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Critique de Sando


Sando
20 septembre 2023
Alors que, malgré le divorce de ses parents et le traumatisme laissé par des années de harcèlement scolaire, elle avait enfin trouvé sa place à Johannesburg, se réalisant dans ses études d'Arts, entourée de ses deux meilleurs amis, Lori va devoir tout quitter pour suivre sa mère au Cap, la capitale d'Afrique du Sud, où se trouve une école spécialisée pour Zac, son petit frère, atteint de troubles autistiques.
La jeune fille, très complexée par son physique tout en formes et en rondeurs, découvre alors un monde où règne le culte du corps et de la taille XS, du sport et du smoothie! Bref, un monde complètement à l'opposé du sien et dans lequel elle se sent gauche et inadaptée. Pire, dès son premier jour au lycée de Bay Water High, elle parvient à se mettre à dos Ambre, la peste huppée de la cour de récré! Heureusement, Jake, le beau gosse de l'école et véritable star du water-polo, semble poser un regard bienveillant sur cette nouvelle venue… Mais que cela cache-t-il?

La plus forte” joue, sans trop de subtilité, sur les deux sens du terme avec son héroïne toute en rondeurs, qui gère son stress par des crises compulsives de boulimie et fait exploser son IMC, mais qui s'avère posséder aussi une grande force de caractère, beaucoup de courage et un immense talent artistique. Tout le roman va s'attacher à révéler ces deux caractéristiques et à les faire cohabiter de manière harmonieuse et assumée. le message, qui s'adresse principalement aux adolescents, est donc important, voire essentiel et véhicule des valeurs de tolérance et d'acceptation de soi primordiales pour se construire à une époque de sa vie où l'on est, bien souvent, vulnérable.

Loin de se contenter de ce seul message, Jo Watson, aborde également d'autres thèmes, tout aussi sensibles et importants tels que le harcèlement scolaire et les dégâts qu'il peut causer, le handicap à travers l'autisme et le TDAH, les relations familiales parfois compliquées à un âge où l'on peut avoir du mal à communiquer avec ses parents ou encore la puissance de l'art comme moyen d'expression, voire de revendication. Des thèmes sérieux donc, mais qui passent crème grâce à une histoire d'amour complètement idyllique et digne d'un conte de fées.

Alors voilà, malgré toutes ces bonnes idées et toutes ces belles valeurs défendues et en dépit d'une héroïne très attachante, je dois dire que j'ai trouvé cela terriblement cliché et déjà vu… J'ai eu l'impression de voir se dérouler un film américain pour teenager, sauf que ça se passe en Afrique du Sud, mais avec principalement des personnages blancs (et très friqués!) histoire qu'on puisse quand même s'identifier (mais pourquoi donc ce choix dans un pays où la population blanche représente moins de 9%???)... L'histoire d'amour aurait pu également se passer de choisir le mec le plus beau et le plus populaire du lycée pour s'énamourer de celle qui se considère comme le vilain petit canard de la bande! C'est certes un joli message plein de promesses et d'espoirs, qui montre que le beau gosse est capable de voir au-delà des apparences et, mieux encore, qui aime l'apparence qu'il a sous les yeux, mais c'est un poil “too much” quand même…

Malgré cette critique peut-être un peu dure, je dois dire qu'il y a tout de même beaucoup de jolis moments dans cette lecture avec des temps forts, notamment liés à la relation de Lori avec sa psy, avec son frère ou lors des phases de créations (que ce soit avec la peinture ou la mode). Bref, malgré son côté déjà vu, un roman qui se lit bien, avec des personnages attachants et qui véhicule de nombreux messages essentiels!
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