Le vaincu de Waterloo était peut-être mort et enterré à Sainte-Hélène, mais il vivait encore dans la mémoire de ses compagnons d’exil, dans leurs souvenirs, leurs notes et leurs manuscrits : cette ombre de l’empereur, bien vivante, retourna en France et Hudson Lowe, malgré lui, dut la laisser partir.
on peut lire sur un document anglais officiel qui ...: répertorie les bouteilles livrées entre le 1er avril et le 1er juin 1817 : 732 bouteilles de claret, 120 bouteilles de vin de Graves, 36 bouteilles de champagne, 300 bouteilles de whisky, 1 642 bouteilles de vin du Cap, 546 bouteilles de vin de Ténériffe, 91 bouteilles de vin de Madère et autant de vin de Constance, pour seulement une soixantaine de personnes ! Des chiffres comparables se retrouvent jusqu’à la fin de l’exil, avec parfois quelques livraisons de bière, de cidre, de porto.
Même vaincu, Napoléon n'était pas seul.
L’entretien de la maisonnée impériale coûta d’autant plus cher aux Anglais que les Français consommaient d’énormes quantités de vivres : 30 kilos de viande de bœuf, 33 kilos de pain, 4 kilos de sucre, 1 kilo de café et 36 œufs étaient livrés tous les matins.