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Critique de RochGuinard


Vipaldo d'la cuiller

L'auteur dézingue le petit cercle des poètes/performers auquel il appartient. Il le fait avec délice, avec férocité, avec justesse. A sa lecture, on pourrait croire qu'il s'agit d'une sorte de confession d'un repenti. Qu'après cette charge, il tirerait sa révérence. Or depuis sa publication, Jules Vipaldo a continué d'être publié, d'être invité à des lectures. Comme si de rien n'était. Comme si rien n'avait eu lieu.
L'auteur n'y va pourtant pas de main morte. Il ne recule pas devant le mauvais goût, il le provoque, le cherche, multiplie les occasions de son apparition ; méticuleusement, il déforme les patronymes des stars de ce petit milieu où il évolue, il s'acharne sur eux, les détournant, les ridiculisant.
Il tape, il cogne à l'envie, protégé par l'immunité que lui confère son statut de bouff(eur/on) de mots. Les « Nathalie quinztonnes », les « Tarchoches à la crème », les « bateleurs à 50 euros de l'heure » ne daigneront évidemment pas répondre, ce serait faire honneur et réputation à ce petit joueur. Vipaldo sait qu'on le considère inoffensif, il peut donc se permettre de faire tomber un peu les masques, d'y aller franchement, d'assassiner par le rire, et pas pour rire. Leur silence, en retour, sent la sueur froide. Il ne fait effectivement pas que jouer avec les noms, les mots (ce qu'il fait avec la virtuosité qui est sa marque), il dénonce aussi avec clarté, que ce soit dans le Manifeste Mes Fesses ou dans « Une Salaison en enfer ».
B.Fern* a raison, il ne faut en effet pas considérer ce Pauvre Baudelaire comme seulement « drôle »
*(https://www.sitaudis.fr/Parutions/pauvre-baudelaire-de-jules-vipaldo.php)

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