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Charlotte Faraday (Traducteur)
EAN : 9782017140498
386 pages
Hachette Romans (10/08/2022)
4.29/5   91 notes
Résumé :
Trouvera-t-elle sa place dans un monde à taille unique ?
Lori Palmer est la nouvelle élève au lycée Bay Water, un endroit où cheveux soyeux, « beach body » et « thigh gap » sont de rigueur. Son ancienne école lui manque – un endroit où son talent artistique avait plus d’importance aux yeux de ses camarades qu'une recette de smoothie aux graines de chia.
Mal dans sa peau, Lori espère survivre à son année de terminale et à la chaleur infernale de l’... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
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Alors que, malgré le divorce de ses parents et le traumatisme laissé par des années de harcèlement scolaire, elle avait enfin trouvé sa place à Johannesburg, se réalisant dans ses études d'Arts, entourée de ses deux meilleurs amis, Lori va devoir tout quitter pour suivre sa mère au Cap, la capitale d'Afrique du Sud, où se trouve une école spécialisée pour Zac, son petit frère, atteint de troubles autistiques.
La jeune fille, très complexée par son physique tout en formes et en rondeurs, découvre alors un monde où règne le culte du corps et de la taille XS, du sport et du smoothie! Bref, un monde complètement à l'opposé du sien et dans lequel elle se sent gauche et inadaptée. Pire, dès son premier jour au lycée de Bay Water High, elle parvient à se mettre à dos Ambre, la peste huppée de la cour de récré! Heureusement, Jake, le beau gosse de l'école et véritable star du water-polo, semble poser un regard bienveillant sur cette nouvelle venue… Mais que cela cache-t-il?

La plus forte” joue, sans trop de subtilité, sur les deux sens du terme avec son héroïne toute en rondeurs, qui gère son stress par des crises compulsives de boulimie et fait exploser son IMC, mais qui s'avère posséder aussi une grande force de caractère, beaucoup de courage et un immense talent artistique. Tout le roman va s'attacher à révéler ces deux caractéristiques et à les faire cohabiter de manière harmonieuse et assumée. le message, qui s'adresse principalement aux adolescents, est donc important, voire essentiel et véhicule des valeurs de tolérance et d'acceptation de soi primordiales pour se construire à une époque de sa vie où l'on est, bien souvent, vulnérable.

Loin de se contenter de ce seul message, Jo Watson, aborde également d'autres thèmes, tout aussi sensibles et importants tels que le harcèlement scolaire et les dégâts qu'il peut causer, le handicap à travers l'autisme et le TDAH, les relations familiales parfois compliquées à un âge où l'on peut avoir du mal à communiquer avec ses parents ou encore la puissance de l'art comme moyen d'expression, voire de revendication. Des thèmes sérieux donc, mais qui passent crème grâce à une histoire d'amour complètement idyllique et digne d'un conte de fées.

Alors voilà, malgré toutes ces bonnes idées et toutes ces belles valeurs défendues et en dépit d'une héroïne très attachante, je dois dire que j'ai trouvé cela terriblement cliché et déjà vu… J'ai eu l'impression de voir se dérouler un film américain pour teenager, sauf que ça se passe en Afrique du Sud, mais avec principalement des personnages blancs (et très friqués!) histoire qu'on puisse quand même s'identifier (mais pourquoi donc ce choix dans un pays où la population blanche représente moins de 9%???)... L'histoire d'amour aurait pu également se passer de choisir le mec le plus beau et le plus populaire du lycée pour s'énamourer de celle qui se considère comme le vilain petit canard de la bande! C'est certes un joli message plein de promesses et d'espoirs, qui montre que le beau gosse est capable de voir au-delà des apparences et, mieux encore, qui aime l'apparence qu'il a sous les yeux, mais c'est un poil “too much” quand même…

Malgré cette critique peut-être un peu dure, je dois dire qu'il y a tout de même beaucoup de jolis moments dans cette lecture avec des temps forts, notamment liés à la relation de Lori avec sa psy, avec son frère ou lors des phases de créations (que ce soit avec la peinture ou la mode). Bref, malgré son côté déjà vu, un roman qui se lit bien, avec des personnages attachants et qui véhicule de nombreux messages essentiels!
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Il m'est toujours délicat de parler d'un livre que j'ai adoré, tout simplement car j'ai peur de ne pas lui rendre justice.
C'est le cas avec ''La plus forte'' de Jo Watson.

