À pas de loup

Fidèle lectrice des polars d'Isabelle Villain, je n'avais pas lu, comme bien souvent, le résumé, ni même les retours de lecture, donc j'ai été un peu étonnée de ne pas retrouver l'inspectrice légendaire des romans précédents, Rebecca de Lost.
Ce livre, annoncé comme un thriller, m'a paru plutôt comme un roman noir. On ne découvre le côté thriller que quasiment vers la fin du livre, après une très lente (trop à mon goût) avancée dans le récit, sans beaucoup d'action, avec des chapitres qui coupent le suivi pour en connaître un peu plus sur chacun des nombreux personnages et leurs histoires avant le changement radical de vie qui les a amenés dans ce hameau écolo responsable.
Ce n'est qu'au trois quarts du livre que j'ai enfin pu apprécier ma lecture qui est devenue prenante avec un suspens montant crescendo et une fin bien triste.
Je me suis doutée qu'il y avait forcément un loup caché quelque part, mais j'ai mis du temps à le voir, enfin pas le mammifère, celui-ci on en parle un tout petit peu, avec des activistes pro et anti loups, mais après on n'en reparle pas et d'ailleurs, je me suis demandée pourquoi on en parlait puisqu'il n'en était pas fait état après... Mis à part qu'on avance vraiment à pas de loup...
L'écriture comme d'habitude est agréable à lire, avec des chapitres plutôt courts. Les différents personnages sont bien décrits, de même que le décor des lieux.
Différents thèmes sont abordés dans ce roman. Bien entendu, en premier lieu l'écologie et tout ce qui va autour, mais aussi la vie en communauté avec ses hauts et ses bas, l'espoir d'une vie meilleure et la manipulation voire les machinations psychologiques.
Mais au final, je suis restée un peu sur ma faim de loup, mais sans rancune, je relirai volontiers les livres d'Isabelle. On ne peut pas tous les apprécier.