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L'odeur de la pluie" c'est l'histoire de trois ados Mélodie, Faustine et Fred qui entrent en seconde.
La rentrée au lycée devait être un nouveau départ pour les trois ados. Pour Mélodie et Faustine, deux meilleures amies, c'était l'occasion de se faire une place chez les lycéens populaires et de sortir avec les deux frères Collins, Timothée et Louis, deux garçons très populaires dont les jeunes filles sont amoureuses. Et pour Fred, c'est l'occasion de repartir à zéro, loin du harcèlement qu'il a subi dans son précédent lycée.
Mais à une soirée bien arrosée, le destin des trois lycéens bascule irrémédiablement.
J'ai eu un peu de mal à rentrer dedans au début, peut-être trop cliché sur la vision qu'on a des adolescents, notamment le personnage de Mélodie avec qui j'avais du mal. Elle est superficielle, traite mal sa meilleure amie Faustine, déteste ses parents et souhaite se barrer de chez elle.
Mais petit à petit je me suis familiarisé avec les personnages et au final en à peine trois jours j'avais terminé ce court roman (à peine 250 pages).
C'est un roman qui aborde des sujets très important et encore plus à l'adolescence : le harcèlement, les rumeurs, les violences sexuelles, le féminisme, les LGBTphobies.
Difficile de parler de ce roman sans spoiler donc je préfère passer en barrière spoil.
Si avant même la soirée, la relation de Faustine et Mélodie était déjà bien ébranlée, c'est vraiment lors de la soirée improvisée chez Faustine que tout a dérapé.
Les soirées quand on est ado, c'est bien sympa mais parfois on est jeune et on ne sait pas forcément quel effet cela peut avoir sur notre corps. Et puis parfois, on ne connaît pas le vrai visage des gens. Car Mélodie et Faustine sont jeunes et idéalisent les garçons, elles sont aveuglées par l'amour et les Tim et Louis l'ont bien compris. J'ai bien aimé comment est décrit toute la soirée, c'est flou. Exactement comment le vivent les deux jeunes filles, elles sont saoules, elles ne comprennent pas ce qui se passe.
Deux frères, en compétition pour tout, même pour les conquêtes ! Leur respect des filles, c'est zéro. Tout ce qui les intéressent c'est le sexe et faire mieux que l'autre. Ils sont beaux, populaires et riches, bref des ados que certains idolâtres et que d'autres jalouses mais dont ils n'osent rien dire. Des enflures qui ne supportent pas qu'on leur dise non.
On sait comment c'est la popularité au lycée, pour la plupart c'est sacré ! Si on a une réputation de "cassos" c'est fini.
Mélodie et Faustine vont être victimes de cette terrible hiérarchie. Car avoir été abusé par les plus populaires des garçons, c'est la fin ! Personne ne l'aient croit et elles sont traitées de menteuses et traînées ! C'est la goûte de trop après ce qu'elles ont subi.
On passe par toutes les étapes : dépression, envies suicidaires, syndromes post-traumatiques et colère. J'ai trouvé ça très important que tout le cheminement soit montré. Des impacts que ça peut avoir mais surtout que tout n'est pas fini, que des gens sont là pour nous aider.
Quant au personnage de Fred, c'est le gentil garçon à qui l'on veut se confier, le bon pote en qui on a confiance et qui n'hésitent pas à sauver ses amis en cas de problèmes. Mais lui aussi à ses problèmes traumatismes à surmonter et la peur de nouveau de faire harceler lui colle à la peau.
Mon problème avec Fred, ce n'est pas Fred en lui-même mais plutôt le fait que l'autrice passe 3/4 du roman à ne pas être explicite avec le fait qu'il soit trans. Des grosses périphrases pendant 150 pages pour ne pas révéler sa transidentité. Je ne comprends pas l'intérêt de mettre autant de temps à être clair là-dessus ? Que les autres personnages autour de lui ne le sache pas c'est une chose mais que nous on le sache pas, je trouve ça ridicule.
Sinon, c'est un personnage sympathique même si je suis frustré qu'on est pas la fin de l'histoire concernant sa relation compliquée qu'il a avec ses parents.
Au final, un roman qui est prenant et qui aborde des sujets importants à aborder dans des romans destinés aux adolescents. Alors c'est pas révolutionnaire non plus et l'écriture ne m'a pas non plus transpercé (à part la soirée) mais j'ai bien apprécié quand même.
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