Encore une fois - et comme je le fais régulièrement ces derniers temps - j'ai foncé tête baissée dans cette histoire sans même lire le résumé, ni les avis, étant suffisamment charmée par la couverture et intriguée par le titre. Et quelle bonne surprise cette fois-ci ! J'ai trouvé Lori, notre narratrice, notre personnage principale, « la plus forte », absolument attachante du début à la fin. En si peu de pages - moins de 400 - je me suis attachée à elle et j'ai compatis, j'ai été touchée, souvent impactée. Son harcèlement, ses angoisses, son anxiété, son mal-être, ses responsabilités... Tout était selon moi très bien décrit. J'ai d'ailleurs, particulièrement apprécié ici le fait qu'il y ait des enfants atypiques, le petit frère de Lori étant autiste, et une autre enfant étant TDAH. C'est d'ailleurs la première fois que je lis un bouquin contemporain feel-good parlant de ce sujet (le trouble de l'attention avec ou sans hyperactivité).

Ce roman est un appel à s'aimer soi-même mais pas que, une reconstruction, une histoire d'amitié, avec pour fond de l'amour mais aussi de l'art. J'ai aimé les métaphores de la vie lié à certaines plantes, j'ai aimé que plusieurs sujets soient traités dont le fait d'être soeur/frère d'un enfant différent aux besoins spécifiques, j'ai adoré que ce soit écrit à la première personne du singulier et qu'on soit totalement dans la tête de Lori. Pourtant, au tout début j'avais peur, peur de tout ces ''clichés'', ces stéréotypes, ces préjugés. Mais finalement le récit avance et je n'ai pas été gênée. Mon seul petit hic est peut-être le manque de compassion -selon ce que j'ai ressenti - envers la maman de Lori après ce que celle-ci a vécu et semble vivre, peut-être une dépression ? Étant moi-même maman j'ai eue du mal avec cette vision de la mère qui semblait ne tenir ''que'' le mauvais rôle, sans tenir compte de tout ce qu'elle avait fait pour ses enfants jusqu'à ce fameux jour... Enfin, passons. Cela ne m'a pas empêché non plus d'avoir un jolie petit coup de coeur pour ce roman tranche de vie, tolérant, bienveillant, optimiste, avec des thèmes traités où beaucoup peuvent être concernés (le poids, l'anxiété, le divorce des parents...).

Cet avis est sûrement l'un des plus confus qu'il m'est arrivé d'écrire, je viens à peine de terminer ce livre (lu en 24h!) et je suis sûrement encore sous le coup de l'émotion. Ce fût une très très belle découverte.
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Je vais avoir du mal à retranscrire toute la beauté de ce livre. Je me doutais que j'aurais aimé cette lecture, mais j'ai quand même été surprise par la plume et les messages que transmette ce livre.

Bien sûr, ici, il est question de poids, c'est le principal souci de Lori. D'ailleurs, je me suis beaucoup attachée à cette héroïne, elle a un coeur en or, c'est une soeur dévouée, une amie fidèle et surtout une grande artiste, elle avait clairement tout pour me plaire.

On ressent très bien sa souffrance, toutes ces années de harcèlement qu'elle a vécu on laisser des plaies qu'elle n'arrive pas à refermer. Lori n'arrive vraiment pas à accepter son corps. Elle se sent coincée entre les gens qui se moquent d'elle et le mouvement body positive dans lequel elle ne se reconnaît absolument pas. Elle se dénigre en permanence et ne se trouve aucune valeur.

Mais grâce à sa nouvelle psy (que j'ai adoré) un peu loufoque et exubérante, elle va enfin réussir à entreprendre un travail sur elle. Les mots de sa psy vont résonner en elle, son message est beau : le harcèlement n'a jamais cessé, puisque maintenant, c'est elle-même qui s'inflige ce harcèlement avec les petites voix dans sa tête qui la critique. D'ailleurs, j'ai trouvé ces passages très intéressants, la psy explique la vie, le renouveau, la beauté à travers le jardinage et les fleurs (plus particulièrement les succulentes, j'ai appris beaucoup de choses ailleurs). L'évolution de l'héroïne à travers le livre est très belle, elle prend son temps étape par étape, mais elle y arrive.

