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Pepe Carvalho tome 2 sur 16

Michèle Gazier (Traducteur)Georges Tyras (Traducteur)
EAN : 9782267007688
244 pages
Christian Bourgois Editeur (01/06/1990)
3.3/5   102 notes
Résumé :
"Quand il n'était encore qu'un poète admirateur d'Ezra Pound et de T.S.Eliot, Manuel Vasquez Montalban fit un jour le pari d'écrire en quinze jours un polar à l'américaine.

Pari gagné : la première aventure de Pépé Carvalho venait de naître. C'est aussi la plus simple et la plus belle.

Parce qu'il tire son nom d'une vieille complainte de marin et qu'il nous parle d'un jeune homme mort d'avoir tatoué sur son dos " Né pour révolutionner... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
3,3

sur 102 notes
Ce polar , il démarre plutôt bien , quand on y pense...C'est l'été , sur une plage ...Madame barbouille de crème le petit qui risque d'attraper des coups de soleil et d'entamer prématurément son capital génétique. Monsieur , lui , " brassote " lentement dans l'onde bleue .. Quel homme , cet homme attentionné qui attend patiemment l'arrivée auprès de lui de " la femme de sa vie " et du " fruit de leur amour "...Oui , bon , ca va , hein , faut pas " déconner " , on rembobine le film et on détourne le regard des âmes prudes .On reprend : monsieur " brassote " en yeutant la jeune femme à la plastique irréprochable qui saute à l'eau depuis son canot pneumatique ....On l'a tous fait un jour, ça non, les gars , hein ? Quoi ? Mais sauter du canot pneumatique, bien sûr ."Yeuter" une belle fille , non mais ça va pas ?Avec l'eau dans les yeux ? Faudrait être fort...Et la morale , elle est où dans tout ça, hein?
Ce qu'on a pas tous fait , c'est voir le canot pneumatique poussé par un individu qui , une fois retourné, présente un visage ...détruit par d'improbables prédateurs de la mer ...Son dos , quant à lui , livrera à votre sagacité un mystérieux tatouage.. qui dit que ...ben mince , je m'en souviens plus L'âge , sans doute...ou la mauvaise foi .Et c'est parti .Qui est cet homme ?
La mission de Pépé est lancée. de Barcelone à Amsterdam , toutes les suppositions sont bonnes mais doivent être vérifiées.
Des amis , des faux - amis , de curieux anciens " complices " , des " intimidateurs "se manifestent .
Alcool , drogue , sexe , décrits , évoqués , enviés, espérés , redoutés , voilà Pépé lancé dans une recherche plus compliquée qu'il n'y paraît.
Le rythme de ce roman est lent , parfois anesthésiant , on y avance avec force descriptions de "nourritures terrestres "parfois fastidieuses, longuettes , voire un peu obscures . C'est un roman bien construit , bien écrit ( traduit ) mais qui n'a pas pour vocation de nous donner des palpitations cardiaques ou des claquages dus à un rythme trop rapide .
Mis à part le cadavre du " beau mec " découvert dès le début, pas de sensationnel , non , du millimétré. Une fine analyse , certes , mais un peu ennuyeuse au final , ce qui n'est , bien entendu , que mon modeste avis .
Bref , vous l'aurez compris , ce roman ne m'a pas emballé mais il faut dire aussi que le challenge prenait " de l'altitude " après les formidables lectures précédentes que j'ai partagées avec vous , du reste .
Voilà, j'ai terminé ma lecture et mon commentaire . Je ne sais pas pourquoi , mais ni l'un ni l'autre ne me satisfont vraiment .Il me manque ce petit " quelque chose " qui m'envoute , qui me " scotche", qui m'embarque quoi ...,Enfin , si c'est pour m 'embarquer et faire de moi un cadavre au visage rongé , avec un tatouage dans le dos , ça me " gagne " pas trop non plus .Je passe mon tour , je rejoins " la dame qui badigeonne de crème son fils sur la plage ". Ben quoi , j'ai bien le droit , non ? Son mari , il ne se gêne pas pour " mater " la belle " nana " qui nage gracieusement auprès d'un cadavre....Je ne suis pas certain de continuer à enquêter avec Pépé , C'est un bon " mec" , pourtant....Et puis , " dans l'port d'Amsterdam y'a ...."
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Ce livre ressemble à Barcelone en été, et mes sentiments sont à l'image de ceux que j'éprouve pour la ville, c'est-à-dire très partagés. J'adore parce que c'est intéressant, vivant, surprenant... et je déteste parce que c'est écrasant (de chaleur), pas toujours ragoûtant et (un peu) déprimant.

