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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un roman post-apocalyptique riche, travaillé et fouillé. Il regorge de richesses tant sur le fond que sur la forme. Les thématiques sont nombreuses ; de la survie violente, extrême, en passant par la psychologie humaine, avide, destructrice, effrayante et chaleureuse, en finissant par des descriptions d'un réalisme saisissant, magnifiques, sombres, inquiétantes. Pendant toute la lecture, le lecteur accompagne les personnages, court à côté d'eux tout au long de leurs parcours.

Edgar est un père de famille absent, un trentenaire porté sur la boisson et la junk food. Un homme qui survit plus qu'il ne vit auprès d'une femme et de deux enfants qui s'éloignent peu à peu. Pourtant, quand un événement catastrophique détruit en grande partie le Royaume uni, Edgar n'a pas d'autres choix que d'essayer de s'occuper de sa famille. Quand en plus, ses proches lui sont enlevés, envoyés à plus de 800 kilomètres, Edgar a des prises de conscience et n'a plus le choix : courir pour les rattraper, courir pour les retrouver, courir pour ne plus être seul. Accompagné de quatre autres personnes, la traversée du Royaume uni s'annonce des plus difficiles entre les paysages ravagés et les survivants violents et affamés.

L'auteur use d'un personnage principal ; Edgar Hill, complètement éteint pour évoquer des thématiques profondes à différentes échelles ; de l'homme à la Terre. Des thématiques qui parleront à tous, qui font peur et qui font réfléchir principalement sur ce qu'est l'homme dans sa nature la plus sauvage.

La survie : des prises de conscience, le dépassement de soi…

Edgar dit « Ed » est à la base un personnage dont plus personne n' y croit, un personnage las de sa vie, éloigné de sa famille, qui s'est ancré dans une routine sans saveur, se perdant dans l'ivresse d'alcools pour ne plus penser à rien et s'éloigner un peu plus de sa vie qu'il ne supporte plus. Un anti-héros en somme, un personnage qui ne fait pas rêvé et auquel on ne croit pas en la survie dans ce monde post – apocalyptique hostile et pourtant… Parfois, les événements les plus sombres, nous révèlent à nous – même, c'est un peu ce qui arrive à Ed. D'abord, la fuite toujours, s'enfuir de cette famille qu'il ne sait comment gérer tout en aidant d'autres à la survie et puis peu à peu, l'amour de sa famille se révèle à lui, son besoin d'eux, son besoin de les protéger. Aussi quand la famille est éloignée, Ed est prêt à tout pour les retrouver ; courir et marcher des kilomètres chaque jour, affronter les épreuves, la violence, la faim, la douleur, le froid, plus le temps passe, plus il se dépasse, se révèle plus fort qu'on ne le croit, se relève quand on le pense sur la fin, il côtoie la mort à chaque pas, s'aventure dans un environnement devenu instable et dangereux, un monde détruit qui semble avoir un effet bénéfique sur lui-même. Évidemment tout ce la est possible grâce à quatre personnages qui l'accompagnent dans ce voyage impossible.

Une unicité des hommes, de l'entraide, du soutien, de l'amitié, de la confiance…

Autour de lui, des personnages aux caractères différents, unis dans l'adversité, unis dans la survie et dont les liens se soudent un peu plus chaque jour. Il y a Laura Grimes, une militaire au caractère affirmé, habituée à évoluer dans l'hostilité des hommes, un personnage fort, stable et dont la seule faiblesse semble être ses sentiments féminins, Harvey, le vieillard du groupe, un septuagénaire absolument incroyable, endurant et surprenant, une belle âme qui tient un peu ce rôle paternel indispensable parfois dans la cohésion d'un groupe, Bryce, le grand gaillard tatoué, un physique impressionnant, une tronche patibulaire, des coups de gueule prononcés et pourtant un coeur et une tendresse énorme, c'est un peu l'ours du groupe et enfin, Richard, un personnage droit, discret mais affirmé, un homme que l'on respecte et qui en dévoile très peu, il dirige un peu le groupe, négocie les décisions ou les rencontres plus ou moins chaleureuses qui se présenteront sur leur chemin.

