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Critique de nanouche


« Ainsi, vous êtes fasciste, Sir Alan ? C'est Betsy qui me l'a dit.
- Betsy est trop aimable, répliqua-t-il. Et vous Miss Royston, que pensez-vous du fascisme ?
- J'adore ! Je trouve cela terriblement excitant. »

Londres, 1960. La jeune Elvira Royston, 17 ans, s'apprête à faire son entrée dans le monde : elle va être présentée à la reine. Mais sa vie bascule alors qu'elle assiste à une marche aux flambeaux des Ironsides, une milice fasciste. le défilé tourne à l'émeute, Elvira est arrêtée par la police et accusée d'être une opposante au régime autoritaire du premier ministre Mark Normanby. Depuis l'épisode précédent de cette série, Peter Carmichael, tuteur d'Elvira, est devenu le chef du Guet, la police politique britannique. Il est entraîné dans la tourmente à la suite de sa pupille, soupçonné de jouer un double jeu (dans son cas, c'est vrai). Nos héros parviendront-ils à s'en sortir ? le suspense est grand jusqu'à la fin de ce tome qui clôt en beauté la trilogie du subtil changement.

Dans cette uchronie, l'Allemagne nazie dirigée par un Hitler vieillissant vient de gagner la guerre de vingt ans et s'apprête à participer à Londres à une conférence de la paix. Sa venue agite des groupuscules qui réclament « le pouvoir aux Anglais ». Ils s'opposent à l'envoi des Juifs et des communistes dans les camps de la mort du continent et pensent que l'Angleterre devrait avoir les siens. Mais il existe aussi des Justes qui font passer les Juifs en Irlande, en Nouvelle Zélande ou à Zanzibar.

Jo Walton utilise toujours le même procédé de narration, alternant entre un chapitre dont la narratrice est une jeune femme de la bonne société -ici Elvira Royston que nous voyons évoluer et se politiser face à l'adversité- et un chapitre en focalisation externe qui suit Carmichael. Cela permet d'avoir plusieurs points de vue.

Voici une série très bien faite parce qu'elle s'appuie sur des faits historiques pour opérer un subtil changement plutôt crédible. Elle est aussi un avertissement pour le temps présent : le fascisme avance pas à pas. le roman se termine sur une note d'espoir plutôt jubilatoire même si pas forcément très crédible. Je pense que je relirai Jo Walton.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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