Je n'avais jamais lu
L'Ingénu de
Voltaire, moins connu que Zadig ou
Candide, mais un cours de la Sorbonne que je suis sur Internet a attiré mon attention dessus. C'est un conte philosophique qui met en scène un Huron du Canada venu découvrir la France, un peu sur le principe des Persans de
Montesquieu. Comme toujours dans les contes
De Voltaire, le rythme est rapide et sans fioritures.
L'ingénu, tout pétri de principes rationnels et "naturels", se trouve confronté aux illogismes, aux injustices et au crimes de la société française. Il s'affronte à l'intolérance religieuse, au fanatisme, aux Jésuites (source de bien des maux selon
Voltaire), à la corruption de la Cour, pour finir embastillé pendant près d'un an. Là il a la chance de trouver son abbé Faria en la personne d'un Janséniste qui l'instruit et lui permet ainsi de survivre à son emprisonnement.
Tout finira par s'arranger… ou presque. Notre Huron finira seul, sa belle ayant succombé à sa honte et à ses préjugés. Il aura certes bien des vertus philosophiques mais ne pourra pas grand-chose contre le mal qui règne en ce monde ou la violence des hommes. La fin ironique reste douce-amère et ne permet pas de trancher sur la vérité ou la fausseté de l'adage : "A quelque chose, malheur est bon".
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