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Une nouvelle pandémie vient de s'abattre sur la France. le gouvernement a décrété deux mois de confinement.
Dans cet immeuble de quatre étages d'un quartier toulousain, seize habitants se partagent neuf appartements. Solitude ou promiscuité, l'enfermement exacerbe les tensions et révèle les fractures psychologiques, d'autant que certains ne sont pas venus habiter là par hasard... Les drames vont s'enchaîner.

Une découverte au Gujan thrillers festival.
L'autrice, psychologue de profession, décortique les réactions d'une brochette de personnages confinés dans leur appartement : solitude, cohabitation forcée à deux ou à quatre, détérioration progressive de la santé mentale, actes irréfléchis ou calculés ; tout y passe !
Les personnages sonnent juste, certains à peine caricaturés, quelques uns un peu trop. Les conséquences de leurs failles mentales semblent une fatalité. Les moyens qu'ils utilisent pour parvenir à leurs fins sont parfois étonnants. L'enchaînement des drames, la montée en puissance de la violence, paraissent inéluctables. Peu y résisteront...
L'écriture, simple et directe, un peu froide, m'a semblé parfois un peu maladroite, trop brutale. Mais elle accompagne bien l'évolution psychologique des protagonistes, entre angoisse, violence, sentiment de libération, recherche d'explications irrationnelles...
Un roman noir original.
Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
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Anne Waddington nous entraîne dans un petit immeuble, qui relève plus de la maison de ville divisée en appartements individuels puisqu'il n'y a que quatre étages + rez-de-jardin, chacun étant divisé en deux appartements.
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Nous sommes à Toulouse, une nouvelle pandémie frappe la France et le gouvernement a institué un confinement de deux mois.
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L'auteure a choisi de situer l'action dans le futur, mais évoque à maintes reprises ce que nous avons vécu en 2020.
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Le roman est donc largement émaillé de ses opinions concernant la gestion de la crise sanitaire pendant le COVID, en débordant sur tout ce qui coince, des textes de loi adoptées en catastrophe aux problèmes liés à la 5G, en passant par la vaccination inutile et inefficace, donc les laboratoires pharmaceutiques, les lobbies en général, l'élevage intensif, la pollution... on a droit à un large éventail.
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Différences entre le SAR90 dont il est question et le COVID, ce virus ne touche pas les personnes âgées, les autorisations sont plus resctictives, les occupants de chaque adresse se voient attribuer une demi-journée précise par semaine pour faire leurs courses, nulle dérogation n'est acceptée.
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Hormis ces passages politico-politiques ou sort of, voilà 9 apartements dont les occupants supportent très difficilement cet enfermement forcé :
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Marguerite, au rez-de-jardin droit, militante âgée qui ne s'en laisse pas conter et veille sur les habitants.
Premier étage, Charles-Antoine et son colloc Malo qui cultivent des plantes particulières, ainsi que Benyamin et Alina, couple d'Iraniens qui ont fui leur pays où ils étaient en grand danger. La femme est dotée de facultés médiumniques qui seront bien utiles...
Second étage, Ingrid et Laurent, jeune couple sans enfant... pour le moment, et Andy et Eleonore, couple d'âge moyen. La femme, plus que coincée, mène la vie dure à son mari qui boit en cachette dans le garage.
Troisième étage; Roman, Sophie et leurs deux fillettes. Roman est pilote et se retrouver H24 avec une épouse sans personnalité ni caractère et deux gamines hyperactives ou pas loin l'insupporte, ainsi que Max, au passé (et au présent) peu reluisant.
Quatrième étage : Cyprine, jeune femme dépressive suite au décès de son fiancé, affublée d'une mère très possive et protectrice, ainsi que Robin, charmant voisin sous le charme de la jeune femme.
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Toute cette joyeuse assemblée supporte très mal la vie en simili communauté, d'autant qu'il savère que la maison est frappée d'une horrible malédiction, laquelle ne se manifeste que lors des épidémies ou pandémies.
Elle réclame des victimes et nul ne peut en sortir indemine.
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Les phénomènes inexplicables et dramatiques se succèdent, donnant un rythme effrené au récit.
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Je suis un peu mitigée sur ce roman. Certes, les rebondissements multiples font qu'on ne s'ennuie pas, hormis les passages "militants" qui m'ont un peu agacée, jusqu'à me demander si le roman d'horreur était une occasion de glisser les idéologies de l'auteure ou bien l'inverse.
Ce n'est qu'une constatation et non l'expression de mon avis personnel sur les propos de l'autrice.
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La plume n'est pas désagréable, sans non plus nous laisser béats d'admiration.
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Un livre à lire vite fait entre deux, malgré le nombre de pages non négligeable, mais qui ne me marquera pas durablement.
Je lirai cependant l'autre livre d'Anne Waddington, Neige écarlate, mon ami Wyoming en ayant rédigé un retour élogieux qui pique ma curiosité.
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Une pandémie qui nous force à l'enfermement, ça nous parle désormais à tous ! Anne Waddington a su exploiter le sujet avec brio en faisant vivre un enfer aux occupants d'un immeuble toulousain. Dans une atmosphère malsaine le doute s'insinue : effet secondaire du virus, maléfice… ou tout “simplement” le côté sombre de l'homme ? J'ai aimé ce mélange des genres, ce récit qui nous fournit des clés de lecture tout en nous laissant interpréter selon notre expérience et notre personnalité.

Dans ce contexte qui s'y prête à merveille, on peut suivre un panel de personnages représentatif de la société. D'autant que l'auteure ne reste pas en surface et nous raconte leur passé, nous montre leur caractère et nous aide ainsi à comprendre leurs actes. Nul doute que son expérience de psychologue lui a servi à ce niveau-là.

