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Critique de montmartin


Hélène, les coups elle en a reçus quand elle était gosse et les marques elle les a cachées, alors un enfant maltraité elle sait le reconnaître. Il s’appelle Théo, il a treize ans et il est élève dans le collège où elle enseigne.

Théo aime sentir l’alcool se diffuser dans son corps, pour oublier. Chaque vendredi, le même rituel, il migre d’un endroit à un autre. Cette semaine, il va chez sa mère, une autre culture, une autre langue, d’autres mœurs. La semaine dernière, il était chez l’ennemi, « l’autre », « le minable », « l’enfoiré ». Cela fait deux ans, que son père ne travaille plus, ne se lave presque plus, il sent mauvais et il le sait.

Mathis est l’ami de Théo, il vole de l’argent à sa mère pour acheter de l’alcool. Cécile, sa maman, parle toute seule, comme si elle avait deux parties en elle. Personne, ni son mari ni son fils, ne sait qu’elle consulte régulièrement un psy.

Un roman choral où l’auteur donne la parole tour à tour à quatre êtres blessés, deux adultes et deux enfants. Tout sonne juste dans l’écriture de Delphine de Vigan et c’est ce qui fait la force de ce roman qui décrit avec sensibilité et finesse l’enfance maltraitée, la détresse d’un enfant dont la seule issue est l’alcool, les dégâts du divorce et du chômage, l’isolement de la mère au foyer dont personne ne pense qu’elle peut avoir des centres d’intérêt ou des choses à dire. Un livre poignant, sombre, mais tellement réel.

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