C'est un peu dérangeant de ne pas être à l'unisson. Je ne peux pas affirmer que je n'ai pas aimé ce livre, non. Alors l'ai-je aimé ? oui un petit peu. Petit comme l'épaisseur du livre. Impression mitigée oscillant entre reconnaissance d'un talent certain pour le pastiche, le second degré, la parodie et énervement devant une vaine entreprise qui m'a semblé un jeu gratuit pour esbaudir la critique : "Regardez comme je maîtrise les codes et les poncifs du Grand roman" américain ; il ne tiendrai qu'à ma volonté de vous pondre mille pages comme
Thomas Pynchon. J'ai peur d'être injuste (eh oui le privilège de l'âge) mais j'ai plus vu dans " La disparition de
Jim Sullivan" un exercice de style obligé, un peu comme on demande aux musiciens qui concourent pour le Prix de Rome de composer une fugue "comme" JS Bach. Mais sans que ce soit du Bach.
Car tous les amoureux de littérature américaine les connaissent bien les poncifs du genre comme tous les amoureux (ou non !) de littérature contemporaine française connaissent les incontournables à mettre s'ils veulent écrire un "roman français" d'aujourd'hui. Et je ne vous parle pas des poncifs si l'envie vous prend d'écrire un "grand roman" russe !
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