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Critique de Colibrille


Les albums de Gabrielle Vincent ont bercé mon enfance. Je me souviens notamment combien j'aimais lire et relire "Ernest et Célestine ont perdu Siméon". Je ne pouvais m'empêcher de penser à mes deux peluches préférées tout en parcourant les pages du livre...

Vous l'aurez compris, les albums de Gabrielle Vincent occupent une place particulière dans mon coeur. Ce n'est que parvenue à l'âge adulte que j'ai découvert "La naissance de Célestine". Sa première lecture m'a bouleversée. Cet album où nous assistons à la rencontre entre Ernest et Célestine m'a profondément émue. Les dessins fragiles, tendres et subtils de Gabrielle Vincent, possèdent une force incroyable. Je me suis toujours demandée comment cette auteure parvenait à mettre autant d'émotions dans ses illustrations. En quelques coups de crayon, elle parvient à donner vie à ses personnages et surtout, à nous retransmettre leurs émotions.

Récemment, j'ai relu "La naissance de Célestine" et je n'ai pu m'empêcher de faire un parallèle avec un de mes films préférés, le "Kid" de Charlie Chaplin. le Kid et Célestine sont tous les deux des enfants abandonnés. Tous deux sont trouvés dans une ruelle, parmi les déchets, et sont recueillis par un personnage masculin. le tramp et Ernest partagent bien des points communs eux aussi. Ce sont deux êtres vivant seul, en marge de la société, et issus du "petit peuple". le tramp et Ernest sillonnent les rues, l'un vagabond, l'autre balayeur des rues. Mais ce qui les réunit surtout, c'est leur coeur. Un coeur généreux et aimant.

Quelle dévotion dans les gestes d'Ernest, quelle tendresse... Un magnifique album.
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