Pépé Carvalho est la déclinaison barcelonaise du détective privé atypique : pas débordé, obsédé à l'idée de bien manger (et de bien baiser), évidemment célibataire mais partageant ses nuits avec une pute au grand coeur, plutôt bagarreur, avec un passé trouble fait de communisme et de CIA... Dans Tatouage, il mène l'enquête pour identifier un noyé assassiné porteur d'un tatouage infernal... Si l'univers est poisseux et glauque, l'enquête est relativement basique; d'ailleurs, si on retire toutes les scènes où Pépé mange, prépare à manger, pense à ce qu'il va manger, parle de ce qu'il aime manger, ainsi que les épisodes coups de poing, il ne doit pas rester plus d'une centaine de pages. Pas mal de négatif donc, et pourtant j'ai dévoré ce roman comme Pépé son ragoût de la mer : vite, bien et avec plaisir. Il m'a donné faim, de spécialités catalanes, de 'vrai', de vie, de tout.

En bonne alsacienne que je suis, je continue à préférer les polars plus 'propres' des Scandinaves et des Américains... si tant est qu'un polar puisse être 'propre'... Mais je rendrai volontiers de petites visites à Pépé Carvalho dans les bas-fonds de Barcelone pour les vacances !
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Un corps retrouvé dans la mer. Des descentes de flics dans la ville. Un patron coiffeur qui demande à Carvalho de trouver le nom de ce cadavre qui porte un tatouage sur le dos, seul indice capable de permettre son identification. Pepe laisse sa dulcinée et se fend d'un petit voyage à Amsterdam. Bon.
Des liens pas vraiment compréhensibles entre les personnages, eux-mêmes sans grande consistance. Une histoire qui donne l'impression d'être faite de bric et de broc. C'est un peu léger, mais j'aime bien ce privé de Vazquez Montalban, alors je me laisse bercer par cet aseptique, ex-trotskiste, ex-flic et fin gourmet. Je ne savais même pas qu'il avait passé quelques années aux States… le quintette de Buenos Aires reste mon préféré.
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Drôle de pêche ! Qui est ce grand blond repêché à côté d'un pédalo et dont le visage a alimenté les poissons au point de le rendre quasi impossible à identifier ? Heureusement, il porte sur lui un signe distinctif peu courant : un tatouage dans le dos. Plutôt commun, non ? Dans les années '70 ? Pas si commun que cela. Surtout avec le slogan : « Né pour révolutionner l'enfer. » Rien que ça !

Monsieur Ramon, qui a un petit bureau au-dessus d'un salon de coiffure charge Pepe Carvalho d'identifier ce mystérieux cadavre. Quel intérêt monsieur Ramon peut-il bien porter à ce drôle de poisson ? Pour notre détective, qui n'a pas trop de travail en ce moment, le plus important c'est la somme de cent mille pesetas que monsieur Ramon est prêt à verser à Pepe.
Il faut préciser que la police est dans tous ses états depuis que ce cadavre a été repêché ! Ce qui se traduit par une agitation peu commune des pandores qui n'hésitent pas à arrêter les prostituées par dizaines. Sur les traces de la victime, Pepe s'embarque pour les Pays-Bas. Il y débarque en pleine période hippie, de libération sexuelle et de vente libre de drogues dites « douces ». Va-t-il y trouver les réponses qu'il est venu y chercher ?

Critique :

Roman policier ou guide gastronomique ? A moins que ce ne soit un guide touristique ? On est en droit de se poser la question tant Manuel MONTALBAN passe de temps à décrire tout ce qui fait saliver notre détective gastronome, à moins qu'il ne décrive Amsterdam ou Barcelone…

C'est la première aventure du célèbre détective que je lis et je ne suis pas pressé d'en lire d'autres. Je lisais le polar dans le bus en me rendant au travail car il ne nécessitait pas une grande concentration. C'est pour moi un typique roman de gare…
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Tatouage... Ou du polar espagnol avec un enquêteur que je connaissais pas Pepe Carvalho...

