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Critique de gouelan


Morwenna est une jeune fille qui se réfugie dans la littérature, essentiellement dans la science-fiction et le fantastique.

Elle a perdu sa soeur jumelle dans un accident de voiture qui la laisse handicapée d'une jambe. Sa mère est une sorcière maléfique, à moins qu'elle soit seulement violente. On ne sait pas vraiment.
Elle est recueillie par son père dans un manoir de la région galloise où logent des tantes sinistres. Peut-être sont-elles aussi des sorcières ? Elles exercent une telle emprise sur son père.
Elle échappe à cette vie monotone en intégrant un pensionnat. La vie là-bas n'est pas très rose non plus, mais il y a la bibliothèque et au village, un club de lecture.

On suit pas à pas la vie de cette adolescente au fil de son journal intime. Ses journées sont peuplées de rencontres qui se mêlent aux personnages de ses romans, et aussi de conflits avec les jeunes filles qui ne partagent pas du tout son univers.
Morwenna voit les fées, celles qui se mêlent à la nature, qui n'ont pas vraiment de noms. Elles sont souvent laides, indifférentes. Elles n'ont pas de sexe, elles se confondent. Elles sont, tout simplement.

« Je me suis dit, assise là, que tout est magique. Utiliser les choses les connecte à vous, être dans le monde vous connecte au monde, le soleil déverse sa magie et les gens, les animaux et les plantes grandissent grâce à lui, le monde tourne et tout est magique. Les fées sont plus dans la magie que dans le monde, et les gens plus dans le monde que dans la magie. »

C'est un roman où le lecteur est libre de se laisser emporter par cette magie, de croire ou non à ce monde fantastique. L'histoire peut n'être que réelle et blessante. Ou alors s'aider de ce monde fantastique pour faire bouclier, pour faire face aux blessures, au deuil, à la solitude, au passage de l'adolescence. On peut trouver beaucoup de réponses lorsqu'on croit en la magie.

J'ai aimé me balader dans le monde de Morwenna, avec des piles de livres partout, des journées qui se ressemblent, pimentées par la mythologie galloise.
Une vie blessée où le papa peut être un atout pour guérir, même s'il semble un peu maladroit. Ils partagent tous les deux la même passion ainsi que le petit ami de Morwenna, et ce trio est attachant. C'est une histoire simple et triste, ordinaire si on veut. Mais elle peut devenir lumineuse si on laisse la chance à un monde magique de modifier légèrement la réalité, sans abuser.

Morwenna nous emporte déjà ailleurs grâce à son prénom magnifique qui se traduit par "l'écume sur la mer des vagues". Elle est fascinante et touchante par sa sensibilité, sa différence.

« Ceci n'est pas une belle histoire, et ce n'est pas une histoire facile. Mais c'est une histoire qui parle de fées, donc sentez-vous libre de penser que c'est un conte de fées. de toute façon, vous n'y croyez pas. »
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