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Critique de LiliGalipette


Reinsnes est désert : tout le monde s'est installé dans l'effervescence de Strandstedet, à proximité des chantiers et du Grand Hôtel fraîchement rénové. S'en est fini des pêches de plusieurs mois et des grands chaluts. Dina mène ses affaires de main de maître, faisant fructifier sa fortune et ne laissant personne la flouer. Cela étonne, mais Dina a toujours été excentrique, et sa réussite et son indiscutable autorité effacent toutes les critiques. « Il y avait quelque chose d'effrayant chez une femme qui avait tout quitté et avait pour ainsi dire disparu dans le monde. Pour tout à coup réapparaître comme si de rien n'était, s'achetant un hôtel et la moitié d'un chantier naval. » (p. 23) Benjamin et Anna peinent à faire vivre leur couple, et les insinuations jalouses d'Olaisen, nouvel époux d'Hanna, premier amour de Benjamin, enveniment la situation. Karna souffre des bassesses des adultes qu'elle ne cesse de découvrir à mesure qu'elle grandit et elle se raidit dans une rigueur morale terrible. Finalement, la violente nature de Wilfred Olaisen met le feu aux poudres et tout s'embrase.

Quel final terrible et grandiose ! Herbjorg Wassmo clôt sa trilogie et l'histoire de Dina avec fracas pour s'assurer qu'on n'oubliera jamais son personnage. « Si elle n'avait pas été une femme, on aurait été tenté de dire qu'elle était un brave type. » (p. 185) Pour moi, elle est impossible à oublier : je suis déjà revenue vers Dina avec cette relecture et il me reste à découvrir le testament de Dina, où Karna est au centre de l'intrigue. Je sais déjà qu'il me sera difficile de dire adieu à Reinsnes.
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