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Critique de lagazettebd


La faute d'orthographe dans le titre du recueil agit comme un clin d'oeil à la macabre affaire Marshall - Omar Raddad. Si l'orthographe est une politesse bourgeoise, elle est absente du milieu ici décrit.

Une série de gros dégueulasses aux traits épais et grossiers, aux godillots démesurés apanage des clowns, à l'appendice nasal couperosé et repoussant, déballent une succession de lieux communs vulgaires. A travers une lutte des classes qui ne dit pas son nom, Vuillemin donne vie à un populo inculte et fruste, sorte de philistins modernes, se débattant dans un marigot trivial qu'un bourgeois de lecteur se devrait d'observer de manière perverse et condescendante.

La bêtise tapageuse le dispute à l'alcoolisme, l'obscène se mélange à l'irrévérencieux.
En définitive, l'outrance féroce conduit à l'insignifiance.

Les traits lourds, épais et grossiers du dessin accompagnent le propos. Chaque dessin semble déborder d'un surplus rageur indéfinissable. L'esthétisme général du graphisme est atténué par un propos coléreux dans un humour charbonneux de situation. Tel un dessin de presse, chaque case semble avoir croqué la scène sur le vif : le trait y est rapide et emporté. Comme une figure tutélaire, Jean-Marc Reiser n'est pas bien loin.

C'est crade, scatologique, outrancier: un catharsis.
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