qui le mérite. Son agressivité, c'est sa manière de se protéger. de repousser les autres avant qu'il ne la repousse. Aaron lui fait du bien. Il l'estime, l'apaise. Mais attention, Jo n'en pas perd pas moins son tact légendaire. Et c'est ce que j'ai beaucoup aimé.

L'histoire a un très bon rythme, une excellente intrigue, des personnages fabuleux. J'ai totalement accroché à la plume de l'auteure. L'humour est intelligent et sublime. Typique d'Aurélia Vernet. le seul point négatif, c'est que je n'ai pas trouvé assez de romance dans cette histoire. On a bien sûr cette tension érotique, les scènes charnelles et deux personnages sexy et décalés, mais je n'ai pas assez ressenti ce côté romantique ou passionnel entre eux.


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