Par une
nuit de septembre, il s'est donné la mort. Pendu à la poutre de sa chambre...
Par un matin de septembre, s'inquiétant de ne pas le voir descendre, de n'entendre aucun bruit à l'étage, ils ont découvert son corps.
Quand il faut prévenir ses soeurs et leurs petits amis, quand il faut se rendre aux pompes funèbres, supporter les interrogatoires des pompiers et des policiers, Angélique s'y tient. Avec son mari. Sans verser une seule larme... On lui dit que c'est normal. Que c'est le choc.
Mais après ? Comment vivre la vie après cela ? Est-elle toujours sa mère ? A-t-elle toujours trois enfants ?
C'est avec beaucoup d'émotions que l'on referme ce témoignage. Les mots nous manquent. Tout comme
Angélique Villeneuve à qui il manque ce mot qui n'existe pas. Elle, que voilà désormais "orpheline de fils". Comment surmonter l'après en son absence ? Les regards ? Les mots que certains évitent ? Les toutes premières fois qui vont durer au moins une année ? Et c'est avec une extrême pudeur, tout en retenue, que l'auteure met des mots sur ses maux. Des mots doux, tendres, aimants, vibrants pour celui qui n'est plus là physiquement mais qu'elle ressent au plus profond d'elle-même. Avec une incroyable justesse, une infinie douceur, une élégante poésie,
Angélique Villeneuve raconte la douleur, le chagrin, le manque parfois, la vie après...
Grâce à elle, Octave revit sous sa plume. Elle qui l'a rendu plus que jamais vivant, beau, grand. On le devine, on le ressent. Dans les mots. Entre les lignes.
Poignant...