Ouf,
la bonne étape, le relais avant de s'élancer
vers d'autres lieux,
à portée de la main, en sortant de chez lui
la première maison de la rue Granchois,
avec sur sa façade, Vins-Liqueurs-Bois-
Charbon, le Bon-Coing, Maison Frachtou.
D'habitude, mais d'habitude ce n'est pas
neuf heures du matin, M. Frachtou est au
comptoir.
Sa femme, maigre et d'allure maladive,
s'occupe du bois. On dit qu'elle s'en va de la
poitrine, ce qui expliquerait qu'elle n'en ait pas.
tel était donc le miracle de la télévision qui rassemble aux veillées des réunions joyeuses et attendries, comme l’âtre de nos aïeux,
qui remplace sur les toits les cheminées désormais inutiles par des antennes d’acier à double branche,
et transforme l’antique charité des bas de laine tricotés au coin du feu en élans de solidarité par chèques barrés qu’on envoie au compte courant postal dont le numéro est donné sur l’écran, lors de chaque désastre national ou international,
dont tous, à la même seconde, ont l’image aux yeux,