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Critique de kuroineko


A force d'entendre parler de la Chine aux infos - certes pas pour de réjouissantes raisons - j'ai eu envie d'y repartir via sa littérature. Découverte par la même occasion de la plume de Wang Anyi.

Direction Shanghai vers le milieu du XXème siècle.
Parce qu'elle est née de père inconnu;
Parce que sa mère est artiste dans une troupe d'opéra moderne;
Parce que la nature l'a dotée d'une silhouette et d'yeux qui attirent les regards;
Xiaqiu se retrouve fréquemment en butte à la médisance et au mépris des autres.

Elle est née en 1953. Elle grandit entre sa mère et ses demi frère et soeur issus d'un mariage rompu par divorce. Elle suit sa mère lors des répétitions et spectacles de la troupe, jusqu'à y figurer dans de petits rôles. Elle subira la révolution culturelle et ses décrets aussi stupides que dangereux. Et bien d'autres avanies où elle est confrontée au rejet de ses proches comme de ses condisciples et amies.
Pourtant, ce qui caractérise le plus Xiaoqiu, c'est l'irrépressible énergie et joie de vivre qui émane d'elle. Un vrai rayon de soleil à elle toute seule même si trop peu cherchent à la comprendre et à la prendre pour ce qu'elle est : une fillette puis une jeune fille dynamique et solaire, en rien la coquette des ruelles de Shanghai qu'on veut voir en elle. Ah l'aveuglement volontaire, stupide et cruel des gens!

J'ai apprécié et suivi la jeune Xiaoqiu de sa naissance à l'âge adulte. Les périodes mises en avant dans le récit de sa vie ou de celle de sa mère Xiao Mingming sont très intéressantes en ce qu'elles sont charnières dans l'Histoire de la Chine du XXème siècle, depuis la guerre et l'invasion japonaise en passant par l'accession de Mao au pouvoir et la proclamation de la République Populaire de Chine, jusqu'à l'arrêt de la politique de la révolution culturelle.

En revanche, style de l'auteur ou impact de la traduction, j'ai trouvé l'ensemble assez pesant. Non pas parce qu'il n'y a que très peu d'actions ou d'événements, comme c'est souvent le cas dans les littératures extrêmes orientales. Ça ne me gêne pas; au contraire j'aime ces avancées lentes voire contemplatives. Mais ici, c'est avancer les épaules chargées d'une lourde palanche. Ça va encore sur moins de 300 pages. Plus, la lecture en deviendrait fastidieuse au point de dire stop. J'essaierai un autre roman de Wang Anyi pour voir si l'impression reste la même.
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