Cette histoire évoque également les enfants neuroatypiques à travers Zac et Lisa, ces deux enfants très attendrissants qui ne rentrent pas dans les normes. Mais l'auteure parle surtout des frères et soeurs, les enfants neuroatypiques sont suivis, leurs parents aussi, mais qu'en est-il de leurs frères et soeurs ? Eux, ils doivent faire avec, tout simplement. Alors qu'à l'image de Lori, toute leur vie peut tourner autour de leur frère ou de leur soeur. J'ai trouvé très intéressant ce point de vue, d'ailleurs Lori est une soeur exemplaire pour son petit frère, elle sait parfaitement comment se conduire avec lui.

Et puis dans ce livre, il y a l'art. L'art qui a toujours sauvé Lori de ses angoisses et de ses idées noires. La seule chose qu'elle aime chez elle. Elle s'exprime beaucoup à travers ses peintures. Elle qui n'arrive pas à s'exprimer, qui n'a pas de voix, elle va réussir à s'exprimer à travers l'art. Ce sont ses peintures qui vont lui donner une voix et lui changer sa vie. J'ai vraiment adoré, je crois vraiment que l'art, quel qu'il soit, peut permettre beaucoup de choses.

C'est un livre qui parle d'amour, d'amour de soi, d'amour familial, de premier amour, mais aussi l'amitié.

L'auteure à une très belle plume, poétique, avec de nombreux messages qui nous font réfléchir durant la lecture.

C'est pour moi un sans-faute, j'ai été complètement conquise, que ce soit par l'héroïne, par les nombreux thèmes abordés, par les beaux messages et par l'espoir et la beauté qui ressortent de cette lecture. Je ne peux que vous la conseillez.
Lien : https://rowenabookine.com/20..
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Lori a dû déménager avec sa mère et son petit frère autiste pour que celui-ci intègre une école spécialisée. Pour ça elle a dû quitter ses amis et son école d'art, dans laquelle elle se sentait enfin bien après des années de harcèlement scolaire. Tout ça pour atterrir dans une ville proprette et « m'as-tu-vu » de la côte dans laquelle tous les habitants ont l'air parfaits mais se ressemblent tous. Elle ne s'y sent pas du tout à son aise et encore une fois c'est par l'art qu'elle va transcender la situation. Surtout qu'elle doit cohabiter avec son frère qu'elle adore mais qui est très prenant et une mère qui se comporte davantage qu'elle comme une ado. Elle ne peut pas compter sur elle, d'ailleurs elle a du mal à la reconnaître depuis que son père a divorcé pour se mettre en couple avec une jeunette. Depuis elle se noie dans son travail, les livres de développement personnel et les théories les plus folles sur internet.
Mais dans cette nouvelle ville où elle ne se sent pas à sa place Lori va aussi faire la rencontre avec le capitaine de l'équipe de water polo, qui est un peu le cliché du beau gosse, sauf que lui aussi a une petite soeur avec des troubles et que cela va les rapprocher.
Rien de bien nouveau mais un roman agréable à lire malgré tout, qui aborde les thèmes de la grossophobie, du harcèlement, de la confiance en soi, des enfants neuroatypiques et qui parle aussi beaucoup de la famille, mais aussi de l'amour. Il y a des passages parfois un peu clichés mais c'est quand même un livre rafraîchissant. C'est un bon feel good.
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TW : grossophobie, divorce, stress post traumatique

On est en Afrique du Sud. Après le divorce de ses parents, Lori doit quitter Johannesburg, ses amis et son école d'art pour emménager avec sa mère et son petit frère dans une petite ville où les gens ne semblent intéressés qu'au sport. Pour en rajouter une couche, sa mère a complètement changée depuis le divorce et Lori doit s'occuper toute seule de la maison et de son petit frère, qui est atteint d'autisme et nécessite d'attentions particulières. Elle doit aussi faire face à ses propres angoisses liées à l'harcèlement dont elle a été victime pendant des années – dû au fait qu'elle est grosse.

