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Janique Jouin-de Laurens (Traducteur)
EAN : 9782351782873
624 pages
Gallmeister (24/08/2023)
4.17/5   487 notes
Résumé :
Il était une fois dans les années 1950 six jeunes filles aux doux prénoms de fleurs – Aster, Rosalind, Calla, Daphne, Iris et Hazel – qui vivaient avec leurs parents dans l’opulence d’une grande bâtisse victorienne. Mais ceci n’est pas un conte de fée : c’est l’histoire de la malédiction des sœurs Chapel.
Tout commence pourtant bien : par une noce. Mais à peine est-elle mariée, que la sœur aînée meurt mystérieusement, laissant sa famille en état de choc. Puis... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (116) Voir plus Ajouter une critique
4,17

sur 487 notes
La malédiction des soeurs Chapel.

« Les soeurs Chapel: /d'abord elles sont mariées/ Puis elles sont enterrées. »

Ce roman à résonance gothique est génial! Un page-turner qui vous accapare jusqu'à la dernière page.
L'histoire débute au Nouveau Mexique en 2017 mais c'est surtout dans les Années 50 que le récit se déroule, au Village de Bellflower aux États-Unis.
On va suivre l'étrange et tragique histoire des 6 soeurs Chapel, aux prénoms de fleurs, frappées par une terrible malédiction. Chacune possède un talent artistique et vit dans une demeure victorienne en forme de « gâteau de mariage » avec leur père, un célèbre fabricant d'armes souvent absent, et leur mère Belinda qui ne semble pas avoir toute sa tête car persécutée par des fantômes la nuit.
Recluse dans son boudoir à l'air empoissonné, assaillie par le parfum « écoeurant » des roses annonciateur d'une naissance ou d'un malheur, elle finira sous traitement afin de « débarrasser les corridors hantés de son cerveau dérangé ». Mère fantasque et extralucide, elle a gardé un lien avec le monde des esprits en raison des circonstances qui ont entouré sa naissance.

Tout commence avec le mariage d'Aster la fille aînée. Prise d'un mauvais pressentiment sa mère annonce que si Aster se marie elle se condamne à une mort imminente. Personne à part Iris ne prend au sérieux ses avertissements. La prophétie se réalisera pourtant et annoncera le début d'une succession de tragédies troublantes et violentes liées à l'engagement amoureux. « Il faut fuir » selon les supplications de sa mère mais peut-on fuir son destin? Peut-on SE fuir ?

Dans les couloirs du manoir familial là où des rires d'adolescentes devraient résonner une atmosphère bien plus pesante prend peu à peu le contrôle de la maisonnée. L'aile des filles se videra progressivement.
Le « Toc toc » fréquent aux portes et fenêtres est-il vraiment le fait de spectres persécuteurs ou d'hallucinations auditives ?
C'est Iris la cinquième soeur qui nous relate leur étrange histoire qu'elle a consignée dans des carnets secrets. Elle est la plus déterminée à prendre son destin en main et conjurer le sort.
Luttant pour ne pas devenir comme sa mère dont elle a hérité le 6 ème sens, elle combat ses visions de la mariée sans tête et ses propres prémonitions.

C'est un roman subtil et métaphorique sur la condition féminine, sur l'émancipation de la femme, sa place dans le couple. Il y est aussi question d'amour et d'amour sororal puissant.

Une pincée d'irrationnel, une louche de mystère et de terreur latente, une poignée d'envoûtement, une larme de romantisme, une bonne dose de suspense et voilà l'ambiance au manoir en forme de « gâteau de mariage » et de ce roman irrésistible.
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" Il était une fois, dans les années 1950 six jeunes filles aux doux prénoms de fleurs- Aster, Rosalind, Calla, Daphne, Iris et Hazel " .
On est en Amérique et leur père dirige l'entreprise florissante d'armes à feu, Chapel. Leur mère est "folle." Lorsque l'aînée sera sur le point de se marier, ce qui était le point culminant de la " carrière" d'une femme à l'époque, leur mère aura une vision : aucune des filles Chapel, ne survivra à une union...
Et la première des filles meurt, comme annoncé...
Oh, je ne dis rien qui ne soit dévoilé dés le début, Iris sera la seule à survivre et , quand on fait sa connaissance au début du roman, c'est une vieille dame, qui a fuit, la maison de son enfance, en forme de "gâteau de mariage" et qui est devenue une peintre célèbre...