Une nature détruite et dangereuse, des hommes perdus dans les ténèbres et la violence…

Qui dit post-apocalyptique, dit survie, dit des humains affamés, blessés, seuls ou organisés en groupe, des humains qui ont des familles à protéger, des animaux redevenus à l'état sauvage où la loi du plus fort prend tout son sens. Les descriptions précises de l'auteur sont tellement saisissantes que l'on s'imagine ce monde détruit, ravagé où les restes des bâtiments tiennent à peine debout, où les dangers se présentent à chaque vestiges anthropiques, et le plus souvent sous formes d'êtres violents, prêts à tout pour récupérer la moindre goutte d'eau, le moindre gramme de nourriture, mais aussi sous forme « naturelle », des terres devenues instables, des terres immergés par des eaux boueuses, bref un univers hostile et violent.

Et l'auteur nous raconte tout ça avec une telle aisance, on croirait qu'il l'a vécu. En même temps, c'est Ed qui nous raconte son expérience, qui nous décrit ce qu'il a vu et ressenti, l'auteur s'est imprégné de son personnage et ne nous cache rien, il y a des moments stressants, angoissants, des moments de douceur, de tendresse, des moments plus longs mais nécessaires, mais toujours on suit ce personnage, cette traversée du Royaume Uni, cette folie qui se révèle peut-être plus censée qu'on ne le croit. Une aventure extrême mais extraordinaire !

En bref, un roman prenant et plutôt addictif, un roman qui réussit à nous divertir tout en nous faisant réfléchir, un roman bien écrit et détaillé. Si vous aimez les univers post-apocalyptiques, si vous aimez la nature humaine tant dans ce qu'elle a de plus beau que dans ce qu'elle cache de plus sombre (sans être sanguinolent), si vous aimez que l'on vous raconte des histoires, si vous aimez les personnages atypiques, les personnages forts et les personnages anti-héros, alors pourquoi ne pas vous lancer ? Ce roman est un peu un condensé de tout ça, au final une belle aventure humaine au coeur de paysages froids, sombres et silencieux.

Je remercie Babelio et les éditions Hugo et Compagnie pour ce partenariat qui s'éloigne de mes genres de prédilection mais qui m'a pleinement convaincue !
Lien : https://songesdunewalkyrie.w..
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Excellent roman ! En premier lieu, je tiens directement à le dire !
Nous avons le droit ici à une course post-apocalyptique vers l'espoir. Un roman qui aborde énormément de thèmes et qui est très riche en action malgré la narration à la première personne du singulier. Car certes, le point de vue reste limité, mais vu l'ambiance démentielle, cela a dû permettre à l'auteur de garder un certain contrôle sur son récit et au lecteur, cela lui permet de suivre les cours de choses sans trop se perdre.
Cependant, l'immense réussite aurait été pour moi d'écrire ce roman à la troisième personne et de se libérer de certaines barrières.
Mais il est vrai aussi que la narration d'Edgard, le personnage principal, est très bonne. le style est très, très addictif.
Les thèmes sont donc nombreux des relations humaines, à la psychologie, de la survivance à la mort, de la prise de conscience (elles sont nombreuses en fait) à la course à pied (c'est bête, mais ce livre me donne envie de courir), de la place du père à l'amour tout simplement.
J'ai aimé les passages où l'auteur vilipende notre société de consommation, j'ai aimé les passages où il dépeint les émotions humaines, les passages où il décrit le Royaume-Uni après la chute des météorites ou astéroïdes. Les descriptions sont saisissantes, très réalistes, très cinématographiques.
Ce roman ferait un excellent film.
Les personnages sont très attachants, car ils nous ressemblent concrètement. L'auteur n'use d'aucun artifice pour exagérer ces derniers. Ils sont. Ils vivent. Ils survivent. C'est tout.
Edgard est un anti-héros qui n'a rien demandé… Bon en même temps dans ce roman, je crois qu'aucun des personnages n'ait demandé à attraper des cailloux venus de l'espace en pleine tronche.
L'intrigue en elle-même est simple dans le sens où ce roman n'est pas un thriller. Non, ce roman est une belle aventure (effroyable, mais belle quand même) et une aventure humaine avant tout !

Si vous aimez les mondes post-apocalyptiques, si vous aimez les lectures addictives, si vous aimez courir, alors ce roman est fait pour vous !
Lien : http://jldragon.over-blog.co..
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Dans un monde post-apocalyptique, on voyage avec Edgar,on affronte, on court ,car notre herosnfera tout pour retrouver sa famille.
On est loin de la noirceur pour ce genre de roman, au contraire c est un roman plein d espoir et de vie.
Pourcfaire court, l auteur signe un excellent roman.
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Tout d'abord, je tiens à remercier Hugo Roman et Babelio pour cette magnifique découverte. Ce livre, je l'ai vu, je l'ai voulu, tout simplement. Entre la couverture que je trouve magnifique, le titre qui annonce clairement du post-apocalyptique, et la quatrième de couverture, je savais que j'allais l'aimer, et ça n'a pas raté!

