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Critique de bookpass


Tu convoiteras est le premier texte de cette autrice albanaise écrit directement en français. Ses précédents ouvrages étaient écrits en italien.

Ornella Vorpsi nous plonge dans l'angoisse de Katarina. Femme mariée, mère d'un petit garçon, Katarina trompe son mari avec de nombreux amants. C'est plus fort qu'elle, un appel irrépressible qui la consume.
Entre envie, besoin et culpabilité.

Cette nuit là, Katarina est particulièrement tiraillée. Son fils est malade, très fievreux. Mais le lendemain, elle doit retrouver un des ses amants beaucoup plus jeune et qu'elle n'a pas vu depuis un certain temps. Ce RV est immanquable.Elle devra donc déposer son fils à la crèche. Et ce, même s'il est encore malade.

Est-ce qu'une mère aimante peut faire ça ? se débarrasser de son fils malade pour retrouver son amant ? Katarina sait que c'est une limite à ne pas franchir. Et pourtant, dans cette nuit où le doute la tenaille, elle prend sa décision. Elle déposera son fils à la crèche.

"Elle donnera à son enfant une dose supplémentaire de Doliprane. Cette pensée lui parvient depuis un coin reculé de son corps. Avec un petit Lexomil. Comme ça il dormira tranquillement, il ne gênera pas les éducatrices".

C'est par ces mots que le roman démarre.

Ornella situe ce roman du milieu de la nuit précédant ce RV avec l'amant jusqu'à la fin de journée suivante.
La conscience de Katarina qui tente de se réveiller mais qu'elle enfouit au plus profond.
Son enfance, ses rapports avec son père et sa mère, qui surgissent comme des absolutions à ce qu'elle est en train de faire.

C'est l'histoire d'une "névrose", d'une dépendance et de ses conséquences.

Je suis assez partagée par ce récit. C'est à la fois très intense, et en même temps comme inachevé. La fin est très abrupte. J'ai le sentiment que l'autrice n'a pas exploré complètement les mécanismes psychologiques de cette ambivalence : désir et remords, déception et culpabilité.

En tout cas un récit qui restera gravé en mémoire.

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