S'inspirant vaguement de la vie et de la légende de Sarah Winchester pour la mère, et de la peintre Georgia O'Keeffe pour les oeuvres d'art omniprésentes dans ce roman, l'autrice, dont c'est le premier roman, fait une entrée fracassante dans le monde de la littérature. Tout d'abord , elle est publiée par la prestigieuse maison d'édition Gallmeister, et puis, parce que ce roman est très original. de style gothique et donc, immensément mystérieux, faisant référence à des poétes comme Emily Dickinson, mêlant littérature et peinture habilement, il est également très poétique avec cette profusion de noms de fleurs, qu'elles soient oeuvres d'art ou prénoms des filles Chapel...
C'est un roman qui a une vraie ambiance, une atmosphère propre qui plaira à certains lecteurs, et qui ne plaira pas à d'autres, qui ne se satisferont pas de ces morts inexpliquées, de tous ces mystères et qui en ressortiront frustrés ! Moi je me situe entre les deux, et je comprends les deux points de vue, mais la beauté de l'écriture, et son originalité ont davantage fait pencher la balance vers le positif . Certains aussi verront de l'illogisme dans cette malédiction car les femmes n'y meurent pas toutes de la même façon...
Tout n'est que symboles dans cette histoire qui peut faire penser par instants à un conte cruel "pour enfants"...
Les hommes y sont vus comme des menaces, que ce soit à travers le mariage et l'acte sexuel qui en découlera... Seul l'amour entre femmes est décrit de façon positive et poétique... Leur maison est dans le style architectural de" gateau de mariage" et sera au fil des décés : mortifère, étouffante, sentira le renfermé...Le père ,de part son entreprise est perçu comme un vecteur de mort, et la mort de ses filles sera comme un retour de karma...

