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Critique de Ellanamamanda


Les dernières heures est le premier roman historique que j'ai lu, et je l'ai beaucoup apprécié. On y suit Lady Anne, sa famille, les domestiques et les serfs du Dorsetshire (Sud-Ouest de l'Angleterre), qui sont confrontés à une épidémie d'un « mal inconnu » en 1358. Comme personne ne connaît encore la peste, personne ne sait comment s'en protéger ou quoi faire pour éviter que la population entière ne soit décimée. de même, en l'absence de téléphone et d'internet, difficile de savoir quels royaumes ont pu y survivre.

D'ailleurs, on notera que la plupart des seigneurs n'ont pris l'épidémie de peste au sérieux que quand eux-mêmes ont été touchés ; de voir les serfs mourir par centaine ne les inquiétait pas. Ils se sont ensuite confinés dans leur château, pendant que les quelques serfs encore vie travaillaient pour assurer de la nourriture pour les châtelains. Tout ça n'est pas sans rappeler une certaine pandémie de Covid-19 !

J'avais peur de trouver les personnages trop manichéens (cf d'autres critiques), mais en réalité ça ne m'a pas dérangée. J'ai été ravie de pouvoir un personnage de Lady puissante, savante et plus que tout indépendante ; sa fille ignare qui pense que sa naissance "royale" lui donne tous les droits ; et les différents serfs qui luttent pour améliorer leur condition.

J'ai particulièrement aimé toutes les tirades savoureuses et anticléricales de Lady Anne, face au clergé obtus et aviné, alors qu'elle-même cultive une certaine foi qui la pousse à aider les autres plutôt qu'à se perdre dans le dogme.

Le côté historique en lui-même m'a également plu ; déjà par le vocabulaire moyenâgeux (mais facile à lire) très plaisant, mais également parce qu'il m'a fait réaliser le chemin parcouru depuis cette époque. A commencer par l'absence de toilettes, forçant les gens à faire leurs besoins partout autour de leur maison, ce qui permettait aux bactéries de se développer extrêmement vite. Et ensuite, j'ai aimé le rappel féministe qu'avant que la loi ne protège (plus ou moins…) les femmes, celles-ci étaient très régulièrement victimes d'agressions sexuelles, et de ce dès leur plus jeune âge. A des époques où l'avortement était illégal mais surtout mal maîtrisé, celles qui ne mourraient pas en couche décédaient souvent d'hémorragies.

Enfin, je ne me suis pas du tout ennuyée et j'ai aimé l'humour présent dans bon nombre de dialogues.

J'attends avec impatience que le tome 2 soit traduit !
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