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Citations sur Histoire de l'Île (13)

Tous les Îliens ne comprirent pas les changements de calendrier, et certaines voix s'élevèrent pour affirmer que Sérapion avait supprimé cinquante et une années uniquement pour priver le pays d'un avenir radieux et le ramener son passé ténébreux. Sérapion leur répondit qu'il était impossible de supprimer l'avenir puisqu'il n'existe que dans l'imagination. Que lui, Sérapion, de par ses fonctions, était complètement privé d'imagination et ne s'occupait que du présent. Qu'il convenait aussi de se souvenir du passé afin de ne pas répéter ses erreurs et de ne pas faire du déroulement de l'Histoire un cercle vicieux.
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Une vie nouvelle. Lorsque j'entendais cette expression, j'étais indignée qu'on dénigre la vie actuelle, qui n'était pas si mauvaise. Le présent perd au profit du futur, comme la réalité perd au profit de l'imagination. Et c'est inutile d'argumenter : l'avenir a des ressources inépuisables. Ce n'est qu'après qu'on peut le comparer au présent, mais alors cela n'a plus aucun sens. C'est trop tard.
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La conclusion de tout cela est qu'un jour, et on ne peut pas dire un beau jour, lors d'une séance de la Société historique de l'Île, les professeurs exigèrent que l'histoire soit réécrite en conformité avec les données actuelles de la science et le cours général du progrès. Moi, le très ignorant Hilaire, refusai de réécrire l'histoire, déclarant qu'elle nous avait été transmise ansi par nos prédécesseurs et qu'elle resterait inchangée pour l'éternité.
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On ne peut rien construire de solide sur la haine, car la haine est mouvante comme le sable et tout ce qui est dessus s'effondre.
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En la vingt-huitième année du règne de Parthène, des ambassadeurs furent de nouveau envoyés par Nicéphore. Leur aspect était moins amical et il n'était plus question de fraternité dans leurs discours. L'empereur portait à la connaissance du prince que ce n'était pas un hasard s'il avait créé un empire, et qu'il voyait, dans la soumission à sa personne d'États proches et lointains, le signe indubitable que ce n'était pas un accident de l'Histoire. D'après Nicéphore, les grands empires se créent pour porter de grandes idées, c'est dans ce but que les petites nations se fondent en une seule grande, et ce n'est que quand elles y seront toutes entrées que le processus s'arrêtera.
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Agathon ne regardait pas seulement devant lui, mais simultanément de tous les côtés.

Il voyait les événements à venir aussi clairement que ceux qui étaient advenus. Les premiers plus nettement, peut-être, car ils n'étaient pas encore déformés par l'imperfection de la mémoire humaine, L'Histoire, enseignait Agathon, raconte moins le passé que le présent.

Dans une de ses homélies il analyse la prédestination des événements. Il affirme que rien n'est prédéterminé, Ce qui existe, c'est le libre choix de l'homme, qui conduit à tel ou tel événement.
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À quoi sert de connaître ce contre quoi on ne peut rien ?
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Jadis, nous n’avions pas d’Histoire. Notre mémoire gardait des événements isolés, mais seulement ceux qui étaient de nature répétitive. C’est pourquoi notre existence semblait tourner en rond.

Nous savions qu’à la nuit succède le jour, qu’après L’hiver vient le printemps. Que. ces cycles sont déterminés par les astres qui voguent sur la voûte céleste, et que la limite de leur périple est l’année. L’année était la limite naturelle de notre mémoire.

Nous nous souvenions vaguement d’ouragans épouvantables et de tremblements de terre, d’hivers terribles où la Mer gelait, de guerres intestines et d’invasions étrangères, mais quand avaient-elles eu lieu ? On ne pouvait le préciser. On se bornait à dire : cela s’est passé en été. Ou bien : cela s’est passé au printemps, bien des printemps en arrière. Par conséquent tous les ouragans se sont fondus pour nous en un seul énorme ouragan, et les guerres civiles se sont transformées en une seule guerre sans fin.

Avec le baptême nous avons entendu la parole des Saintes Écritures, tandis qu’auparavant nous n’entendions que les mots vétustes échangés entre nous. Ces mots tombaient en poussière, car ne demeure que ce qui est écrit, or avant notre
baptême nous ne connaissions même pas l’écriture.

(INCIPIT)
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Une vie nouvelle. Lorsque j'entendais cette expression, j'étais indignée qu'on dénigre la vie actuelle, qui n'était pas si mauvaise. Le présent perd au profit du futur, comme la réalité perd au profit de l'imagination. Et c'est inutile d'argumenter : l'avenir a des ressources inépuisables. Ce n'est qu'après qu'on peut le comparer au présent, mais alors cela n'a plus aucun sens. C'est trop tard.
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— J'ai une question toute simple. Au Moyen Âge, ne prenait-on pas une comète pour un dragon ? C'est ce qu'on faisait, non ? Vous n'allez pas le nier ?
— Je ne peux pas nier l'évidence.
— Et maintenant ?
— Maintenant on prend un dragon pour une comète.
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