Poésie, peinture, fleurs, années 50, homosexualité, sororité, folie : si vous aimez le mystère , ce roman gothique vous tend les bras...
Sarai Walker sera une autrice à suivre...
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- Dans la famille Chapel, je demande la fille !
- Laquelle, elles sont six.
- Ah oui, c'est vrai. Hé bien, l'aînée...
- Donc celle qui se mariera la première.
- C'est une façon de voir les choses...
- Donc celle aussi qui mourra la première...
Là je ne savais plus quoi répondre, je me suis alors souvenu d'un coin paumé des États-Unis où à la fin des années cinquante, des enfants avaient inventé une comptine :
« Les soeurs Chapel :
D'abord elles sont mariées
Puis elles sont enterrées. »
Je suis entré dans l'univers des soeurs Chapel comme on entre dans un immense gâteau de mariage. Les voleurs d'innocence raconte une histoire dont la désinvolture et l'innocence des premières pages pourraient s'apparenter à un conte de fée.
Ces six jeunes filles ont des prénoms de fleurs. Venez dans le jardin, je vais vous les présenter, de l'aînée jusqu'à la cadette : Aster, Rosalind, Calla, Daphne, Iris et Hazel. auraient pu connaître le bonheur ; mais la réalité a été toute autre.
Progressivement, le récit va se transformer en un conte cruel...
L'histoire se déroule sur une courte période, celle des années 1950. Pourtant le roman débute en 2017, au Nouveau-Mexique. Sylvia Wrenn une célèbre artiste plasticienne et peintre déjà âgée, - elle doit avoir près de quatre-vingt ans, reçoit un jour d'une journaliste une lettre énigmatique lui demandant de la rencontrer. Pour l'en convaincre, elle évoque ce qu'elle prétend savoir : Sylvia Wrenn ne serait autre qu'Iris Chapel, seule rescapée de l'hécatombe de cette fameuse sororie de six filles... Sylvia Wrenn ne prête pas d'intérêt à cette sollicitation. Cependant, elle se souvient...
Nous sommes dans le Connecticut, précisément à Bellflower Village, dans les années 1950. La famille Chapel est très riche. le père, Henry Chapel, est propriétaire de la célèbre entreprise Chapel Firearms, qui fabrique des armes à feu et des munitions. La famille habite une énorme bâtisse victorienne ressemblant à un gâteau de mariage. C'était déjà comme un présage. En fait, elle est un exemple parfait d'un style architectural de l'époque qu'on désignait ainsi. Et une aile entière de cette maison est dédiée aux six soeurs qui vivent dans une harmonie digne d'un jardin fleuri.
Vous voyez, c'est presque comme un conte de fée...
Ah ! Je ne vous ai pas parlé de la mère, Belinda, passionnée par la végétation et un peu étrange. C'est là que le conte de fée commence à se fissurer. Déjà que la mère déteste les roses, elle en est même allergique... On apprendra vite pourquoi... Elle semble hantée par le poids d'un passé qui l'étouffe... Mais surtout, le jour où Aster annonce ses fiançailles, alors que les cinq autres soeurs jubilent, sautent de joie, maman Belinda évoque l'idée d'une malédiction. Se marier serait pour Aster le chemin assuré vers la mort... Vous imaginez le froid...
Alors la comptine des enfants de Bellflower Village m'est revenu comme quelque chose d'entêtant et de maléfique.
Dans ce destin inexorable qui appelait chacune de ces soeurs au mariage, l'une après l'autre, comme un chemin si bien construit par avance, tout aurait pu être beau, joyeux, magique. Elles étaient destinées à des existences conformes à la norme dans des chemins attendus, tracés sans vague jusqu'à la mort. Il n'en fut rien. Bien sûr j'ironise, car c'était un chemin sans rêve, sans vraie joie aussi, sans autre alternative surtout... Une prison aux barreaux dorées. Certaines s'en réjouissaient, d'autres s'en contentaient, d'autres...
Alors j'ai vu brusquement, dans ce récit qui m'a happé dès les premières pages, quelque chose de saisissant, qui prend à la gorge et transforme le conte de fées en vision horrifique d'une certaine société.
Ici les hommes n'ont pas le beau rôle, non pas qu'ils soient des voyous, des méchants, des salauds, non c'est bien plus insidieux, ils sont peut-être eux aussi conçus et programmés pour s'engager dans ce chemin où ils auront tout simplement le beau rôle. Ils ont même parfois le privilège selon le rang qu'ils occupent de cueillir en ce jardin les plus belles fleurs...
Et dans ce roman, ces hommes sont cela, enfermés, condamnés, muselés dans une vision patriarcale, le père, les jeunes époux l'un après l'autre, les garçons d'honneur, même le médecin venant constater le drame à chaque fois...
Sarai Walker est d'un regard sans concession pour dire la condition d'une époque, une société américaine malade de son patriarcat, elle se saisit d'un procédé narratif qui l'empêche cependant d'être manichéenne, sentencieuse, donneuse de leçons et c'est ici que réside la forme éblouissante du roman...
Qui plus est, fleurs parmi les fleurs, des citations d'Emily Dickinson, Walt Whitman, Percy Bysshe Shelley... enrichissent le texte.
Ode à la sensibilité, à la grâce, à la poésie, à la peinture... l'amour entre les femmes s'ouvre brusquement un jour comme une révélation pour la narratrice qui cherche dans ce fracas morbide une faille pour s'échapper...
J'ai trouvé dans ce roman une écriture incroyablement addictive qui nous emporte dans un souffle résolument féministe. La plume de Sarai Walker est belle, fluide, fait mouche avec beaucoup d'à propos, dispose d'un pouvoir capable de prolonger l'histoire au-delà des dernières pages, comme un écho lancinant...
Les voleurs d'innocence, c'est un roman gothique, envoûtant et douloureux, qui se dévore comme un gâteau de mariage, ou même un gâteau ordinaire, tant qu'à faire, quitte à être gourmand...
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Imaginez, un gigantesque gâteau de mariage, structure, couleur, fleurs, tout y est.

Prenez un énorme couteau, vous découpez une belle tranche et à l'intérieur, 8 personnes, Belinda, la maman, Henry , le père et leurs six filles, Aster, Rosalind, Calla, Daphne, Iris, celle qui nous conte cette histoire et Hazel surnommée « Zelie ». Vous avez la famille Chapel au complet.

