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Citations sur Personne n’est obligé de me croire (8)

J’ai failli lui dire que Juan Pablo et moi, c’était fini, mais j’ai compris qu’avec la lettre de Lorenzo tout était changé. Il y avait un mystère qui expliquait ce qui était arrivé à Juan Pablo, ce qui nous était arrivé, et je devais le découvrir. J’avais peut-être lu beaucoup de romans, ou alors cette conclusion était une stratégie visant à revaloriser l’estime que j’avais de moi-même, croire à l’existence d’une explication saugrenue serait peut-être une nouvelle façon de me leurrer.
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Ta mère ne va pas te cacher que non seulement elle est contente, mais qu’elle est aussi très soulagée, ta mère s’est toujours inquiétée de ton caractère, de cette tendance que tu as de baisser la tête et d’obéir aux ordres, en cela tu tiens de la famille de ton père. Ils sont tous pareils. Tous tellement remuants à Los Altos et en définitive très moutonniers. Ne t’indigne pas, fils, que ta mère te dise la vérité : que l’honnêteté de ta mère n’offusque pas ta raison !
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Si la littérature m’a appris quelque chose, c’est bien que, pour obtenir une chose qui semble impossible (ou fantastique, absurde, merveilleuse, magique), il suffit d’accomplir une série d’épreuves qui, au fond, ne sont pas si difficiles. Dans le pire des cas, il faut créer un monde nouveau régi par des règles différentes. Dans le meilleur des cas, il suffit de respecter une logique narrative.
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Et maintenant, au lieu de raconter comment j’ai fini par accepter de rencontrer mon cousin, au lieu de m’abandonner à la conclusion hâtive que ce serait la seule façon de m’en débarrasser, au lieu de reconnaître que je suis allé, volontairement et de mon plein gré, sauter dans le précipice, je préfère, comme diraient les mauvais poètes, jeter un voile pudique sur cet épisode de l’histoire ou, plus exactement, recourir dignement, ici et maintenant, aux services d’une ellipse efficace.
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Dans ma tête retentissait le concert pour grosse caisse et cymbales d'un compositeur schizophrène.
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Cher fils, ta mère espère que cette lettre te trouveras enfin installé et remis des fatigues du voyage. Ne crois pas que ta mère prise de folie va t'écrire tous les jours maintenant que tu vis en Europe, à vrai dire ta mère a pris l'habitude d'être loin de toi depuis toutes les années où tu as vécu ailleurs. Ta mère aurait voulu te parler de certaines choses avant ton départ, mais avec les délais et les démarches, et ce qui est arrivé à ton cousin, on n'a pas eu un instant de répit.
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Ces cons, c'est du lourd, mon con, tu as déjà dû t'en rendre compte, ces gens gèrent des projets auxquels il est difficile d'avoir accès, ces cons bouffent à la table des présidents, décrochent le téléphone et le monde entier bouge ses fesses pour exécuter leurs ordres, ce sont des gens super-fortiches et je te branche avec eux simplement parce que tu es mon cousin, je leur ai parlé de toi et je leur ai dit qui tu étais, un jour tu me diras merci. Et toi, si tu dis encore mais putain j'en ai rien à foutre de tout ça, c'est que tu n'es qu'un foutou looser qui veut être prof de littérature, qui rêve d'écrire des livres sur l'immortalité des statues, qui veut sa paie de sept mille cinq cents pesos !
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Tu vas avoir besoin de cinq cents euros, dit le Chinois sur le trottoir. Deux cent cinquante de caution. Deux cent cinquante pour le loyer du premier mois. Je regarde tranquillement ses yeux fendus, ses cheveux en averse, les poils mal rasés qui parsèment ses joues. Il doit avoir une bonne trentaine. Heu, c’est toi le Chinois ? Le Chinois rigole. À ton avis ? J’insiste : le Chinois de l’Avocat ? Viens, on nous attend, et il fait mine de partir. Je ne bronche pas. Bouge ton cul, mec. Où va‑t‑on ? Qu’est‑ce que tu crois ? Ne m’énerve pas, l’Avocat m’a dit que s’il faut te tabasser, je n’ai qu’à te tabasser. On s’en va, parcourant en sens inverse le chemin qui m’a mené du marchand de portables à la téléboutique. Deux cent cinquante, c’est cher, je dis, en essayant de rester à la hauteur du Chinois. Je pensais mettre deux cents au maximum. Ordre de l’Avocat, dit le Chinois.
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