On va suivre Edgar, un mari et père de famille désabusé par sa vie. Bien qu'il aime sa famille, il n'arrive pas a apprécié la vie à ses côtés. Mais, le jour où la Terre se voit bombardée par une pluie de météorites il va peu à peu se rendre compte de la chance qu'il avait de vivre aussi paisiblement. Suite a cette catastrophe et après plusieurs semaines coincés dans leur cave, Ed, sa femme et leur deux enfants vont être secouru par l'armée. Ils vont vite déchanter quand ils vont se rendre compte que l'armée à également subi de grosses pertes tant matérielles qu'humaines. Bien vite, les quelques soldats encore sur pieds vont demander des volontaires pour différentes expéditions de ravitaillement. Ed, se porte volontaire. Mais, lorsqu'il reviendra un jour d'une de ces expéditions, la caserne se révèlera vide. Tous les survivants ont été évacués. Commence alors, pour Ed et ses quelques compagnons d'infortune, une longue course remplies d'obstacles, de remords, de culpabilité... pour tenter de rejoindre les bateaux qui sont censés les ramener à la civilisation.

J'ai vraiment adoré ce livre. L'auteur m'a complètement happée dans cette histoire où le réalisme est tel que l'on se voit voyager avec Ed. J'ai eu envie de lui hurler dessus quand il était exécrable, de l'encourager lorsque ses forces l'abandonnaient, me suis imaginée courir à ses côtés et vivre son épuisement... J'ai vraiment été transportée dans ce monde post-apocalyptique, où, pour une fois, on vit le drame avec nos personnages. Car oui, si j'aime ce genre, généralement, on retrouve nos personnages quelques années, siècles après une catastrophe planétaire. Ici, même si l'on s'appuie surtout sur l'après, on aperçoit brièvement l'avant catastrophe et l'on vit cette pluie de météorites absolument glaçante. Rajoutons que les descriptions très détaillées nous permettent de visualiser cet univers dévasté. Un très bon point donc pour l'ambiance et l'univers. Si je devais comparer l'ambiance à une série, je crois que je pencherais pour "The Walking Dead", les zombies en moins. J'ai souvent pensé à cette série en parcourant ce livre.

Concernant les personnages, je dois avouer que j'ai eu du mal avec Edgar. Au début, j'en avais l'image d'un gros plein de soupe geignard, jamais satisfait de rien, qui ne pense qu'à boire et manger. Mais, au fil du livre, de son histoire, il évolue, mûrit, et je me suis vraiment attachée à lui. J'ai également énormément apprécié ses compagnons. Tous très différents. Peut-être stéréotypés au premier abord mais bien vite ils se révèlent bien plus complexes.

La plume de l'auteur m'a énormément plu. J'ai noté quelques maladresses (mais, peut-être est-ce simplement un problème de traduction ?), mais l'ensemble est fluide, dynamique. Aucun temps mort ne se fait ressentir, aucune longueur. A peine reprenons-nous notre souffle en même temps que nos personnages qu'une autre tuile leur arrive.

En conclusion, "The end of the world - Running Club" est un très bon thriller post-apocalyptique. Nous découvrons au fil des pages l'effrayante décadence d'une humanité privée de son confort. Je ne peux que vous le conseiller si vous aimez les thrillers, les univers décharnés, ou si, tout simplement, vous voulez suivre l'histoire d'un homme prêt à courir 800 kms en quelques jours pour retrouver sa famille...
Lien : http://un--monde--livresque...
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Rescapé de la Pal, j'ai enfin lu le livre d'Adrian J Walker.
Le King en disait grand bien et je suis complètement d'accord avec lui. Nous sommes sur un haut niveau de roman post apocalyptique. Intelligent, captivant et très bien construit.

La quatrième de couverture qui reste assez sommaire nous informe qu'après une catastrophe planétaire, un homme est séparé de sa femme et de ses enfants par 800 kilomètres, il décide de courir pour les rejoindre. Dans un premier temps il ne faut pas se fier à ce résumé, c'est tellement plus que ça. L'auteur prend son temps, il décrit parfaitement tout la situation de départ qui va mettre le monde dans un chaos le plus total. C'est une écriture très visuelle, on imagine aisément une adaptation cinématographique.

