À la lecture des premières pages de ce roman, je dois avouer avoir été un peu décontenancée… par cette langue étrange, mêlant des mots anciens à notre phrasé moderne. Par ce récit ancré dans une époque peu familière. Et puis… la magie de
Flore Vesco a opéré ! Je me suis laissée bercer par les chansons de Mi-Ré-La, un peu sorcière, un peu troubadour. Comme Sadima dans
D'or et d'oreillers, Mirella est une héroïne qui s'émancipe : le Joueur de flûte devient une joueuse, et la flûte magique l'instrument du pouvoir d'une femme qui s'affirme haut et fort. La langue de
Flore Vesco et le travail de style de ce roman m'ont complètement ébaubie ! Les mots d'ancien français ne rendent pas le texte moins déchiffrable : ils le subliment, nous emmènent dans ce Moyen âge baigné de sorcellerie, où l'individualisme fait rage face à l'épidémie. C'est encore un roman unique en son genre – c'est sans doute à cela qu'on reconnaît les bons romans. Ces histoires auxquelles on pense encore des jours après les avoir lues. Il y aurait encore beaucoup à dire. Je pense d'ailleurs que je relirai ce roman. Je vous le conseille, il vaut clairement le détour !
Commenter  J’apprécie         40