Pitch :
♫ Il y a le ciel le soleil et la mer..
Allongé sur la plage, les cheveux dans le vent...
Nous regardons la mer...♫
Et puis paf un cadavre...
Un cadavre sans visage, mais avec un tatouage...
♫ Il était plein de tatouages
Que j'ai jamais très bien compris...♫
son dos portait Né pour révolutionner l'enfer...
Et on se doute qu'il l'a aimée toute la nuit...
Mais avant ? Mais depuis ?
C'est ce que va chercher Pépé, à la demande de Mister Ramon...
« Mais bon dieu c'est qui ce gars là ? »
Parce que depuis qu'il est plus là, les rue de Barcelone sont pleines de flics, les rafles de putes et de maquereaux sont incessantes...
Et Pépé va accepter l'enquête, même si le Ramon est un peu louche.
« Mais bon dieux c'était qui ce gars là ? »


Bon... J'avoue que je connaissais Pépé Carvalho de nom, tout comme son auteur Manuel Vázquez Montalbán. Mais j'avais rien lu de lui.
Je commence donc par le un (du moins c'est ce qu'il y a d'écrit sur la couverture, mais c'est pas sûr, p'tèt pour l'édition française?),
Le premier donc, ce qui m'arrive rarement, je peux le dire, souvent je commence n'importe comment, et des fois c'est pas une bonne idée... Mais là aussi, je pense que ce n'était pas une bonne idée, justement pour se faire une idée... Oui clair que j'aurais peut-être pas dû.
Parce que diantre que je me suis ennuyée...
Pour tout d'ailleurs...

Pour l'enquête, dont je me foutais éperdument. Pour le « héros » qui nous est présenté en flou artistique total, enfin y a certains trucs qui arrivaient pas à cliquer dans mon cerveau, genre d'où un gars qui a fait de la taule en Espagne, se retrouve à bosser pour la CIA en Hollande ?... Ne cherchez pas, vous ne saurez pas !
- Oh t'es dure, ça sera p'tèt expliqué dans d'autres tomes...

Et même pour le contexte, ces année-là, l'Espagne en plein franquisme dans les années 70 ( vu que le bouquin à été écrit en 1974). Tout du moins je m'attendais à plus, là aussi c'est en filigrane. Après bon, peut-être ne pouvait-il pas écrire plus, Montalbán a connu les prisons franquistes, donc bon... J'avais lu que Montalbán se servait de ses romans noirs, pour donner une vision sociopolitique de l'Espagne (ce qui est le propre du roman noir d'ailleurs) et ça m'intéressais plutôt, je ne connais pas bien toute cette période de ce pays. Mais on est vraiment dans le détail.

Mais avec ce roman Tatouage, je peux bien le dire j'ai été sur ma faim à ce niveau-là. Alors que le bouquin est rempli de bouffe, le Pépé est un gastronome.. un cinglé de bouffe, il ne pense qu'à ça, et ne parle pratiquement que de ça. Non je n'ai pas éprouvé de grande sympathie pour ce personnage, qui brûle des livres pour allumer sa cheminé alors qu'il a plein de prospectus dans la boite aux lettres.. Déjà là, c'était un peu mort... m'en fous que tu supportes plus les livres, tu brûles pas Don Quichotte un point c'est tout !

On est toujours dans le détail, à nous de faire le pont entre tous ces détails, pour essayer de comprendre l'époque... Détails de la vie de tous les jours, milieu interlope, le Pépé a fait de la taule, un peu marlou, connaissant le milieu de la prostitution, à la colle d'ailleurs avec une fille qui a quitté la rue, mais qui continue sa petite entreprise qui connaît pas la crise. Et pi c'est son deuxième amour après la bouffe, la baise... le Pépé pense qu'à ça et avec n'importe qui...

Un polar rempli d'une ritournelle à propos d'un gars blond comme la bière et tatoué... que mon cerveau remplaçait par Mon légionnaire ( vu que je connaissais pas l'air de l'autre, et pi c'est le même genre dans le fond.)