Dans un second temps, avant de faire courir notre héros, parce qu'il ne s'agit pas que de ça, il nous dépeint cette nouvelle vie post apocalyptique en détails et le chemin à parcourir pour avoir une nouvelle vie. C'est intéressant et j'ai dévoré le livre en très peu de temps.
L'auteur touche aussi à plusieurs thématiques très intéressantes autour des croyances, de la survie, de la nature et de la notion d'amour et d'amitié. Tout ça fait intelligemment pour un récit d'une grande qualité.

Je m'étonne de ne pas avoir vu ce livre sur bookstagram, il est un peu passé à la trappe. Je suis contente de l'avoir découverte, c'était le bon moment pour le lire et l'apprécier. Je ne peux que vous conseiller cette lecture si vous aimez les romans post apocalyptique qui sont bien construits et profonds. Un livre qui n'est pas un énième récit catastrophe mais un véritable roman qui fait réfléchir sur la condition humaine, sur l'entraide et sur le dépassement de soi.
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... Adrian J. Walker n'a pas froid aux yeux pour mener en bateau ses lecteurs, il prend des risques au niveau déroulement du scénario pour nous laisser bouche bée devant certaines situations, avec des hauts le coeur devant certaines scènes et le coeur serré face à la perte de personnage. Je pense qu'après avoir décortiqué cet ouvrage, je peux facilement le qualifier de coup de coeur tellement j'ai adoré m'y plonger et sa construction. Un récit original, aucune redondance, aucune longueur, tout était présent pour ravir mes goûts de lectrice assoiffée de lecture et de nouveauté. Et si l'on vous disait que pour survivre vous deviez courir, relevez-vous ce défi ? Enfilez vos baskets, la fin du monde est proche !
Lien : https://booksetboom.blogspot..
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Gros coup de coeur pour ce roman!!!!! La vie étant dure au travail pour l'instant, j'avais justement besoin d'un bon roman post-apocalyptique, dans le genre, on efface tout et on recommence notre société. Ce roman est donc tombé à pic!!! ;-) le héros principal se retrouve confronté aux même questions existentielles...Qu'a t'on fait de notre vie, de notre monde, de notre société? et voilà que la terre est frappée par une pluie de météores. Les villes et la société moderne sont très durement touchées d'autant plus que cette catastrophe arrive de manière très imprévisible. Les quelques survivants s'organisent à travers le pays, des bateaux sont affrétés pour réunir une nouvelle société de survivants....Oui mais comment faire quand le reste de sa famille à rejoint ces bateaux, que le départ se fait dans 8 jours, que l'on se trouve soi même à plusieurs centaines de kilomètres de là et que les transports n'existent plus....On pense un peu, on tente de survivre, on cogite pas mal et surtout....on cours..... Vous l'aurez compris, j'ai ADORE (l'écriture, l'intrigue, la réflexion...) WAOUW!
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Comment vous dire de foncer lire ce petit bijou si vous aimez les thriller?
Comment vous dépeindre l'univers posé sans en trahir l'essence?
Comment réussir à vous faire plonger dans ce monde post-apocalyptique surprenant?

Le réalisme des mots a réussi à me faire voyager aux côtés d'Edgar. J'ai imaginé sa course, j'ai vécu son désir de sauver sa famille. L'univers post-apocalyptique est brillamment mis en scène. J'ai vibré. Et j'ai eu un coup de coeur. Sur sa route, Edgar croise des compagnons d'infortune. Je ne cours pas. Mon truc, c'est plus la marche. Et encore moins les clubs, en groupe. Ma petite solitude j'aime l'apprécier. Pourtant le groupe formé par Edgar, Bryce et les autres je l'ai suivi les yeux fermés (façon de parler sinon j'aurai pas pu avancer dans ma lecture), ensemble ils ont su apporter une dynamique qui m'a poussé à leur faire confiance, à vouloir savoir où ils iraient. Parfois, j'ai pensé à The Walking Dead, ou au Labyrinthe, parfois j'ai eu l'impression de suivre la décadence d'un monde. Intrigant. Fascinant. Perturbant. Les temps morts n'existent pas. Dès que l'esprit se pose ou le souhaite, un rebondissement arrive. La course apporte son lot de douleurs physiques et morales. C'est très bien décrit.

En lire plus: http://www.newkidsonthegeek.com/avis-the-end-of-the-world-running-club-dadrian-j-walker/
Lien : http://www.newkidsonthegeek...
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