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Critique de Nastasia-B
Voici un livre très intéressant pour les enfants de trois à cinq ans, qui se familiarisent peu à peu à la maternelle avec les chiffres, les nombres et les quantités.
En effet, le plus souvent, ce genre d'ouvrage se présente sous forme d'un parcours itératif où à chaque nouvelle page on ajoute un et l'on redit la comptine déjà abordée dans les pages précédentes.
Ici, didactiquement parlant, les dix premiers nombres sont abordés réellement comme des quantités et pas juste comme une suite de noms qu'on apprendrait comme une poésie.
Il y a plusieurs étapes : d'abord 3
puis, séparément, 4
et finalement 3 + 4 = 7
puis à nouveau 3
pour terminer avec 7 + 3 = 10
Ça n'a peut-être l'air de rien, mais les notions de quantité, de comparaison, et d'accumulation de deux quantités distinctes (on ne parle pas encore d'addition) sont assez rarement proposées dans les ouvrages de type " comptine numérique ".
Ouvrage vraiment très bien fait didactiquement et pédagogiquement car les souris sont représentées avec des couleurs de fourrure différentes ce qui aide les jeunes enfants à bien les distinguer pour mieux les dénombrer sans s'emmêler les crayons.
Il faut aussi signaler l'entremise d'un serpent, avec un motif corporel qui est une véritable invite à compter ses anneaux, avec, là-encore, des repères visuels pertinents.
Enfin, dernier coup de génie conceptuel, le fait que le serpent entrepose ses souris dans un bocal, ce qui renforce la perception de la quantité et pas seulement du nom de chaque chiffre. Voilà pourquoi je parle plus volontiers ici du fait que la présentation nous évoque réellement le " nombre " 3 plutôt que seulement le " chiffre " 3 comme c'est très (trop) souvent le cas.
Le côté éveil mathématique n'est à mes yeux pas le seul intérêt de l'ouvrage. L'auteur, Ellen Stoll Walsh, a aussi fait un effort pour greffer un scénario susceptible d'intéresser les enfants de cet âge.
Un album que je recommande particulièrement aux enfants de l'âge de la maternelle où s'établissent les premières notions mathématiques, et pas seulement savoir égrener la suite des noms des nombres.
Certains enfants passent à côté de cette étape et on les retrouve quelques années plus tard, complètement noyés en mathématiques, avec le même désarroi que n'importe quelle personne qui entend une langue étrangère pour la première fois.
Les parents ont toujours tendance à pousser les enfants à égrener loin la comptine numérique, jusqu'à trente, cinquante, voire cent, alors que ce qui prime, c'est de comprendre la signification du nombre, que ce qu'il y a de commun entre trois aspirateurs, trois girafes et trois bonbons, c'est justement la quantité.
Excusez-moi pour cette critique un peu plus technique et en rapport avec mon métier que d'habitude, mais ce livre, je crois, en valait le coup. Au reste, ce n'est que mon avis, c'est-à-dire, bien peu de chose.
En effet, le plus souvent, ce genre d'ouvrage se présente sous forme d'un parcours itératif où à chaque nouvelle page on ajoute un et l'on redit la comptine déjà abordée dans les pages précédentes.
Ici, didactiquement parlant, les dix premiers nombres sont abordés réellement comme des quantités et pas juste comme une suite de noms qu'on apprendrait comme une poésie.
Il y a plusieurs étapes : d'abord 3
puis, séparément, 4
et finalement 3 + 4 = 7
puis à nouveau 3
pour terminer avec 7 + 3 = 10
Ça n'a peut-être l'air de rien, mais les notions de quantité, de comparaison, et d'accumulation de deux quantités distinctes (on ne parle pas encore d'addition) sont assez rarement proposées dans les ouvrages de type " comptine numérique ".
Ouvrage vraiment très bien fait didactiquement et pédagogiquement car les souris sont représentées avec des couleurs de fourrure différentes ce qui aide les jeunes enfants à bien les distinguer pour mieux les dénombrer sans s'emmêler les crayons.
Il faut aussi signaler l'entremise d'un serpent, avec un motif corporel qui est une véritable invite à compter ses anneaux, avec, là-encore, des repères visuels pertinents.
Enfin, dernier coup de génie conceptuel, le fait que le serpent entrepose ses souris dans un bocal, ce qui renforce la perception de la quantité et pas seulement du nom de chaque chiffre. Voilà pourquoi je parle plus volontiers ici du fait que la présentation nous évoque réellement le " nombre " 3 plutôt que seulement le " chiffre " 3 comme c'est très (trop) souvent le cas.
Le côté éveil mathématique n'est à mes yeux pas le seul intérêt de l'ouvrage. L'auteur, Ellen Stoll Walsh, a aussi fait un effort pour greffer un scénario susceptible d'intéresser les enfants de cet âge.
Un album que je recommande particulièrement aux enfants de l'âge de la maternelle où s'établissent les premières notions mathématiques, et pas seulement savoir égrener la suite des noms des nombres.
Certains enfants passent à côté de cette étape et on les retrouve quelques années plus tard, complètement noyés en mathématiques, avec le même désarroi que n'importe quelle personne qui entend une langue étrangère pour la première fois.
Les parents ont toujours tendance à pousser les enfants à égrener loin la comptine numérique, jusqu'à trente, cinquante, voire cent, alors que ce qui prime, c'est de comprendre la signification du nombre, que ce qu'il y a de commun entre trois aspirateurs, trois girafes et trois bonbons, c'est justement la quantité.
Excusez-moi pour cette critique un peu plus technique et en rapport avec mon métier que d'habitude, mais ce livre, je crois, en valait le coup. Au reste, ce n'est que mon avis, c'est-à-dire, bien peu de chose.
