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Critique de Valerie78120


Après la critique enthousiaste d'un libraire entendue dans "La Grande Librairie", je me suis dépêchée de trouver "La disparition de Jim Sullivan".

Ma déception est à la hauteur de l'attente gourmande que j'en avais.

J'avais été appâtée par le thème du livre, Tanguy Viel, l'auteur, se mettant en tête d'écrire ... loin de la cathédrale de Chartres ... un vrai roman "américain".

Un roman américain avec :

- des personnages américains : Dwayne Koster, Susan Fraser, Alex Dennis, Lee Matthews, Milly Hartway, des vrais noms de là-bas qui sentent bon le drapeau étoilé et le barbecue T bone entre voisins,

- dans une ville américaine : Detroit, son université, son motel, sa cafétéria, son video club,

- sur une musique américaine : un rock de Jim Sullivan sans aucun doute,

- avec une psychologie et préoccupations américaines,

son lot d'affreux, sans foi ni morale, des désillusions, de l'argent, du sexe évidemment ...

Un roman américain avec tous les ressorts et les mécanismes des ouvrages d'outre Atlantique.

Tanguy Viel - qui, sans nul doute, en a beaucoup lus - ne manque ni d'esprit ni d'humour et sa façon de narrer comment il aurait pu écrire son roman américain m'a souvent fait sourire (davantage dans les premiers chapitres).

Pour autant, il ne s'agit bien que de cela sur cent cinquante pages : une mise en abyme.

Tanguy Viel ne cesse d'écrire ce qu'il aurait pu écrire s'il l'avait vraiment écrit à l'américaine son roman américain.

Il y avait, là, de quoi faire une nouvelle enlevée ... mais un roman, je ne pense pas ... du reste, il s'essouffle vite et le décryptage moqueur des ficelles du roman américain - soulignées en permanence (comme si nous ne les connaissions pas) - a dû mal à tenir la longue distance.

J'ai regretté, in fine, que Tanguy Viel ne l'ait vraiment pas écrit à l'américaine son roman !

Je pense que je me serais davantage amusée s'il avait opté - avec panache - pour le pastiche et avait, ainsi, laissé son lecteur en retrouver seul les ficelles, sans être tenu de bout en bout par la main, et s'en amuser.

Et quelle ironie si ce roman était devenu un best seller international !

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