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Critique de polarjazz


Je pense que j'ai été cette fois-ci trop ambitieuse. Afin de comprendre la naissance et l'histoire de l'écriture, je me suis engagée dans la lecture des Actes du colloque du 26 septembre 2009 sur les premières cités et la naissance de l'écriture. C'est aussi cela qui est fascinant lorsque nos centres d'intérêt nous ouvrent des portes bien calées sur leurs gonds. Parfois, c'est l'affrontement. Mais je n'ai pas dit mon dernier mot. Et je désire voir plus loin que la tour de Babel car l'écriture se rapporte à notre identité. Ces actes sont très érudits, et les débats existent encore dans ce champ vivant de l'anthropologie et de la biologie du cerveau humain. On en revient au cerveau, mon autre dada. Car, si le cerveau de l'homme n'avait pas évolué afin d'accueillir la pensée, la réflexion, la parole, l'écriture n'aurait pas enfantée. Donc, l'homme est descendu de son arbre, et devenu bipède, a appris la cueillette et la chasse, s'est accouplé, s'est regroupé en communauté, puis s'est sédentarisé. Ce qui a permis la naissance des cités et des échanges, et malheureusement aussi les conflits. La parole est innée comme le chant pour les oiseaux. L'écriture est une invention humaine. C'est un moyen de communication qui crée du lien, qui représente aussi le réel, le son. L'écriture se rattache au domaine de le sémiologie – pour le Larousse, « c'est la science dont l'objet est l'étude de la vie des signes au sein de la vie sociale » - et à celui de la linguistique. L'écriture est née pour les besoins de contractualiser des transactions et des contrats mais aussi pour rendre réel l'âme spirituel de l'homme. Elle aide aussi l'homme à se situer dans l'espace et le temps.
L'écriture naît dans plusieurs endroits, essentiellement en Orient et en Asie, puis en Méditerranée et sur divers supports (omoplates de bovidés ou carapaces de tortue, par exemple) mais aussi en Amériques. En Mésopotamie, l'écriture est liée à des bouleversements d'ordre social, culturel et technique. Pour les hiéroglyphes égyptiens, l'écriture est liée au pouvoir et aux rites. En Grèce antique, ce sont les phéniciens qui introduisent l'écriture alphabétique et les étrusques pour le monde romain. L'écriture se diffuse rapidement au grès des échanges mais aussi de la mise en place d'une administration centralisée. La Chine et l'Indus ne sont pas épargnés et adoptent des signes innovants, comme les Aztèques et les Mayas. Ces derniers étaient guidés par des prêtres.
L'ouvrage est dense et intéressant malgré mon amateurisme patenté.
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