Pendant ces mois à Water Bay High, Lori devra faire face à des gens pas très sympa, mais elle créera aussi des liens très importants avec sa psy, avec une camarade du lycée et surtout avec Jake, dont la petite soeur va à la même école que le frère de Lori. Si ce roman est principalement une romance, on y parle de sujets très importants, comme la santé mentale, le syndrome post traumatique, et l'art comme forme de discussion et de proteste. Lori est une artiste, une grande soeur, une bonne amie, mais elle doit beaucoup travailler sur soi-même pour comprendre que sa valeur ne dépend pas de son poids. Ayant eu moi-même certaines des mêmes ressentis que Lori, je me suis beaucoup attachée à ce personnage. J'ai trouvé l'histoire pas trop clichée (dans les limites du genre bien sûr).

Par contre, une chose qui ne m'a pas convaincue c'est le fait qu'on est en Afrique du Sud mais la plupart des personnages sont blancs. En, en général, la question raciale n'est pas (ou presque pas) touchée.
J'ai aussi trouvé que la partie du livre où Lori devient « connue » et se bat ouvertement pour certaines causes n'est pas du tout bien exploitée, tout se passe très vite comme si c'était rien de spécial, alors qu'on passe très longtemps sur l'évolution des sentiments entre Lori et Jake. Je comprends, c'est un roman d'amour, mais il y a beaucoup de potentiel inutilisé à mon avis.

Malgré tout, j'ai bien profité de l'histoire, qui essaie de transmettre des messages positifs et bienveillants, même si parfois de façon un peu superficielle.

Merci à Netgalley et aux éditions Hachette pour cette lecture !
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Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
- De nouvelles plantes vont pousser à partir de cette tige, et la tête va former de nouvelles racines. Les deux seront aussi fortes, voire plus qu'avant, Le cycle continue.
- Les humains se brisent aussi, parfois. Une expérience difficile, un évènement douloureux, un traumatisme... Mais avec le temps, avec un peu de thérapie et d'amour, on arrive à renaître, comme ces plantes.

- Ok vous êtes une vraie psy, ai-je plaisanté.
- Je te l'avais dit.
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- Les gens qui se noient dans les livres de développement personnel sont souvent en quête de sens. Ceux qui sont prêts à croire aux théories du complot ne font plus confiance à leurs proches ni au monde qui les entoure.
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Les filles comme moi… On est toujours cantonnées aux mêmes rôles. On est meilleure amie, où la fille drôle ; la fille culottée, la fille bizarre que personne ne veut apprendre à connaître. Bref, des seconds rôles. Dans les comédies romantiques on n’est jamais les héroïnes. Jamais ! On a pas le droit d’être la star ni de séduire l’homme de notre vie. On ne finit jamais avec Jake Jones-Evans, la star de l’équipe de water polo, le mec le plus populaire du lycée. La fille grosse ne gagne jamais. Le garçon n’ignore jamais sa cellulite et ne voit jamais qui elle est à l'intérieur - sauf dans un roman jeunesse irréaliste qui jette les codes sociaux à la poubelle. Dans la vraie vie ça ne se passe jamais comme ça.
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J'essayais toujours - dans la mesure du possible - de faire mine de ne pas être touchée par ce genre de comportement puéril, mais c'est un mensonge. J'étais profondément affectée.
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La perfection et moi, on avait une relation compliquée. J'essayais à tout prix de l'atteindre tout en faisant mine de la haïr. Je savais que, dans mon cas, la perfection était hors de portée. Je ne serais jamais comme les filles du lycée. Si on m'avait demandé si je rêvais de leur ressembler, j'aurais répondu que non. Mais si on avait posé la question à la vrai Lori, celle que je cachais au fond, la réponse aurait été différente.
C'était peut être pour cette raison que j'aimais l'art.
C'était le seul domaine où je pouvais être moi-même.
C'était la vraie Lori qui créait, et ce qu'elle créait était parfait. [...]
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