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Critique de FleurDuBien


Ce livre est trop court.
J'en aurai bien pris pour 300 pages de plus.

Quelles histoires !
Une famille dont la mère, le père et les six filles vivent dans une maison de style colonial appelée le gâteau de mariage, famille argentée car propriétaire de la fameuse maison Chapel, fabrique de fusils célèbres aux États-unis.

On aurait pu intituler ce livre "Maman est folle".
Cette malédiction familiale a un fameux terreau ; dans la lignée féminine, les femmes enfantent puis meurent tout de suite après, avec une concomitence effrayante.
La mère de cette famille Chapel est un peu médium, un peu sorcière,un peu voyante, un peu dérangée. Elle a passé son enfance à crier plutôt que parler car elle a entendu sa mère crier à sa naissance puis mourir.
Un bon début dans la vie ....
Du coup, elle crie de temps en temps, puis parle d'une malédiction qui toucherai ses six filles ; ne pas se marier, ne pas enfanter, ne pas côtoyer d'hommes sinon de grands malheurs arriveront.

Et bien, effectivement, cinq de ses filles, après leur nuit de noces ou au motel, après une baignade ou encore avec simplement des projets avec un garçon, meurent sans aucune explication médicale.
Si vous commencez le livre comme on entre dans un thriller, vous allez être déçu : nous ne saurons jamais pourquoi tant de morts étranges dans une même famille.
D'ailleurs, ce livre m'a fait penser à Charlotte de Foenkinos dont les femmes de la famille se suicident en sautant par la fenêtre. Donc, non, on n'en saura pas plus.

Si vous aimez les romans un peu étranges, genre gothique, ce livre est fait pour vous, comme un vêtement qui serait à votre taille très exactement sans retouches.
Si vous aimez les romans des soeurs Brontë, ce livre est également fait pour vous.
Par contre, si votre choix se porte surtout sur des récits bien structurés, avec des explications rationnelles à tout bout de champ, alors ce livre n'est pas pour vous.
Il vous faudra mettre dans votre poche tout esprit rationnel, logique, scientifique.

Ce livre est d'une beauté rare.
De par son écriture, et puis par ses mystères.
Et puis par ses intrigues.
Et par son pouvoir addictif.
Et puis par les descriptions de la nature environnante, les chants des oiseaux, le crépuscule un soir d'été, les préparatifs d'un mariage bientôt avorté, l'espoir de ces filles d'être heureuses en ménage, remplies jusqu'à la gueule de projets, et surtout de s'éloigner de cette maison maudite.

La mère folle sera reléguée dans sa chambre, puis dans une maison de santé (pour ne pas dire asile...).

Les hommes présentés dans ce livre n'ont pas la part belle ; idiots, imbéciles, vantards, gamins. Et le père est un taiseux qui travaille toute la journée.
La sororité est de mise dans la maison, on se tient les coudes entre femmes.

L'avant-dernière des filles Chapel aura une orientation sexuelle et amoureuse à l'opposé de celles de ses soeurs. Elle sera homosexuelle. C'est peut-être ce qui lui a sauvé la vie. Mais non, en fait : c'est elle-même qui s'est sauvé la vie toute seule.
C'est d'ailleurs elle qui est la narratrice dans le roman.

Certains ont trouvé l'ouvrage trop long ou bien ennuyeux, avec trop de descriptions.
C'est ce qui fait que l'on est tous différents dans la vie.

Car moi, je suis triste de l'avoir terminé.
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