Cette immense bâtisse victorienne, située à Bellflower Village, semblait sortie tout droit d'un conte de fées, où six magnifiques princesses attendaient le prince charmant, seul le mariage pouvait les libérer de cette prison. Dans les années 1950, pas d'études pour les femmes, elles étaient nées pour agrandir la famille et prendre soin de leur mari.

Ce n'est pas une histoire à raconter aux jeunes filles qui allaient se marier.
« Les soeurs Chapel :
D'abord elles sont mariées
Puis elles sont enterrées »

La première à se marier, est bien sur Aster, l'aînée, l'ordre est respecté.
« J'essaie de me remémorer cette semaine précédant le mariage afin de vous la décrire (vous – qui êtes-vous, exactement ?). Mais j'ai enfoui cette époque dans ce que ma soeur Calla appelait « l'abîme de mon esprit ». Imaginez-le : un endroit froid et solitaire, des asphodèles poussant dans les fissures du béton, un bruit d'eau gouttant au loin, une porte qui grince.
Emily Dickinson a écrit qu'il n'y a pas que les maisons qui sont hantées, mais que le « cerveau regorge de corridors ». C'est vrai. Et les miens débordent. L'abîme de mon esprit – tous ces corridors hantés, selon la façon dont vous voulez le décrire – contient des éclats de verre brisé éparpillés sur tout le sol. J'attrape un tesson et je dépeins ce que je vois, puis je le repose.
Cette histoire a des arêtes déchiquetées, pourrait infliger de profondes blessures. Ce n'est pas une histoire que je peux raconter avec du fil et une aiguille, cousue à petits points bien nets. Ce sont des tessons ou rien. »

Un nuage sombre, planait sur cette maison, Belinda la mère, ne s'occupait jamais de ses pétales (filles), comme elle les surnommait, elle était hanté par des visions, elle entendait des voix, apercevait des fantômes, tués par des fusils Chapel, une entreprise florissante dont son mari était l'héritier. Ces armes avaient servis dans différents conflits. Elle hurlait toutes les nuits et prédisait la mort de ces filles à chaque mariage. On disait qu'elle était malade, folle.

Un beau mariage, pour la première des filles. Mais à peine est-elle mariée, que le lendemain de ses noces, elle meurt mystérieusement, laissant sa famille en état de choc. Puis la deuxième connaît le même sort. Quel malheur pèse sur les Chapel ? Une tension extrême règne sur les soeurs restantes, le chagrin, la peur, les questions. Elles sont maudites par des événements qui ont eu lieu dans la famille de leur mère et transmises par les femmes enceintes, sur plusieurs générations.

Iris, la cinquième, va tout faire pour échapper à ce funeste destin, elle est décidée à survivre, mais quel choix a-t-elle ?

Un récit puissant, un suspense qui monte au fil des pages, le parfum des roses, y tient une place très importante, l'ambiance est haletante et sombre. J'ai beaucoup aimé.
Gallmeister, une très belle maison d'édition.
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Elles sont six, six enfants au prénom de fleurs, un si beau bouquet que pourtant la malédiction familiale menace. Leur mère a perdu sa propre mère lors de sa naissance et celle-ci avait vécu le même sort. Pour cette génération de jeunes filles, le destin frappe beaucoup plutôt, le jour même de leur mariage. Les prédictions de la mère, que seule Iris, la quatrième de la fratrie semble comprendre, n'y feront rien.

Certes le propos est sombre et pourtant on est rapidement happé par cette histoire qui renvoie à la manière d'un conte à une réflexion sur le sort des femmes, au coeur du vingtième siècle. N'est-ce pas une sorte de petite mort que de se retrouver confinée entre quatre murs, fussent-ils richement garnis, pour oeuvrer dans l'ombre des homme s qui accomplissent leur destin, délestés des charges du quotidien ?


J'ai aimé les portraits de ces jeunes filles et l'ambiance parfois à limite du fantastique.

La deuxième partie est très différente, tant dans le contenu que la forme. Il est sans doute difficile de terminer une telle histoire. Mais le propos reste intéressant.

C'est un récit très féministe, dont la tendance est d'accuser le monde masculin de tous les maux que subissent les femmes, au point de ne leur reconnaître qu'une utilité accessoire

« Je n'ai jamais laissé beaucoup de place aux hommes dans ma vie, mais il est utile d'en avoir dans les parages lorsqu'il faut porter les objets lourds »

Belle découverte que ce roman écrit à la manière d'un conte, dont le décor rend racine dans notre passé récent.