Une plume légère et dynamique et des chapitres courts amènent vite à dévorer ce roman. Sans compter les ficelles du suspense qui jouent avec nos nerfs ! Si bémol il y avait, je dirai que l'émotionnel est parfois délaissé au profit de l'action.

On sent un récit très documenté également, fourni en bas de page et doté d'un vocabulaire riche et diversifié. Un pur bonheur pour qui aime apprendre en se divertissant.
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Tout d'abord, merci à Babelio et aux éditions Cairn pour ce livre remporté lors de la Masse Critiques Mauvais Genres. A peine reçu et déjà terminé. Je l'ai littéralement dévoré. Un coup de coeur de l'année 2022.

Un immeuble comme on en trouve partout. Des habitants que l'on trouve partout. Des habitudes, des routines que l'on trouve partout et puis, un jour, l'enfer se déchaîne sous un drap de confinement.

J'ai été emporté par la plume de l'autrice qui tient un haut niveau de vocabulaire. Obligé de sortir mon dictionnaire afin d'aller chercher la signification de certains mots. C'est toujours un bon point quand un auteur ou traducteur me fait découvrir de nouveaux mots. le style de l'autrice est fluide et parvient à maintenir le rythme tout au long de l'histoire. Imaginez un suspense haletant sur grand écran, mais qui au final se lit. Pour ceux qui vivent dans un immeuble à appartements et qui ont des conflits de voisinage cela ne leur sera pas inconnu.

Sur la forme, il y a pas mal d'idées. J'ai aimé comment la pandémie de covid19 a été retranscrite via une histoire. Catharsis ou pas même si le roman est situationnel, il n'en demeure pas moins que l'on pourrait le voir comme un film d'horreur. J'ai rarement vu autant de morts à la queue leu leu. On pourrait presque en faire un ils étaient dix, mais à une autre sauce.
Psychologiquement, les personnages sont très bien construits, la profondeur est telle que l'on pourrait être un des habitants de l'immeuble. La manière dont chacun se fracture psychologiquement à chaque jour qui passe, nous montre bien à quel point l'humain est fait d'un rien. Il y a un aspect dichotomique chez certains personnages assez prononcé.

Dans l'absolu, j'ai véritablement passé un très bon moment de lecture. Je suis heureux de l'avoir reçu en avril et non pas en mars comme prévu. Car, je pense qui si je l'avais lu en mars, la toxicomane qui vivait en dessous de chez moi aurait passé un très très vilain quart d'heure.

Je ne suis pas contre l'adaptation de ce livre au cinéma.
Je vais aller m'acquérir de son roman neige écarlate, car c'est une autrice que j'ai envie de suivre, enfin pas comme un psychopathe entendons-nous bien.
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Le confinement , suite à un nouveau virus, le SAR90 ,et dans cet immeuble vivent seize occupants qui ont tous un passé plus ou moins douloureux ...
Tout va vite partir en vrille , car le confinement agit sur les esprits , mais pas que , car une malédiction pèse sur le lieu .
Les morts vont succéder aux morts , mais surtout fait par des humains bien en vie ....

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le roman est plutôt bon , un thriller efficace avec des personnages bien développés ,au passé trouble .L'auteur y a mis son avis personnel sur la politique de la pandémie de l'époque , cela ne m'a pas dérangé plus que ça ...Réfléchir un peu n'est pas gênant .
Avec de nombreux rebondissements et des situations imprévues , cela en fait un bon roman , bien qu'un peu long .
Pas déçu malgré tout .
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Ceux qui aiment les thrillers psychologiques vont dévorer Sombres voisins.
L'auteure maintient le lecteur en haleine de la première à la dernière page. L'histoire est un clin d'oeil à la situation sanitaire que nous vivons , elle met en scène des personnages confinés pendant trois mois à cause d'un nouveau virus ,le SAR90 . L'originalité du livre c'est de dérouler les effets du huis clos sur les seize habitants d'un immeuble. Ce confinement est redoutable, il exacerbe les faiblesses et le passé de chacun des acteurs, il conduit à une apocalypse ,on s'entretue sans état d'âme.C'est l'horreur dans les familles .Dans un microcosme hétéroclite,chacun montre le pire de lui-même.Y aurait-il une malédiction?
Et le début de l'histoire?
Eleanor traque son mari Andy Mac Guire,gros buveur de whisky. Alina, une Perse, sent qu'un malheur s'annonce.Marguerite, 86 ans, a gardé son âme de révolutionnaire et de complotiste, elle est déterminée à en savoir davantage sur l'histoire de leur demeure et sur Robin Martinez. Cyprine, jeune femme fragile, a perdu son fiancé Philippe, deux jours avant son mariage dans un accident.Max très nerveux ne supporte pas le bruit que font les filles Cottet sur le balcon.Il force la porte de Malo et Charles Antoine, des colocataires qui dealent.Ingrid décide de quitter Laurent son mari quand elle apprend qu'il est stérile...
Merci aux Editions Cairn et à Babelio.
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Une très belle découverte !
Un huis clot dans un immeuble de Toulouse sur fond de pandémie (pas de Covid).
Quand l'enfermement révèle ce que les gens ont de plus sombre en eux...
Ce livre est évidement sombre mais il se lit très bien peut être même trop vite !
C'est mon premier thriller et j'ai tellement aimé que j'ai enchaîné rapidement avec Neige écarlate de la même auteure avec le même enthousiasme.
Un plaisir à lire et à relire.
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