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Critique de CelineChaix


Ce livre fait partie de la collection « Mondes anciens » des éditions BELIN. Il couvre la période 70 av JC à 212 ap JC, sachant qu'un autre ouvrage (de 212 à la fin du Vème siècle) vient de paraitre et qu'un dernier qui concerne la période antérieure à -70 est prévu.
ROME CITE UNIVERSELLE est écrit par 3 professeurs d'histoire/maitre de conférence et se divise en 2 parties distinctes auxquelles s'ajoute un atelier de l'historien qui se focalise sur 3 points : la notion de romanisation, l'épigraphie et les outils récents permettant aux chercheurs de concentrer une masse d'informations en très peu de temps.

La 1ère partie concerne l'expansion de l'Empire romain. Elle adopte un point de vue chronologique et décrit le règne des différents empereurs. Ce livre s'adresse à un public de connaisseurs puisqu'il va évoquer certains épisodes de l'histoire antérieurs à -70, sans expliquer les notions abordées. On peut citer par exemple les guerres puniques, thèmes sur lesquels j'ai dû chercher des informations, étant peu connaisseuse de cette partie de l'histoire. On notera aussi que la vie de certains empereurs est brièvement évoquée et, là encore, j'ai dû compléter ma lecture pour mieux appréhender certains acteurs. Je concède cependant bien volontiers que ce type d'ouvrage ne peut disséquer tous les évènements historiques antérieurs à -70 ainsi que les faits et gestes des empereurs, et que l'objectif du livre est avant tout de décrire l'expansion de l'Empire.
Pour ce faire, les auteurs décrivent les rouages de la vie politique et romaine. Par exemple, la mise en place du principat par Auguste, mais déjà préparée par César, va permettre à l'empereur d'obtenir tous les pouvoirs tout en maintenant l'apparence d'une répartition et d'un contrôle par les institutions en place. Cela notamment grâce à l'imperium, jusqu'ici délivré pour un an, qui durera 5 ans à partir d'Auguste et sera renouvelable.
Concernant la succession, les empereurs sans héritier adoptent systématiquement pour assurer la transmission clanique.

Tout au long de cette 1ère partie, on appréhende comment l'Empire a intégré les populations vaincues en respectant certaines coutumes, telles que leur culte (tant que cela n'empêchait pas celui de l'empereur) mais aussi en faisant siennes des techniques de guerre et des outils, entre autres. Maintenir les chefs en place en y adjoignant un responsable de l'Urbs s'est aussi révélé être un bon moyen de maitriser des territoires en tuant les soulèvements dans l'oeuf.
Néanmoins, rappelons que les écrits relèvent souvent du camp romain, valorisé, tout en passant sous silence certains « désagréments » qui viendraient mettre à mal l'impression d'annexion sans trop de heurts.

La seconde partie aborde différents thèmes : l'administration d'une ville de l'Empire, le mode de vie de la population à travers sa natalité, ses coutumes, l'école, la guerre, mais traite aussi de la relation des romains au reste du monde.

L'atelier de l'historien peut être intéressant pour celui qui souhaite approfondir tout ce qui concerne l'épigraphie. En ce qui me concerne, j'ai trouvé que cela entrait vraiment trop dans le détail. Elle est enrichissante car livre des indications sur la vie des romains mais trop détaillée pour ce qui relève de la technique.

Cet ouvrage a été pour moi très enrichissant, il donne de bonnes notions sur les empereurs et explique bien l'expansion de l'Empire ainsi que les raisons de son succès sur un territoire si étendu.

J'ai lu un livre sur Sparte cette année et je fais un rapide parallèle avec les Spartiates qui se sont perdus à ne pas vouloir s'ouvrir aux autres et s'adapter, je reprends les mots de ma critique de cet ouvrage. Ici, on constate que l'ouverture aux autres et l'adaptation (je répète, dans une certaine mesure, les Juifs en ont notamment fait les frais) permet de survivre, voire de vivre.

Et enfin, je n'ai pas de moyens de comparer avec d'autres écrits de cette collection « Mondes anciens », puisqu'il est le seul que j'ai lu à ce jour. Mais une chose est sûre, cela m'a donné envie de lire ses petits frères et ses cousins.
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