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Critique de VABO1


VABO1
17 février 2024
Intriguée par une très bonne critique de Télérama, j'ai eu envie de découvrir "vivre dans le feu" d'Antoine Volodine dans une oeuvre qui devra comporter à terme 49 volumes signés sous divers pseudonymes. Je remercie Babelio et les éditions du Seuil de m'avoir donné l'occasion de découvrir cet auteur, revendiquant un genre : le post modernisme. L'écriture est soignée, le vocabulaire précis, recherché et la narration accroche le lecteur. Roman court écrit avec intensité. L'histoire est sophistiquée avec des mises en abyme et un espace temps fluctuant. Il faut accepter de se laisser porter par l'onirisme de cette histoire d'apprentissage qui confronte Sam à différents membres de sa famille (tantes grand oncle, cousines) tous plus étranges les uns que les autres dans un univers post-civilisationnel. le monde industriel a disparu et il n'en reste que des vertiges rouillés, le paysage et l'habitat évoquent des territoires Mongol... L'apprentissage de Sam s'inscrit dans une boucle, celle de son imaginaire et de ses âges différents. Il y a urgence pour lui à se créer un monde et une famille imaginaire, dans la minute qui précède sa disparition dans un horrible embrasement d'aspersion au napalm lâché par un bombardier. Nous allons dans ce micro espace temps suivre Sam dans des espaces souterrains qui peuvent être des lieux de refuge : des moniales l'ont soigné pendant des siècles.... Et deux tantes l'ont conduit en draisine dans une longue galerie minière vers une porte qui lui permet de traverser le temps. Mais aussi des lieux d'effroi : dans une profonde cave, une de ses tantes retient dans des boîtes des hémoncules à l'image d'hommes dont elle aimerait se venger...
Sa famille veut l'initier à vivre dans le feu puisque c'est son destin. Volodine dans un interview nous dit : "D'une part, entrer dans le feu pour exister dans le feu, c'est changer de monde, et d'autre part, l'espace et le temps, quand on est au coeur du feu, on n'en a vraiment rien à foutre. Donc le feu devient une matière passerelle vers l'éternité plutôt qu'une matière destructrice, et c'est cette matière-là que j'ai essayé de montrer en permanence. "
J'avoue humblement n'avoir pas saisi toute les subtilités de ce livre, mais ne regrette pas cette découverte.
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