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Critique de Villebard


Une occasion de revivre la visite à Ekaterinbourg et à Ganina Yama où ont été découverts les restes de la famille impériale. Plusieurs églises ou chapelles se dressent dans les bois, de hauts pins au milieu desquels elles ont été construites.
Des pèlerins s'éparpillent dans les allées vers des lieux de culte ou de souvenirs qu'ils connaissent, pour nous, ce sera plus “expérimental” et exhaustif. Non loin de l'entrée, à la croisée de chemins, se dresse le buste de Nicolas II sur un piédestal où est gravé le caractère saint de sa personne. Un peu à l'écart, une passerelle de bois entoure l'endroit où ont été retrouvés les restes de la famille impériale, un parcours de mémoire dans le recueillement. On poursuit vers l'extrémité du site, vers d'autres églises. Au sous-sol de l'une d'entre elles, une exposition consacrée aux derniers moments des Romanov constitue un cours d'histoire parfaitement pédagogique, hagiographique juste ce qu'il faut, avec un rappel de tout le règne du dernier tsar, ses ministres, les événements marquants. Sont également présentées tous ceux qui ont été exécutés en même temps que la famille impériale, les gardes, le personnel de maison, les militaires fidèles… On y voit aussi les séjours qui ont précédé le dernier transfert à Ekaterinbourg : Tobolsk, anticipation de la suite du voyage. Et voici que survient une procession, précédée par une vingtaine de popes, beaucoup de noir vêtus, une foule de fidèles stationne au pied des marches de l'église chantant sous le soleil avant de suivre les ministres du culte à l'intérieur. D'autres religieux sont habillés de chasubles rouges et portent des oriflammes noires brodées de motifs blancs, ça me rappelle quand j'étais enfant de choeur, sous d'autres cieux et d'autres latitudes ! Au fond du parc, les toilettes témoignent du passé soviétique… de retour vers l'entrée du site, la foule se fait plus dense. Des dames coiffées de fichus posent de chaque côté du buste de Nicolas, impérial souvenir.
Et de replonger dans le mystère du destin de la tsarine, des filles du couple et du tsarévitch. Marc Ferro a écrit sur le sujet un livre qui laisse ouvertes toutes les hypothèses, il n'est pas le seul à avoir relevé des bizarreries dans le discours officiel de l'état et de l'église, bizarrement (presque) unis dans ce domaine !
Le site de la maison Ipatiev rasée par Eltsine sur ordre du pouvoir central est maintenant occupée par une cathédrale dédiée à la famille impériale (photos, bustes, icônes…) lieu de ferveur populaire….
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