Tout ce que je vis aujourd’hui est lié à ces moments d’enfance. J’ai grandi. Je les croyais en allés. Mon monde s’élargissait. Je regardais devant. J’ai rencontré Marie-Claude. Nous nous sommes fait de nouveaux amis. Nous avons construit ensemble. Soudain ils surgissent, mon arrière-grand-mère Lise, Marcellin cahotant dans ma tête, la belle Olympe, Henri caracolant sur son cheval. Il suffit d’une étincelle. Ils se mêlent au présent. Le passé ne meurt pas. Quelle chance que la vie des autres. Ceux que j’ai rencontrés hier et avant, aimés ou détestés, parfois sans qu’ils s’en doutent, continuent d’être là. Ils parlent, m’interrogent, m’orientent.