Ritournelle qui conduira le Pépé en Hollande pour les besoins de son enquête (blond bière, et marin niveau capillotracté ça se pose aussi là) .. Et il y reste un certain temps... et l'autre pays du fromage comme on dit, je le connais plutôt, donc bin oui, les vitrines des quartier rouges étoussah... moui...
Alors c'est rigolo de voir l'évolution de certaines choses (et pas qu'à propos de l'Espagne) les années 1970 et les années 2020...

C'est un peu dommage, ça m'a pas donné envie de lire d'autre Pépé... pourtant une petite voix me dit « Tu sais s'il est si important, c'est qu'il doit y avoir autre chose.. tu devrais lui redonner une chance.. c'était le début... »
Peut-être, sans doute.. mais pas l'immédiat, j'ai bien d'autres livres à lire à l'heure actuelle... trop même...
Un jour...
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Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
Carvalho descendit à la cave pour y chercher du bois. Il fit plusieurs voyages, puis nettoya la cheminée des restes de la dernière flambée qu’il y avait faite, cinq jours plus tôt. Quatre nuits de suite chez Charo, c’était trop de nuits. Carvalho était tiraillé entre des sentiments contradictoires. D’un côté, il se reprochait d’avoir abandonné sa maison et sa vie réglée, normale. De l’autre, il se rappelait le velours de la peau de Charo, la douceur de sa peau la plus secrète, certains gestes tendres qui lui avaient démontré qu’elle l’aimait.
Il chercha vainement un journal pour mettre le feu au tas de bois qu’il avait arrangé selon les règles des bons allumeurs de feu. Du petit bois à la bûche, le tas respectait la correcte hiérarchie pyramidale allant du plus léger au plus lourd. Mais il n’y avait pas de papier.
– Je devrais lire les journaux plus souvent, dit-il à haute voix.
Finalement, il s’approcha des rayonnages de livres qui recouvraient les murs de la pièce. Il hésita mais se décida pour un livre rectangulaire, vert, épais. Carvalho en lut un fragment tout en le portant au bûcher. Il s’intitulait España como problema, écrit par un certain Laín Entralgo à une époque où l’on croyait que l’Espagne était à elle-même son seul problème. Il glissa le livre – tous les feuillets, y compris la reliure qu’il avait forcée – sous le bois, puis il y mit le feu, à la fois anxieux et impatient de voir jaillir la flamme tandis que le livre se transformerait en un simple amas de mots oubliés.
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Sans sa caricaturale crinière, Teresa retrouvait une incontestable identité de fille de la haute bourgeoisie, aux traits bien entretenus par une bonne alimentation et une hygiène de vie régulière et cette liberté dans l'expression que donne au visage la sérénité de l'acrobate travaillant sans filet. Charo travaillait sans filet depuis sa naissance et Carvalho surprenait parfois sur son visage le rictus canaille de ceux qui tuent pour se défendre ou la peur de ceux qui redoutent la chute. Le schématisme des visages prolétaires est celui des cariatides : du rire ou des larmes. Le visage de Teresa Marsé avait la placidité logique du matériau qui se sait homologué partout, par tous les temps.
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S'il voulait faire l'amour, il devrait se résoudre à louer un corps mercenaire, ou à engager une longue escarmouche verbale au résultat incertain. L'étape de la persuasion, tout ce cérémonial préalable, l'ennuyait. Ce genre de communication devrait être automatique. Un homme regarde une femme et la femme lui dit oui ou non. Et inversement. Tout le reste n'est que culture.
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Carvalho se rappela alors une vieille boutade d'un professeur de littérature française, Juan Petit : "Imaginez-vous que l'homme angoissé des oeuvres de Sartre, en pleine crise d'angoisse, entende frapper à sa porte. Il va ouvrir, c'est l'encaisseur de gaz. S'il peut payer, tout va bien. Il peut retourner à son angoisse métaphysique. Mais s'il ne peut pas payer, son angoisse métaphysique va se faire voir et il en a une nouvelle."
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A la casa de Carvalho se llegaba por un camino ancho de tierra que reptaba entre viejas villas historiadas, de un blanco agrisado por la lluvia a lo largo de cincuenta años, salpicado por azulejos verdes o azules y los colgantes mechones de buganvilias o dondiegos que reposaban por los bordes de las tapias.
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