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Critique de photomum01


Hélène est prof de sciences naturelles dans un collège parisien. Théo, un de ses élèves l'inquiète. Le malaise qu'elle ressent face à lui lui fait penser qu'il est maltraité.
Théo n'a qu'un ami, Mathis, avec lequel il partage tout. Il vit en garde alternée, une semaine chez son père, une semaine chez sa mère. Ses parents ne se parlent plus. Il gère sa petite vie comme il peut du haut de ses treize ans. Une vie où rien n'est simple, avec ses non dits et ses secrets, telle une vie d'otage faite de peurs et d'incertitudes. Pour l'oublier, il s'enivre...
Hélène qui a connu la violence paternelle, s'entête à prouver que Théo va mal... pour le pire ou pour le meilleur !...

Ce roman à plusieurs voix, court et intense, aborde avec une grande finesse les affres de l'adolescence, avec les fidélités muettes qui règlementent les relations humaines, surtout chez les ados.
Les loyautés sont "les liens invisibles qui nous attachent aux autres". Elles existent par solidarité, par fidélité et poussent les sujets à l'action ou au contraire les inhibent.
Ainsi au fil des pages, l'auteur nous livre à travers la vie de ses personnages les vicissitudes du monde contemporain.
La plume alerte de Delphine le Vigan tient le lecteur en haleine et distille mine de rien une critique de notre société, où tout est apparence, immédiateté et surtout indifférence.
Très belle lecture d'un soir.
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