Merci à l'équipe des Bibliomaniacs pour leur podcast consacré à ce roman, et qui m'a donné envie de le découvrir


624 pages Gallmeister 24/08/2023
Traduction Janique Jouin-de Laurens
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critiques presse (1)
Actualitte
13 septembre 2023
Éminemment féministe, "Les Voleurs d’innocence" est un roman fait pour être dévoré. Grâce à la traduction de Janique Jouin-de Laurens, qui permet de retranscrire la plume de l’autrice dans toute sa beauté et son piquant, la lecture est un réel plaisir.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
Notre professeur d'art habituel, M. Richardson, nous avait expliqué que les hommes avaient tendance à créer des oeuvres tandis que les femmes les inspiraient. Je m'étais dit que ça expliquait pourquoi tant de femmes dans les tableaux que nous étudiions étaient nues : les nymphes auquatiques au milieu des nénuphars de Waterhouse ; les nus voluptueux de Renoir ; et l'étrange tableau de Manet avec deux hommes entièrement vêtus et une femme qui devait avoir perdu sa robe - ça ne ressemblaient en rien aux pique-niques auxquels j'avais assisté.
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Se marier et mourir, comme la triste condition des femmes au siècle dernier, et triste semble un euphémisme dans la grande bourgeoisie bostonienne. « Henry Chapel était un homme ennuyeux qui parlait peu, mais il l'éloignait de sa chambre pour l’emmener à des concerts ou des dîners au restaurant. Lors de leur troisième rendez-vous, il lui expliqua qu'il s'était toujours consacré au travail, mais que ses parents le pressaient de se marier et d'avoir un fils qui pourrait un jour lui succéder à la tête de l'entreprise. Elle ne comprit que plus tard qu'il lui faisait une demande en mariage de façon détournée, qu'il devait se marier, mais n'avait pas envie de se tracasser à chercher une femme. Elle était devant lui, était la sœur de son ami, venait d'une famille respectable et il se disait que c'était suffisant. Il semblait ne rien savoir de son passé et ne prit pat pas la peine de poser des questions.
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La fin mars fut clémente cette année-là, pointant la tête comme le plus doux des agneaux et nous amenant vers l'époque la plus enivrante de l'année, quand les jours rallongent et les fleurs pâles recouvrent les arbres, quand les tourments des mois d'hiver fondent telle la Méchante sorcière de l'ouest. Survivre à un hiver en Nouvelle-Angleterre était toujours un exploit.
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Dans mon dessin, j'espérais rendre l'infini de la mer, sa façon d'aller et venir; si seulement je pouvais nager, songeai-je, et sentir les coutures qui comprimaient ma vie se dissoudre dans l'eau salée. (P.451)
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Emily Dickinson a écrit qu'il n'y a pas que les maisons qui sont hantées, mais que le "cerveau regorge de corridors". C'est vrai. Et les miens débordent.
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Vidéo de Sarai Walker
Dans ce deuxième épisode consacré à la rentrée littéraire 2023, découvrez la suite de nos coups de coeur parmi les 466 romans à paraître entre août et novembre.
On vous propose d'embarquer vers de nouvelles lectures, grâce aux voix et aux mots de Marion, Michaël, Jean, Laure et Nolwenn, tous libraires à Dialogues.
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Et quelques livres cités au fil des conseils : - Dans la forêt, de Jean Hegland (éd. Gallmeister) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/13497306-dans-la-foret-jean-hegland-editions-gallmeister ; - Apaiser nos tempêtes, de Jean Hegland (éd. Libretto) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22535668-apaiser-nos-tempetes-jean-hegland-libretto ; - À moi seul bien des personnages, de John Irving (éd. Points) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/6829045-a-moi-seul-bien-des-personnages-john-irving-points ; - Hamnet, de Maggie O'Farrell (éd. 10-18) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/20434347-hamnet-maggie-o-farrell-10-18 ; - Liv Maria, de Julia Kerninon (éd. Folio) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/20349425-liv-maria-julia-kerninon-folio.
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