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Critique de LaBibliothequeDeReb




« Avais-je abandonné l'amour et la sexualité parce que je me croyais responsable de la dégradation d'un écosystème et que seules l'austérité et la mortification sauveraient l'étang? »

Elle habite dans un village au bord d'un étang où François vogue tous les jours et tombe amoureux d'elle. Mais l'amour l'a trop fait souffrir, elle s'est fermée comme une huître, hermétique aux sentiments. Sauf au contact de Jean. Sauf au contact de Marie dont le Paon devient chien.

Elle est journaliste et est confrontée régulièrement à des sujets où le Vivant prime, celui dont l'âme humaine s'imprègne pour le tuer a petit feu. Et c'est le cas des palourdes dans cet étang du village, proche duquel réside une centrale hydroélectrique, déversant tout ce qui asphyxie ce Vivant. Cette femme se confond alors avec l'étang, elle devient lui, sent des relents nauséabonds à son réveil dans ses draps, lèche le sel sur ses joues, regarde ses pieds emmêlés entre les algues.

C'est un conte écologique, la métamorphose a pour résidence « La Palourde », un livre infiniment brûlant de part l'actualité du sujet. Que ce soit le sujet du Vivant, de la Nature qui se liquéfie face à l'Homme, ou le sujet de cette femme parfois vulnérable et très sensible qui assiste avec stupéfaction à notre emprise non écologique.

La Palourde se déroule dans une atmosphère gluante qui nous confronte à nos ignominies, nos choix et non choix. Son personnage principal m'a beaucoup touchée avec son côté sauvage, retirée du monde et même en étant loin de tout pour laisser derrière elle son passé, elle est proche de la catastrophe qui plane au dessus de nos têtes. Et l'Amour qui apporte sa quantité d'espoir avec ses rayons qui transpercent même les coquillages les plus fermés.
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