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Critique de Yanoune


Tatouage... Ou du polar espagnol avec un enquêteur que je connaissais pas Pepe Carvalho...

Pitch :
♫ Il y a le ciel le soleil et la mer..
Allongé sur la plage, les cheveux dans le vent...
Nous regardons la mer...♫
Et puis paf un cadavre...
Un cadavre sans visage, mais avec un tatouage...
♫ Il était plein de tatouages
Que j'ai jamais très bien compris...♫
son dos portait Né pour révolutionner l'enfer...
Et on se doute qu'il l'a aimée toute la nuit...
Mais avant ? Mais depuis ?
C'est ce que va chercher Pépé, à la demande de Mister Ramon...
« Mais bon dieu c'est qui ce gars là ? »
Parce que depuis qu'il est plus là, les rue de Barcelone sont pleines de flics, les rafles de putes et de maquereaux sont incessantes...
Et Pépé va accepter l'enquête, même si le Ramon est un peu louche.
« Mais bon dieux c'était qui ce gars là ? »


Bon... J'avoue que je connaissais Pépé Carvalho de nom, tout comme son auteur Manuel Vázquez Montalbán. Mais j'avais rien lu de lui.
Je commence donc par le un (du moins c'est ce qu'il y a d'écrit sur la couverture, mais c'est pas sûr, p'tèt pour l'édition française?),
Le premier donc, ce qui m'arrive rarement, je peux le dire, souvent je commence n'importe comment, et des fois c'est pas une bonne idée... Mais là aussi, je pense que ce n'était pas une bonne idée, justement pour se faire une idée... Oui clair que j'aurais peut-être pas dû.
Parce que diantre que je me suis ennuyée...
Pour tout d'ailleurs...

Pour l'enquête, dont je me foutais éperdument. Pour le « héros » qui nous est présenté en flou artistique total, enfin y a certains trucs qui arrivaient pas à cliquer dans mon cerveau, genre d'où un gars qui a fait de la taule en Espagne, se retrouve à bosser pour la CIA en Hollande ?... Ne cherchez pas, vous ne saurez pas !
- Oh t'es dure, ça sera p'tèt expliqué dans d'autres tomes...

Et même pour le contexte, ces année-là, l'Espagne en plein franquisme dans les années 70 ( vu que le bouquin à été écrit en 1974). Tout du moins je m'attendais à plus, là aussi c'est en filigrane. Après bon, peut-être ne pouvait-il pas écrire plus, Montalbán a connu les prisons franquistes, donc bon... J'avais lu que Montalbán se servait de ses romans noirs, pour donner une vision sociopolitique de l'Espagne (ce qui est le propre du roman noir d'ailleurs) et ça m'intéressais plutôt, je ne connais pas bien toute cette période de ce pays. Mais on est vraiment dans le détail.

Mais avec ce roman Tatouage, je peux bien le dire j'ai été sur ma faim à ce niveau-là. Alors que le bouquin est rempli de bouffe, le Pépé est un gastronome.. un cinglé de bouffe, il ne pense qu'à ça, et ne parle pratiquement que de ça. Non je n'ai pas éprouvé de grande sympathie pour ce personnage, qui brûle des livres pour allumer sa cheminé alors qu'il a plein de prospectus dans la boite aux lettres.. Déjà là, c'était un peu mort... m'en fous que tu supportes plus les livres, tu brûles pas Don Quichotte un point c'est tout !

On est toujours dans le détail, à nous de faire le pont entre tous ces détails, pour essayer de comprendre l'époque... Détails de la vie de tous les jours, milieu interlope, le Pépé a fait de la taule, un peu marlou, connaissant le milieu de la prostitution, à la colle d'ailleurs avec une fille qui a quitté la rue, mais qui continue sa petite entreprise qui connaît pas la crise. Et pi c'est son deuxième amour après la bouffe, la baise... le Pépé pense qu'à ça et avec n'importe qui...

Un polar rempli d'une ritournelle à propos d'un gars blond comme la bière et tatoué... que mon cerveau remplaçait par Mon légionnaire ( vu que je connaissais pas l'air de l'autre, et pi c'est le même genre dans le fond.)

Ritournelle qui conduira le Pépé en Hollande pour les besoins de son enquête (blond bière, et marin niveau capillotracté ça se pose aussi là) .. Et il y reste un certain temps... et l'autre pays du fromage comme on dit, je le connais plutôt, donc bin oui, les vitrines des quartier rouges étoussah... moui...
Alors c'est rigolo de voir l'évolution de certaines choses (et pas qu'à propos de l'Espagne) les années 1970 et les années 2020...

C'est un peu dommage, ça m'a pas donné envie de lire d'autre Pépé... pourtant une petite voix me dit « Tu sais s'il est si important, c'est qu'il doit y avoir autre chose.. tu devrais lui redonner une chance.. c'était le début... »
Peut-être, sans doute.. mais pas l'immédiat, j'ai bien d'autres livres à lire à l'heure actuelle... trop même...
Un jour...
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